Les négociateurs en chef de l’Union européenne (UE) et ceux de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique sont parvenus ce jeudi 3 décembre à un « accord politique » sur le texte d’un nouvel accord de partenariat qui succédera à l’accord de Cotonou, écrit l’agence de presse « Savoir News ».
L’accord signé et ratifié par les parties, couvrira un grand nombre de domaines, allant du développement et de la croissance durable aux droits de l’homme, à la paix et à la sécurité, et il sera axé sur une mise en œuvre fondée sur les priorités régionales. L’accord servira de nouveau cadre juridique et guidera les relations politiques, économiques et en matière de coopération entre l’UE et 79 membres de l’OEACP pour les vingt prochaines années.
Les négociations post-Cotonou ont débuté en septembre 2018 en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York dont l’objectif était de parvenir à un accord sur un nouveau traité devant succéder à l’accord de Cotonou.
Ce nouvel accord de partenariat est constitué d’un «socle commun», qui expose les valeurs et les principes qui unissent nos pays et qui précise les domaines stratégiques prioritaires au sein desquels les deux parties ont l’intention de collaborer. Ce sont notamment les droits de l’homme, la démocratie et la gouvernance, la paix et la sécurité, le développement humain et social, la viabilité environnementale et le changement climatique, la croissance et le développement économiques durables et inclusifs, et la migration et la mobilité.
Grâce à ce nouvel accord, les pays membres de l’UE et de l’OEACP seront mieux à même de répondre aux besoins émergents et aux défis mondiaux, tels que la pandémie de Covid-19, le changement climatique, la gouvernance des océans, les migrations, la paix et la sécurité.
« L’accord conclu aujourd’hui constitue une étape vers la nouvelle ère qui s’ouvre pour l’UE et les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Les habitants de ces quatre régions du monde bénéficieront de cet accord ambitieux, qui nous permettra de mieux faire face aux nouvelles réalités et aux nouveaux défis en tant qu’acteurs mondiaux », a déclaré Jutta Urpilainen (commissaire aux partenariats internationaux et négociatrice en chef de l’UE).
Selon Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, négociateur en chef de l’OEACP et président du groupe central de négociation ministériel, « l’accord politique conclu aujourd’hui, à l’issue de ces longues et intenses négociations, ouvre la voie à un partenariat moderne et plus engagé au niveau national, régional et international ».
Maintenant que les négociateurs en chef sont parvenus à un accord politique, le texte sera soumis aux procédures internes nécessaires avant d’être paraphé par ceux-ci, ce qui marquera la fin des négociations.
La signature de l’accord interviendra à un stade ultérieur, en 2021. Pour pouvoir entrer en vigueur, l’accord doit être conclu ou ratifié par une sélection et un nombre minimaux de parties. La signature, l’application provisoire et la conclusion de l’accord seront soumises à l’approbation du Conseil, sur la base de propositions de la Commission.
Il s’agirait de la deuxième prorogation, étant donné qu’une première série de mesures transitoires a déjà prorogé l’accord de Cotonou, dont l’expiration était initialement prévue le 29 février 2020, jusqu’au 31 décembre 2020.