Depuis deux ans, l’Etat a interdit le regroupement de plus de quinze (15) personnes. Une décision non anodine du gouvernement qui avait mis fin aux rassemblements, donc aux manifestations.
La présence accrue de la pandémie du Covid-19, servait de justification au gouvernement. Mais maintenant que les activités culturelles, sportives et sociales ont repris, cet argument de poids qui étayait la tenue de cette décision, n’a plus lieu d’être.
Amnesty International en profite pour demander aux dirigeants du Togo, la levée de cette restriction.
« Plus rien ne saurait justifier aujourd’hui le maintien des restrictions drastiques à la liberté de se rassembler, notamment pour des motifs politiques ou sociaux, si ce n’est une volonté délibérée d’entraver la liberté d’expression. Les autorités togolaises doivent lever cette interdiction », tape du poing sur la table, l’institution de défense des droits de l’homme dans un communiqué.
Pour Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest chez Amnesty International, « cette mesure compromet gravement le droit à la liberté de réunion pacifique ».
« Le maintien des entraves aux manifestations sans aucune limite de temps, alors que des mesures moins restrictives touchent d’autres formes de rassemblements, démontre que cette mesure n’est plus aujourd’hui une restriction nécessaire et proportionnelle pour la protection de la santé publique », déclare-t-il.
L’organisation de défense des droits de l’homme en a également profité, pour rappeler les nombreux « sanctions administratives contre des journaux critiques envers le pouvoir ou certains de ses représentants », durant l’année 2021.