Actuellement, 10 à 15% des couples consultent pour des problèmes de fertilité. Dès que la ou les causes d’infertilité sont connues, un traitement peut être envisagé. Du simple traitement médicamenteux à l’implantation d’embryon, panorama des traitements de l’infertilité chez la femme.
DES EXAMENS POUR DÉTERMINER L’ORIGINE DE LA STÉRILITÉ
Les causes de l’infertilité chez la femme peuvent être variées. Le médecin va donc prescrire divers examens afin de mieux cerner la ou les causes avant d’envisager un traitement. Mais il n’est pas rare de conclure à une fertilité inexpliquée.
Dans son premier interrogatoire, le médecin va vous poser des questions sur vos antécédents gynécologiques : régularité des règles, saignements anormaux, fausses couches ou infections pelviennes antérieures… Cet examen initial comprend également un frottis et des dosages hormonaux afin d’évaluer la réserve ovarienne, la qualité de l’ovulation et voir si les ovaires produisent une quantité suffisante de progestérone.
Enfin, une échographie pelvienne peut être prescrite en début de cycle afin de vérifier qu’il n’y a pas de fibrome ou de kyste et de voir le nombre de follicules présents au niveau des ovaires (c’est rassurant quand il y en a entre 5 et 10 par ovaire).
En fonction des résultats, le médecin peut rechercher d’éventuelles anomalies des trompes ou de la cavité utérine en prescrivant une hystérosalpingographie (le radiologue injecte un produit de contraste dans l’utérus puis prend plusieurs clichés) ou une hystéroscopie (on visualise l’intérieur de la cavité utérine à l’aide d’une fibre optique).
Enfin, il est parfois nécessaire d’avoir recours à une coelioscopie, un examen réalisé sous anesthésie générale qui consiste à regarder l’intérieur de la cavité abdominale à l’aide d’une petite caméra. La coelioscopie permet parfois de traiter immédiatement le problème rencontré (désobstruction des trompes, traitement des lésions de l’endomètre ou des kystes ovariens …).
LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX POUR STIMULER L’OVULATION
Les médicaments les plus couramment utilisés contre l’infertilité sont ceux qui aident à stimuler l’ovulation.
– Les anti-oestrogènes pris par voie orale (Clomid ou Pergotime) poussent le corps à fabriquer les hormones qui aideront les œufs à arriver à maturation. Ils augmentent le risque de grossesse multiple de 10%.
– Les gonadotrophines administrées en injections quotidiennes (Gonal, Puregon, Luveris…) stimulent directement la croissance des œufs dans les ovaires. Ils sont souvent prescrits quand les anti-oestrogènes n’ont pas eu d’effet. Ils augmentent le risque de grossesse multiple de 30%.
– La bromocriptine ou la cabergoline (Parlodel, Dostinex…), pris par voie orale, sont prescrits aux femmes qui souffrent d’hyperprolactinémie (un taux trop élevé de prolactine qui empêche l’ovulation).
LE TRAITEMENT CHIRURGICAL DE L’INFERTILITÉ
Il est réservé aux rares cas (5 %) d’intolérance aux médicaments. Mais aussi aux femmes :
– qui souffrent d’endométriose
– qui ont un fibrome
– dont les trompes de Fallope sont bouchées. Mais le taux de réussite de ce type de chirurgie reste faible et augmente ensuite le risque de grossesse extra-utérine.
L’ASSISTANCE MÉDICALE À LA PROCRÉATION (AMP)
Les protocoles et les traitements d’AMP sont choisis entre le couple et l’équipe médicale en fonction des traitements antérieurs et des causes d’infertilité. Les principales techniques sont :
– L’insémination avec sperme du conjoint (IAC) en cas d’infertilité inexpliquée, d’échec des médicaments d’induction d’ovulation ou de problème du col de l’utérus.
– La fécondation in vitro (Fiv) avec injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) en cas d’infertilité inexpliquée, d’échecs de insémination, d’infertilité mixte, d’un âge maternel avancé, de trompes obstruées.
– La fécondation in vitro sans micromanipulation en cas d’endométriose, d’infertilité ovulatoire ou tubaire.
– La congélation d’ovocytes avant une chimiothérapie, une radiothérapie ou d’autres traitements stérilisants. Ou dans le cas d’un protocole de don d’ovocytes.
– La congélation d’embryons en cas d’échec de transfert d’embryons « frais » ou avant un traitement stérilisant chez une femme vivant en couple.
source: Afriquefemme.com