Depuis quelques temps le départ du fils de Gnassingbé au pouvoir est au cœur des manifestations politiques. Les togolais ne cessent de descendre dans les rues. Dans la capitale, Agoe, Adewui, Atikoumè et Bè sont les fiefs des divers regroupement. Les manifestations dans leur déroulement engendrent des bouleversements sociaux.
La population est prise de panique par la descente des forces de l’ordre dans les rues , plusieurs préférent ne plus sortir de leur domicile. Un stress général retenti subitement au sein de la population. La peur des gaz lacrimofénes , la crainte des émeutes ; faire vite dans la journée pour rentrer à la maison ,ne plus perdre trop de temps dehors, voici quelques indicateurs que l’ambiance sociale présente. Un habitant du quartier d’agoè nous livre ses impressions sur les manifestations: « moi quand j’apprends qu’il y a manifestations, je panique en même temps je préfère rester chez moi à la maison car si je sors et que ça chauffe en ville je ferai comment ? » L’ impact de ces manifestations s’observe également sur l’économie du pays, les dames ne vont plus au marché, les boutiques ferment les portes .
Qu’est-ce que les entreprises en disent? « Depuis la manifestation du 19 août à Lomé jusqu’ aujourd’hui mon chiffre d’affaire a baissé, je ne comprends plus rien . Les gens ont peur de sortir l’argent. Tout le monde est sur qui vive. Ce qui fait que l’argent ne circule plus dans le pays. c’est triste et déplorable pour nous. Les investisseurs ont peur de venir au Togo à cause de la crise. Tout le monde se prépare à quitter le pays. »
Dans une telle situation de crise socio économique, où nous sommes à la veille des élections présidentielles, les togolais sont sur leur qui vive.