Le regain de tensions politiques au Togo ont décidé deux anciens chefs d’Etats de la sous-région ouest-africaine à réagir. Il s’agit du ghanéen Jerry John Rowlings du Ghana et du nigérian Olusegun Obassandjo.
C’est dans une interview chez les confrères de la BBC que l’ex président nigérian, s’est prononcé sur la crise politique que traverse actuellement le Togo. Pour lui, il faut que Faure Gnassingbe fasse quelque chose par rapport à la situation actuelle. Sans détour, Obasandjo soutient que le Togo doit avoir une nouvelle constitution avec une limitation claire du mandat à exercer.
Il va plus loin, en demandant comme certains opposant togolais, au président Faure de démissionner sauf s’il a encore du nouveau pour son peuple. «Après avoir passé douze à quinze ans et jusqu’à trente, certains dirigeants africains refusent le passer le relais à quelqu’un d’autre. Mais si vous ne quittez pas le pouvoir, le pouvoir vous quittera» a -t-il déclaré.
Après lui c’est Jerry John Rowlings du Ghana qui demande à Faure Gnassingbe de faire tout ce qui est possible pour que le respect des protestations pacifiques soit respectées Togo. « Les menaces récentes de la guerre civile ne sont pas surprenantes. Cependant, la posture intimidante de ces commentaires montre clairement la pertinence de la nécessité d’éviter une escalade au-delà de ce point. La guerre civile ne peut jamais apporter de gains aux gens ou au gouvernement. Ainsi “respectons les protestations pacifiques au Togo »” a-til déclaré.
L’avant projet de loi adopté par le gouvernement et envoyé au parlement est-il la réponse de Faure Gnassingbé, lui-même président en exercice de la CEDEAO à ces deux leaders ?