L’accord de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf) initialement prévu pour entrer en vigueur le 1er juillet prochain n’est plus d’actualité. C’est encore un coup bas porté par la pandémie de la Covid-19. Cet accord ne sera effectif que le premier 1er janvier 2021.
Ceci est une disposition prévue par l’accord lui même comme l’explique le secrétaire général de l’organisation panafricaine Wamkele Mene au micro de la RFI.
«Notre accord de libre-échange, comme d’autres accords similaires, ou même comme le traité de l’OMC, l’Organisation mondiale du commerce, prévoit des dispositions permettant aux gouvernements de prendre des mesures temporaires, contraires au libre-échangisme, si la sécurité nationale est menacée ou s’il existe un danger pour sa santé publique»
La Zlecaf dont l’un des objectifs est de renforcer l’industrialisation du continent s’est aussi vu donner de la fougue par la Covid 19 sur un plan. «Ce que cette crise a révélé c’est qu’il nous faut très rapidement industrialiser nos économies, établir des chaines de valeur et nous assurer que notre continent soit sur une trajectoire de production de valeur ajoutée» parce que «en temps de crise, le marché mondial pour ces produits (respirateurs, équipements de protection personnelle ndlr) devient très concurrentiel» dixit Wamkele Mene.
Cette zone de libre échange,loin de vouloir isoler l’Afrique du reste du marché mondial adoptera des barrières tarifaires ou celles dite des «règles d’origine» pour se protéger des importations en provenance d’autres continents. Certes certains produits seront encore importés mais le vrai défi selon le secrétaire général de l’organisation panafricaine reste «notre propre capacité à fabriquer et à développer notre industrie.»