Depuis de longues semaines, des détenus de la prison d’Osio ont découvert et exploité une mine de diamant de concert avec quelques gardiens, a révélé Gérard Kombozi, le chef de la division provinciale de la Justice.
Dès que l’affaire a éclaté au grand jour, les autorités congolaises ont fermé le week-end dernier cette mine de diamant jusque là inconnue de leurs registres.
Si jusque là, les autorités n’avaient nullement connaissance de l’existence de ce site diamantifère logé en dessous de la prison, ils ont eu la puce mise à l’oreille par l’installation des cases des villageois à proximité de la prison afin de faciliter la sortie et l’exploitation à huit clos du minerais.
Aussi, dans cette prison de haute sécurité située dans le Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), certains prisonniers ont même refusé de quitter leur cellule après avoir purgé leurs peines, à en croire la radio onusienne (Radio Okapi).
Ainsi, lors de la perquisition faite le mercredi dernier, « nous avons été surpris de trouver des dizaines de prisonniers et quelques agents de sécurité en plein travail dans le site minier » au cœur de la prison. A déclaré le chef de division provinciale de la Justice, Gérard Kombozi.
Conséquence, le vendredi dernier, le « quadrillage » et la « fermeture » de ce site ont été ordonné.
Ce n’est pas la première fois que de telles exploitations clandestines se font loin des regards des autorités. Le sous sol du Congo-Kinshasa est bourré de minerais.
La société civile de la ville de Mbuji-Mayi dans le centre du pays, parle d’une exploitation frauduleuse « à grande échelle » du diamant dans des parcelles résidentielles.