Ils sont jeunes et veulent apporter leur aide à la construction d’une vie humanitaire. Une dizaine de jeunes ont pris part à un camp chantier de volontariat à Kpalimé pour accompagner l’Association ASTOVOT (l’Association Togolaise des Volontaires au Travail) sur un projet de construction d’un Centre d’Accueil des Jeunes en difficulté Familiale (CAJDF). Commencé depuis le 15 mars le chantier vient de prendre fin ce 29 mars dans la ville de Kpalimé pour ces jeunes d’engagement volontaire venus de France.
C‘est un projet de construction d’un centre d’accueil et de réinsertion des enfants et jeunes venant des familles défavorisées de la commune de Kpalimé. Initié par l’ASTOVOT, ce centre en construction depuis 2015, aura pour objectif d’assurer un épanouissement intégral à des jeunes en situation de démuni en leur offrant l’opportunité de continuer leurs études ou apprentissages dans des conditions acceptables.
L’association ASTOVOT depuis des années développe des programmes de volontariat et des projets de développement dont ce centre d’insertion en construction qui va, une fois terminé, permettre d’accueillir des jeunes démunies pendant deux ans pour leur aider à s’en sortir de leur état en apprenant un métier ou continuer ces études.
Pour monsieur Alid Essohanam ADOM, coordonnateur Adjoint de l’ASTOVOT, chargé des volontariats internationaux, « Nous sommes en train de construire un centre d’accueil pour des jeunes en difficultés familiale, c’est sous forme d’un centre de réinsertion. Par rapport au diagnostic que nous avons fait à Kpalimé, il y a des jeunes qui ont les parents mais qui se retrouvent dans la rue. Donc nous voulons leur donner une autre chance. C’est de les accueillir dans ce centre. Donc c’est sous forme d’un centre de transition. Ils seront accueilli dans le centre, on va les chercher des métiers comme électricité, la maçonnerie et autres».
Chaque année, comme ce fut le cas cette année, des volontaires internationaux et nationaux apportent un appui financier, matériel et technique à ce projet pour son aboutissement heureux. C’est ce que concrétisent ces jeunes, une dizaine accompagnée de leurs éducateurs font depuis déjà trois semaines à Kpalimé pour apporter leur aide à la construction du centre. Une initiative qui est à saluer grâce à la forte collaboration de deux établissements français, Instituts Médicaux Éducatifs (IME) Excelsior et l’implication des jeunes apprentis et leurs formateurs du campus des métiers de seine saint Denis dont monsieur Bornier Olivier.
Pour François Moreau, professeur à l’Instituts Médicaux Educatifs (IME) Excelsior en France « Nous sommes venus au Togo en partenariat avec l’association ASTOVOT pour réaliser un chantier solidaire, un chantier humanitaire. L’objectif c’est d’avancer la construction d’un bâtiment qui va être un centre de logement d’insertion pour des jeunes en difficulté dans la ville de Kpalimé. Nous sommes venus pour apporter notre main d’œuvre. L’objectif était de faire du ciment de la menuiserie, de faire du remblayage, et aider du mieux qu’on pouvait les ouvriers spécialisés qui étaient déjà sur le terrain ».
Le jeune Thomas champaillier ne cache pas sa joie de se compter parmi les volontaires choisi pour ce travail humanitaire au Togo « nous sommes des jeunes de Raincy. Mon éducatrice m’a proposé d’aller au Togo et j’ai dit oui je peux aller. On est là pour construire une maison pour les enfants démunis. Notre travail ici consiste à faire du bêton pour aider à l’avancement de la construction du centre. Je suis très fier du travail accompli et surtout la ville de Kpalimé par sa montagne et les cascades» et pour Alassane Konte, un autre jeune retenu sur ce chantier, pour lui l’aventure a été une découverte nourri d’émotion et de fierté, « On a fait beaucoup d’activité avec une belle équipe, j’ai vraiment aimé la ville de Kpalimé. Comme activité j’ai fait le ciment, le sable pour aider les maçons, une autre équipe amène de l’eau. J’aime beaucoup aider les gens ce qui m’a motivé à venir à Kpalimé pour ce projet. J’aime le sourire, voir les enfants, être dans la joie avec eux, et c’est d’ailleurs ce que nous avons fait. Les enfants m’ont beaucoup fait réjouir à travers des danses accompagné des chants et de djembé».
