Deuxième jours de grève des enseignants du Togo, lancée par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN) et la Coordination des Syndicats de l’Education du Togo (CSET)
Un appel de 72 heures de grève a été en majorité répondu par les enseignants. C’est ce qu’on peut constater dans la plupart des établissements scolaires de la capitale. Une cessation de travail de 72 heures qui met en relief les revendications de la CSET et de la FESEN
Selon Sénon Houssimé, premier responsable de la FESEN, la grève est suivi à plus de 90 %.
« Nous sommes en contact direct avec nos collègues à l’intérieur du pays. Les gens nous renseignent à chaque heure. Je peux vous dire que la grève est suivie à plus de 90 % », a-t-il fait savoir.
« Aujourd’hui, vous n’êtes pas sans savoir que depuis que nous avons fait la rentrée, il y a deux semaines, aucun crédit de fonctionnement n’est envoyé aux établissements, surtout les établissements primaires et préscolaires où les frais scolaires sont rendus gratuits et par rapport à cela, on a besoin de crédits pour le fonctionnement de ces établissements. On a envoyé deux boites de craies par endroit, une boite de craies de couleur. Mais si vous êtes par exemple 20 dans l’établissement comme enseignants, combien de bâtons de craie vous pouvez utiliser dans la journée ? Et c’est pour combien de temps ? » , s’interroge Houssimé Sénon qui estime que : Je peux vous dire que la grève est suivie à plus de 90 % », a-t-il fait savoir. (…) Mais aujourd’hui, on nous dit qu’il faut en faire une relecture. C’est-à-dire que certains avantages devraient être revue à la baisse. Donc nous sommes contre cette relecture », a-t-il précisé avant d’ajouter : « Si le gouvernement ne dit rien, elle sera reconduite » a-t-il prévenu.
Parmi les exigences des enseignants, l’équipement des établissements pour la prévention de la Covid-19.
Mais ce qui est plus alarmant en ce moment de crise lié à la pandémie à Covid-19, c’est la protection des enfants et le risque de contamination des élèves. Visiblement, dans certains établissements, les élèves sont laissés à leur propre vouloir.
Ces élèves sur la cours de leur école la plupart sont éparpillés, d’autres les sacs en mains assissent devant leur classe, d’autres s’amusent et s’embrassent, ni bavette ni des mesures de protection. Une situation qui doit interpeller les gouvernants ainsi que les organisations syndicales des enseignants pour éviter à notre pays un risque élevé de contamination.