Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) démarre la nouvelle année avec un changement de paradigme. L’organisation de défense des droits humains a décidé de ne plus être dans la posture de médecin après la mort. Pour ce faire, elle a entamé mardi à Lomé et ce pour trois jours une consultation nationale pour l’évaluation de la mise en œuvre par le gouvernement togolais de la convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants. C’est à l’intention des Organisations de la société civile, des journalistes et des acteurs étatiques.
Selon Spero Mahoule, président du CACIT, ladite consultation nationale a pour entre autres objectifs d’évaluer la mise en œuvre de la convention contre la torture depuis la dernière session du CAT, de renforcer les capacités des acteurs de la société civile et les journalistes sur les techniques d’élaboration du rapport alternatif et la participation à la session du Comité contre la torture, partager des informations sur le suivi et la mise en œuvre des recommandations du CAT au Togo, de mettre en place une coalition nationale pour les droits de l’homme et la lutte contre la torture et de renforcer l’engagement des acteurs étatiques et des partenaires techniques et financiers pour le respect des droits de l’homme et la lutte contre la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants.
« Ces ateliers serviront de cadre de réunion préparatoire et d’encadrement pour les organisations de la société civile afin de discuter des meilleures stratégies pour s’informer et influencer la mise en œuvre des recommandations » a-t-il ajouté.
Parmi les différents panelistes devant intervenir au cours des trois jours, se trouve Isidore Ngueuleu Djeuga, représentant de l’Organisation Mondiale de Lutte Contre la Torture (OMCT), co-organisatrice de l’événement.
M. Ngueuleu Djeuga souhaite que cette consultation soit une occasion pour les acteurs de travailler pour la pérennisation des acquis dans les droits humains au Togo.
« En Afrique dans les années 90 notamment, où des luttes pour les libertés individuelles et fondamentales ont accouché de grandes réformes consacrant les libertés de manifester et d’opinion. Mais de nos jours ces libertés sont remises en cause par les menaces. Nous voulons que les acteurs présents attirent l’attention du gouvernement sur cet aspect », a-t-il émis.
Notons que le dernier passage du Togo devant le comité contre la torture date de six (6) mois. Il a ratifié la convention contre la torture en 1987.
Source TBN