Le Togo et l’Union Européenne ont tenu ce lundi 9 octobre 2023 à Lomé la 2e session de leur dialogue de partenariat. Les travaux ont été coprésidés par Prof Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères et Joaquin Tasso-Vilallonga, ambassadeur de l’Union Européenne au Togo.
Ce dialogue intervient conformément à l’article 3 de l’accord de partenariat entre l’organisation des Etats d’Afrique, des caraïbes et du pacifique et l’Union Européenne (OEACP-UE) paraphé, le 16 avril 2021.
Ce dialogue de partenariat a porté sur des sujets d’ordre national et international d’intérêt commun. On évoque notamment la situation régionale et les efforts de paix du Togo, la lutte contre le terrorisme et la prévention du radicalisme violent, les défis du Programme d’Urgence pour la Région des Savanes. Sans oublier la préparation des prochaines élections législatives et régionales au Togo, les droits de l’homme et la bonne gouvernance, notamment le suivi de l’Examen Périodique Universel.
« La pertinence de ces sujets n’est plus à démontrer. Nous sommes totalement ouverts pour discuter de ces questions dans le cadre du dialogue qui vous lie avec le gouvernement togolais, je voudrais vous assurer de l’ouverture d’esprit du gouvernement et de notre disponibilité à discuter avec vous », avait lancé Prof Dussey à l’ouverture de ce 2e dialogue de partenariat.
Le chef de la diplomatie togolaise avait à ses côtés ses collègues de la sécurité, Calixte Madjoulba, de l’administration territoriale, Col Hodabalo Awaté ainsi que le Général Dadja Maganawé, Coordonnateur du Programme d’urgence de la région des savanes (PURS).
Un dialogue de partenariat ouvert
En premier lieu sur les crises politiques dans les pays de la sous-région, on apprend que le Togo et son partenaire ont réitéré leur soutien aux efforts de paix de la CEDEAO ainsi que la nécessité d’un retour à l’ordre constitutionnel et au pouvoir civil dans les plus brefs délais.
Toujours à ce sujet, l’Union Européenne a salué les efforts du Togo dans la promotion de la paix et de la sécurité dans la sous-région ouest-africaine par l’usage de moyens pacifiques de résolution des conflits tels que les bons offices et la médiation.
La situation dans la région des Savanes est évoquée en second lieu. Les deux parties ont exprimé leurs préoccupations par rapport à la persistance des attaques terroristes dans cette région. Elles ont renouvelé leurs engagements à renforcer davantage leur coopération afin de lutter efficacement contre ce fléau en suivant une approche intégrée et favorisant la coopération régionale. L’Europe a fait part de son engagement à accompagner le Togo dans sa lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers des appuis multiformes.
En réponse à l’insécurité qui prévaut dans ladite région, le gouvernement togolais a lancé le Programme d’Urgence pour la Région des Savanes (PURS). La partie européenne a renouvelé sa disponibilité à contribuer l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables et leur accès aux services sociaux de base.
Les émissaires du gouvernement togolais à ce dialogue ont exprimé la reconnaissance du pays aux efforts consentis par ses partenaires européens dans la mise en œuvre du PURS. Ils ont rassuré de sa détermination pour la réussite dudit programme.
Elections et bonne gouvernance
La question des prochaines élections législatives et régionales au Togo n’a pas manqué au menu des discussions. Tenant compte des explications du gouvernement, l’Union Européenne a pris note des efforts des autorités togolais dans la poursuite d’un processus électoral inclusif, transparent et pacifique.
Le Togo n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude aux partenaires européens et renouveler sa disponibilité à œuvrer avec ceux-ci en vue d’un aboutissement réussi des élections à venir. AU sujet des droits de l’homme et la bonne gouvernance, les progrès enregistrés par le Togo dans la mise en œuvre des recommandations faites lors de l’Examen périodique universel en 2022 ont été salués.
Toutefois, la partie européenne a saisi l’opportunité pour encourager le gouvernement à poursuivre ses efforts de consolidation de l’Etat de droit et de promotion des droits de l’homme et de la bonne gouvernance dans tous les domaines.