Après avoir outillé les journalistes en techniques d’investigation journalistique et en cybercriminalité, le CANAPP et le RSF poursuivent leur petit bonhomme de chemin. Ce mardi 15 octobre 2019, une vingtaine de patrons de presse issus de toute catégorie de médias se sont réunis à Lomé pour une profonde réflexion sur les fake news et la qualité du travail des médias par rapport aux standards internationaux.
Au cours de cette rencontre, il a été question d’établir des principes que doivent suivre les médias pour un travail bien fait afin d’éviter les dérapages coupables. Ainsi, à travers un formulaire rempli en ligne, les participants ont eu l’occasion de suggérer aux responsables de reporters sans frontières (RSF) des manquements qu’il faut apporter aux médias en Afrique. C’était aussi l’occasion pour les patrons de presse de s’autoévaluer afin de savoir si leurs organes presse respectent les normes.
« Il s’agit en réalité d’édicter des règles professionnelles, que ce soit les règles édictées par les comités de normalisation internationaux mais également par les médias eux-mêmes. Grâce à ces règles, que les journalistes puissent s’autoévaluer pour savoir s’ils sont en train de faire la bonne pratique journalistique, s’ils sont en train de respecter l’éthique et la déontologie et s’ils sont transparents comme le demande le métier », a déclaré Marc Aboflan, secrétaire général du CONAPP.
Pour Marc Aboflan, au cours de cette séance de travail, les participants ont apporté des solides éléments pouvant conduire à une compréhension des pratiques quotidiennes.
« Les participants de ce workshop ont dû apporter leur contribution, dire si ces règles leur siéent, si elles répondent à leurs pratiques quotidiennes et surtout si elles répondent à leur conception du journalisme professionnel et de qualité », a-t-il indiqué.
Cette rencontre Co-organisée par le reporter sans frontières (RSF) et le Conseil national des patrons de presse (CONAPP) a permis également de revenir sur la proposition des certaines géantes puissantes entreprises de l’internet notamment Google, Facebook. Selon le RSF, ces géantes de l’internet ne veulent rien imposer aux médias comme décision. Mais demandent aux médias d’établir des principes pour un travail de qualité afin qu’elles puissent œuvrer ensemble avec eux pour lutter contre les fake news.
Au sujet d’une divergence de vue sur certains sujets, faisant de ces sujets fake news pour certains, les responsables du RSF indiquent qu’ils ne sont pas des ministres de vérité. Mais demandent aux professionnels des médias de mettre en place des mécaniques pouvant distinguer du vrai du faux. Et à la population de faire aussi sa part pour bien connaitre des médias qui font du fake news et ceux qui ne le font pas.
A cet effet, il est demandé aux lecteurs et à toute la population de participer aussi au sondage.
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