Les Nigérians peuvent à nouveau accéder à Twitter sans avoir à utiliser de VPN ou à craindre des répercussions pour ce faire. Le gouvernement nigérian a levé l’interdiction de Twitter le 13 janvier 2022, plus de sept mois après avoir ordonné aux fournisseurs de télécommunications du pays de bloquer le réseau social.
Le Nigeria a décidé de lever l’interdiction après que Twitter a accepté d’ouvrir un bureau local. Twitter a également dû accepter de remplir d’autres conditions fixées par le gouvernement, notamment « gérer les publications interdites conformément à la loi nigériane. » Le réseau social doit également s’acquitter des taxes nationales et nommer un représentant dans le pays, qui sera chargé des relations avec les autorités locales.
Si on s’en souvient bien, le Nigeria avait suspendu Twitter en juin 2021 après que le site eut supprimé un tweet du président Muhammadu Buhari, qui avait utilisé la plateforme pour menacer les citoyens à la suite d’attaques contre des bâtiments gouvernementaux. À l’époque, Twitter avait expliqué que ce message violait sa politique en matière d’abus. Les autorités nigérianes ont répliqué en accusant Twitter de permettre que sa plateforme soit utilisée « pour des activités susceptibles de porter atteinte à l’existence même du Nigeria ». Elles ont également averti les citoyens qu’elles poursuivraient en justice ceux qui tenteraient de contourner la suspension en utilisant des VPN et des outils similaires.
Bloomberg a rapporté en octobre que le Nigeria était déjà prêt à lever l’interdiction, pour autant que Twitter soit utilisé dans le pays pour « des affaires et des engagements positifs », mais il a manifestement fallu quelques mois de plus pour que l’accord soit finalisé.
Kashifu Inuwa Abdullahi, directeur général de l’Agence nationale pour le développement des technologies de l’information du Nigeria, a déclaré que Twitter « a accepté d’agir en reconnaissant respectueusement les lois nigérianes ainsi que la culture et l’histoire nationales sur lesquelles ces lois ont été construites ».
Le réseau social a aussi apparemment accepté de travailler avec le gouvernement du pays « pour élaborer un code de conduite conforme aux meilleures pratiques mondiales, applicables dans presque tous les pays développés. »