Près d’un an après que la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), se soit saisie de l’affaire sur la mort du présumé braqueur Cimetière, le rapport d’enquête publié ce 27 juillet 2020, vient corroborer et donner raison aux familles des victimes.
28 juillet 2019, deux corps ont été retrouvés sans vie aux abords de l’usine Sototôles, relevant d’un présumé affrontement entre les éléments du groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) et des présumés braqueurs. Selon la version officielle servie, les deux malfrats dans une tentative de fuite ont ouvert le feu sur la patrouille. Il s’agissait des surnommés Cimetière et Dékpo.
Cette version racontée par la police a toujours été contredite et contestée par les familles des présumés braqueurs. La CNDH dans sa mission pour le respect des droits humains est venue démêler le vrai du faux.
Ainsi, La CNDH confirme la version des familles des deux personnes abattues et soutient que dans l’après-midi du jeudi 25 juillet 2019, des hommes dont certains étaient en tenue militaire ou de « Sodja » sont allés chercher le nommé « Cimetière » de son vrai nom Amouzou Koffi à son domicile.
La police a donc manipulé la vérité, mais pourquoi ? La commission parle d’une exécution sommaire.
Des hommes en tenues de militaire certes, mais ne disposant pas de preuve qu’il s’agisse des éléments de la GIPN, la commission écarte ce corps de la police
Par ailleurs, la CNDH recommande au procureur de se saisir de l’affaire afin de situer toutes les responsabilités. Au ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, elle demande de garantir la sécurité de tous les parents, les témoins et tous ceux qui sont intervenus dans le cadre de son enquête.