Cette année les volontaires sont venus grâce au projet initié par « solidarité jeunesse », une Association française qui a permis de travailler avec le centre IME Excelsior, qui a envoyé des jeunes accompagné de leurs éducateurs. Pendant deux semaines ces jeunes ont travaillé sur le chantier en maçonnerie et la menuiserie. Un projet qui rentre dans leur politique de solidarité.
« Nous leur donnons des coups de mains qu’on pouvait. C’est une très belle expérience à la fois humaine et à côté du chantier on a profité pour découvrir le Togo qui est un beau pays. On est satisfait du travail qu’on a fait les 15 jours d’activité. On avait comme objectif de finir le ciment, le contour des fenêtres et des portes d’un bâtiment et avancé sur le deuxième bâtiment. On est très satisfait parce que l’objectif est atteint et allé au-delà » a précisé François Moreau, professeur à l’IME Excelsior
Il repart d’un sentiment de joie et se réjouit d’avoir donné le maximum qu’il pouvait pour aider du mieux qu’il pouvait dans la mesure de ses capacités et d’ailleurs pour lui « je ne regrettes absolument pas mon investissement mais au contraire j’ai fait de mon mieux pour donner un coup de main ici au Togo » a-t-il réjoui.
Pour le responsable de la délégation, Karim Abdous Enseignant Technique à l’Institut Médicaux Educatif Excelsior de Raincy « L’objectif de ce projet c’est dans un premier temps de rassembler des jeunes qui viennent du milieu ordinaire, des jeunes apprenti au campus de métier qui sont en apprentissage et aussi des jeunes en milieux protégé qui viennent de l’Institut médical éducatif de Raincy. Ce qu’on veut à travers ce projet c’est essayer de former un groupe qui puisse venir à l’étranger sous le cadre de projet de mobilité international pour la jeunesse. Et nous sommes là pour procéder à la réfection d’un bâtiment qui est géré par l’association ASTOVOT de Kpalimé et aussi venir à la rencontre de cette jeunesse Togolaise et de voir comment on peut travailler ensemble ».
Préparer depuis la France, ces jeunes sont parti avec des idées préconçues avec une partie d’imaginaire. Et sur le terrain, ils ont répondu aux attentes grâce à un travail de mobilisation. Ces jeunes sélectionnés grâce à leur motivation, de leur compréhension du projet et l’intérêt qu’ils donnent à la vie de volontariat ont prouvé à travers un travail de sérieux et d’abnégation les deux semaines en activité sur le chantier. Ce projet non seulement a aidé ces jeunes à vivre une aventure exceptionnelle au Togo mais aussi et surtout à s’engager envers les autres.
En France, comme nous l’explique le chef de la délégation, Karim Abdous « un bilan sera fait avec les jeunes et déjà je peux dire que nous avons vécu deux semaines extraordinaires, riche en émotion, de rencontre et ont permis aux jeunes de vivre des moments inédits. Je pense qu’en France on va échanger avec eux pour savoir comment ils ont vécu ces semaines, est-ce que pour eux le fait qu’ils aillent s’engagé sur un chantier, est-ce que cela leur a apporté quelque chose et moi je pense que c’est oui» se réjouit-il.
Il faut préciser que la construction de ce centre a été une réussite grâce à un programme développé avec l’aide du ministère de la coopération allemande, qui envoie des jeunes allemands pour un an d’activité depuis 2015.
ASTOVOT, une organisation internationale, créé depuis 1957, est l’une des premières ONG en Afrique de l’ouest et la première au Togo. Elle promeut le volontariat national et international et a pour objectifs d’appuyer le développement local, d’accompagner les communautés à la base dans la mise en place des projets de développements avec des programmes à long terme, à court terme et à moyen terme. Elle se développe grâce à ces partenaires en Europe, en France, en Belgique, en Allemagne et dans les autres pays d’Europe et aussi au Japon. Ces partenaires envoient des volontaires internationaux qui travaillent sur plusieurs projets dans les écoles qui appuient les personnels enseignants, des volontaires qui travaillent dans les orphelinats, dans les centres médicaux sociaux et aussi dans les bibliothèques.