« Construire et consolider une culture du dialogue social » est le thème retenu pour un forum national sur le dialogue social au Togo. C’est le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social, Gilbert Bawara qui a officiellement lancé les travaux du forum ce jeudi 10 novembre 2022 au Palais des congrès de Kara (Ville située au nord du Togo à 420 Km de Lomé, la capitale togolaise).
L’objectif est de créer les conditions d’une paix sociale durable pour soutenir la productivité des entreprises et des administrations publiques et pour consolider les progrès sociaux.
Les travaux vont également permettre de rendre le dialogue social plus dynamique et plus productif avec une participation plus engageante des partenaires sociaux.
L’initiative est organisée en partenariat avec le Bureau National du Travail et le Programme des Nations Unies pour le Développement.
Le ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara, au lancement des travaux a précisé que le forum est une occasion de comprendre ce que c’est que les conventions internationales, leur place par rapport à la législation nationale et de prendre davantage conscience des éléments qui paraissent essentiel et primordial.
Il a également rappelé que dans une maison, dans une famille, dans une société, dans un État, il est nécessaire de s’accorder sur des règles du jeu. Ces règles du jeu peuvent être apprécier différemment par des différentes parties prenantes dans la famille dans la maison, dans la société et au niveau de l’État. Chacun doit s’efforcer d’observer et de respecter ces règles du jeu.
« Si en tant que togolais et Togolaises nous estimons que le niveau de développement de notre pays n’est pas encore suffisant, si nous estimons que la prospérité n’est pas encore suffisante, que les conditions de vie et de travail des Togolais et des Togolaises mérite d’être améliorer considérablement alors nous allons nous poser la question de savoir quel doit être le comportement, les agissements des uns et des autres afin que nous soyons en mesure de maintenir et de renforcer la trajectoire des investissements, d’attirer davantage des investissements, de protéger l’outil productif, de promouvoir et de maintenir sur les lieux du travail et en milieu professionnel un climat de sérénité et de compréhension mutuelle, de favoriser la productivité des entreprises, de créer davantage d’emploi, d’améliorer les salaires. Aucune action dans la vie individuellement et collectivement ne doit pas être prise comme étant une finalité en elle-même. Lorsqu’on pose des actes, lorsque nous agissons nous devons nous poser la question de leur finalité, vers où allons-nous, à quel objectif ? Moi je me dis, ce que nous cherchons c’est le bien-être de la population togolaise, naturellement faire en sorte que les principales richesses que nous avons, les femmes et les hommes qui se donnent au travail dans la fonction publique, dans les secteurs privés, c’est notre principale richesse qu’ils soient heureux. Si nous devons agir à l’aune d’intérêt plutôt corporatif nous n’allons pas avancer en tant que société togolaise, en tant que communauté nationale. Mais je suis extrêmement confiant que les deux jours d’échanges des débats dans la cordialité et dans le respect vont nous permettre de nous accorder sur certains nombres de repère pour les mois et les années à venir », a indiqué M. Bawara.
Le ministre a invité les participants à apporter leurs outils de dialogue social, de stabilité en faisant en sorte que l’économie et la société togolaise puissent avancer.
Pour Konde Sangbana, président du conseil national du dialogue social, il faudra pour consolider les acquis actuels, bannir les comportements nuisibles au développement qui se traduisent par des revendications routinières et répétitives de l’exercice des principes et droits fondamentaux au travail, en privilégiant des attitudes responsables qui passent par la voie du dialogue.
Les syndicats ont estimé que sans les travailleurs, le dialogue social sera un concept sans grands enjeux et que toute action devant affaiblir les organisations syndicales pour une autre raison, constitue une bombe à retardement.
Il faut dire que le dialogue social est un instrument de paix sociale pour une meilleure productivité, un signe manifeste d’une volonté de rechercher des solutions aux difficultés et surtout de prévenir les conflits sociaux.
En effet, il faut relever que les premières assises du dialogue social se sont tenues en 2006 suivies de l’institutionnalisation d’un cadre formel de cet instrument qui est considéré à soulager le climat social au sein du pays et au sein des entreprises.
Pendant deux jours, les différents acteurs et représentant de toutes les couches sociales Togolaises qui sont notamment les associations syndicales, le patronat vont abordés des thématiques notamment tourner vers les Concepts fondamentaux et conditions essentielles de réussite du dialogue social. Ils parleront sur le dialogue social au Togo de 2006 à 2022 en faisant un clin d’œil à l’état des lieux, bilan et perspectives.
C’est aussi l’occasion de discuter sur les fondamentaux d’une liberté syndicale et droit de grève, sa définition, son cadre juridique, ces fondements et principes de base de la liberté syndicale et du droit de grève. De même qu’un moment de partage d’expériences et de bonnes pratiques en matière d’animation du dialogue social, de liberté syndicale et d’exercice du droit de grève.
Au cours des travaux, es différents acteurs proposeront des recommandations et vont adopter et signer une feuille de route pour la refondation du dialogue social au Togo.
La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence du représentant du directeur du bureau de pays de l’organisation Internationale du Travail à Abidjan, Sophie De Coninck, directrice Adjointe OIT, du préfet de la Kozah, le Colonel Bakali, du président du Conseil National du Patronat, Coami Tamegnon, des syndicalistes et des chefs traditionnels