Depuis le début de la crise sanitaire du Covid 19 des mesures de restrictions ont été adoptées pour limiter la propagation du virus. Un secteur d’activité a été principalement paralysé au vu et au su de tous, même par le président Faure, le secteur informel. Il a donc pour juguler cet handicap initié le programme Novissi.
Mais un autre domaine souffre tout aussi chroniquement des effets de cette pandémie dans l’ombre. Il s’agit du secteur médical privé.
Se rendre à l’hôpital depuis l’avènement de cette crise est devenu pour la population un acte suicidaire. « Avec tout ce qui se passe actuellement, si pour un malaise tu te rends à l’hôpital , c’est pour en ressortir avec Coronavirus.» S’exclame un jeune homme interrogé sur la question.
Une autre jeune femme témoigne: « Depuis un mois j’ai fait une chute dans un puisard à la maison. Même si je me suis blessé et que par moment j’ai mal aux côtes, je préfère attendre la fin du Coronavirus pour aller me faire soigner.»
Même si les grands hôpitaux publics ne ressentent pas l’effet, les cliniques et centres médicaux sociaux le ressentent de plein fouet.
» Les patients ont peur de venir à l’hôpital, ce qui bloque littéralement notre activité. D’habitude en début de mois nous travaillons beaucoup mais cette fois ci c’est carrément un silence qui règne dans le centre. » Nous a expliqué une responsable de CMS (centre médico sociale).
Plus de patients mais , pluie des factures chaque fin du mois. De quoi penser à une réduction du personnel.
« On devait recruter une infirmière avant cet avènement , mais à y réfléchir, avec quoi payerons nous cette dernière ? Du coup l’effectif est maintenu jusqu’à la fin de la crise.»
Cette situation que vivent les centres médicaux sociaux privés n’est pas exclusive au Togo. Le Sénégal déplore aussi une baisse des fréquentations dans les centres de vaccination. Conséquence de la pandémie de Covid-19 : certains parents (…) expliquent vouloir refuser le test sur leurs enfants d’un supposé vaccin contre le Covid-19 par des médecins européens.
Des cliniques seraient peut-être obligé de mettre la clef sur les paillassons si cette situation perdure.