Depuis l’annonce des mesures de restrictions de circulation intra urbaines et de la fermeture des frontières, les ménages togolais sont confrontés à une flambée générale des prix des produits de première nécessité importés tel les légumes, fruits…
Depuis quelques jours, c’est au tour du prix des poissons notamment le diadoè (petit poisson très prisé par les ménages togolais) d’entamer une course folle à la hausse au grand désarroi des familles, surtout les plus vulnérables.
« Habituellement le diadoè est emballé et vendu en tas de 200 et 500 francs chez les vendeuses du quartier, et avec un tas de 200 on pouvait avoir jusqu’à 10 poissons au moins mais maintenant il n’y en a plus que 4 dans le sachet . Se plaint une mère de famille.
Non sourde face aux innombrables plaintes, Jeanne-Chantale Amématsron, la responsable du Syndicat des Femmes Transformatrices de Poissons (SYNFETRAPO) apporte un éclaircissement : « Un panier de petits poissons qui coûtait 30.000 FCFA autrefois nous est désormais vendu jusqu’à 50.000 FCFA. Les pêcheurs expliquent qu’ils utilisent plus de carburant parce qu’ils doivent aller plus loin en mer pour trouver la moindre quantité de poissons qui se font de plus en plus rares”.
Cette situation entraîne des répercussions importantes dans quotidien des vendeuses. L’écoulement des produits devient de plus en plus difficile car les clients rechignent à acquérir ces produits qui deviennent trop chers à leur goût. D’autres encore se résignent à les acheter car » à défaut de ce qu’on veut on se contente de ce qu’on trouve ». Conséquence ,la sauce coûte donc plus chère maintenant qu’avant.
Heureusement que les couches les plus vulnérables peuvent encore compter sur le programme Novissi. Sinon à cette allure, la famine risque de conquérir le pays sans résistance aucune.