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Des problèmes et des solutions

La dernière conférence des chefs et d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO tenu à Lomé fin juillet dernier, devrait augurer un nouveau tournant dans la crise togolaise.

Et pourtant, même si ce sommet a accouché d’une feuille de route à la hauteur des attentes et saluée à juste titre à l’unanimité par les acteurs, elle a aussi ouvert la sempiternelle déferlante  de critiques et de polémiques auquel les togolais sont coutumiers.

Fallait-il que la CENI reprenne au plus vite son travail comme cela est d’ailleurs le cas actuellement ? Ou faut-il recomposer cette institution au centre du processus électoral de notre pays, tout en omettant que sa composition actuelle est consensuelle et qu’il faut tout faire pour tenir dans le fatidique délai de 20 décembre déjà compliqué à tenir pour la composition actuelle à tenir au regard de la densité des taches à effectuer ?

Y a-t-il nécessité de reformer immédiatement la Cour Constitutionnelle, en ayant en esprit le mandat de la cour actuelle a toujours cours ? Si oui, quelle serait la nouvelle composition de cette cour à mettre en œuvre avant trois mois?

L’assemblée nationale actuelle pourrait-elle connaitre de réformes constitutionnelles d’autant plus que son mandat constitutionnel est expiré depuis le 20 aout dernier ? Au demeurant, même si une pertinente disposition de l’article 52 de la loi fondamentale recommande que les députés restent en fonction jusqu’à la prise de service de leurs successeurs, elle reste muet sur la possibilité pour des élus qui vident les affaires courants de statuer sur des réformes fondamentales comme celles que recommande la feuille de route.

Autant de questions qui émoussent les ardeurs de tous ceux-qui avaient pensé que des résolutions d’une conférence, fut-elle des chefs d’Etats de la CEDEAO allaient définitivement mettre fin aux rixes togolais. A chaque solution, surgit de nouveaux problèmes.

Pourtant, un an après le début de cette crise ô combien éprouvante pour le peuple togolais dans son ensemble, il urge d’y mettre fin pour se tourner comme la plupart des pays sérieux de la sous-région vers le développement.

La seule voie salutaire de sortie passe par une recomposition de l’échiquier politique, qui devrait passer par des élections législatives crédibles et transparentes, seul gage d’une recomposition efficace et légitime. Et en attendant la date cruciale du 20 décembre, les politiques, quel que soit leur bord, devront jouer leur partition. L’heure est aux conciliabules au compromis. Pour transformer nos problèmes en solutions et éviter de faire de nos solutions, des problèmes.

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