Dédiée aux jeunes réalisateurs de la zone Uemoa/Cedeao, la compétition « Clap Ivoire » 2019 a commencé le 3 septembre dernier à Yopougon en Côte d’Ivoire. Au total, treize films (des courts-métrages) étaient en compétition dans deux catégories dont la fiction et le documentaire.
Komla Roger Gbékou et Adjété Mawugnigan Wilson ont représenté le Togo à ce festival cinématographique respectivement dans la catégorie « Film fiction » et « Film documentaire ».
Lors des délibérations, le 6 septembre 2019, Roger Gbékou a remporté trois prix dont le Prix de la « Meilleure fiction » et Mawugnigan Wilson est sacré prix du « Meilleur documentaire ».
Avec son court-métrage l’ « Or rouge de Noépé », le jeune togolais a laissé les autres concurrents de la catégorie « Documentaire » dans une perplexité inouïe en décrochant le Prix du « Meilleur documentaire », une récompense très convoitée. Quant au Togolais Roger Gbékou, le jury a jugé de décerner à son film fiction « Le champ des oubliés » trois prix différents. Notamment, les prix du « Meilleur son », du « Meilleur scénario » et de la « Meilleure fiction ». Il faut dire qu’à l’édition 2019 du Festival « Clap Ivoire », les jeunes togolais se sont imposés dans les deux catégories « Fiction » et « Documentaire » en raflant le meilleur prix de ces diverses catégories.
Par leur abnégation, Roger Gbékou et Mawugnigan Wilson, telles des étoiles ont fait briller le cinéma togolais à ce concours cinématographique régional qui réunit les pays comme la Côte d’Ivoire, le Mali, le Bénin, le Sénégal, le Burkina-Faso, le Niger et notre pays, le Togo.
Le Sénégal, le BurkinaFaso et le Niger ont brillé par leur absence à l’heure des récompenses. Avec le poids que le Sénégal et le Burkina-Faso pèsent en matière de cinéma dans la sous-région, au « Clap Ivoire » 2019, ils n’ont vu que du feu. L’histoire le retiendra.
Le grand Prix Uemoa Kodjo Ebouclé est remporté cette année par une Malienne du nom de Hawa Aliou N’diaye. Selon les critiques du cinéma ayant pris part au « Clap Ivoire » 2019, Hawa Aliou N’diaye a réalisé un très bon film fiction. Le film d’Hawa Aliou N’diaye intitulé « Kuma » parle de viol, d’inceste et de pédophilie. Un père qui abuse de ses filles. Alors que le titre du film c’est « Kuma » qui signifie « Parole », il n’y a aucun dialogue tout au long du film. Le film n’est pas muet. Il n’y a pas de parole par contre, le film est rempli de pleures et des cris. Sa créativité lui a fait remporter le « Grand prix » auquel aspirent tous ces jeunes cinéastes de la Zone Uemoa présents à cette compétition régionale.