Les grands chantiers agricoles du 4e mandat de Faure Gnassingbé

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S’il est un secteur économique au Togo que le gouvernement s’est donné pour ambition de révolutionner, c’est bien celui de l’agriculture. Eh bien, parce que, d’une part, elle est l’un des piliers de l’économie togolaise en contribuant à plus de 40% du PIB et emploie près de 65% de la population active, notamment dans les zones rurales du pays. D’autre part, le Togo compte une superficie cultivable évaluée à 3,6 millions d’hectares, soit 60% de sa superficie totale alors que seulement 11% de cette surface est effectivement exploitée.

La donne est dès lors en train de changer avec des projets et programmes d’envergure menés par le Ministère de l’agriculture, de la production animale et halieutique sous la houlette du jeune ministre Noël Koutera Bataka.

PASA, PNPER, MIFA, pour ne citer que ceux là sont en ligne de front avec les populations afin de répondre à leurs besoins en financement, renforcement de capacités, structuration, conseils et accompagnement, entre autres. Objectif, renforcer la production agricole, animale et halieutique, permettre à notre pays d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et financière à travers l’agriculture.

Mais pour atteindre ces résultats, le gouvernement de Faure Gnassingbé, qui a entamé, début mai dernier son 4e mandat a de grands chantiers à mener.

Quels sont ces grands chantiers ?

Le Plan National de Développement lancé en mars 2019, affichait un peu plus clairement les ambitions du Togo pour son agriculture. Il s’agit entre autres, de renforcer les cultures de contre-saison, mettre l’accent sur la transformation et la commercialisation des produits agricoles et agroalimentaires et instaurer des labels de qualité, en vue de tripler les rendements et les revenus des petits producteurs d’ici 2025, comme décliné dans son axe 2.

Pour y arriver, le gouvernement compte renforcer les acquis et améliorer les capacités de l’existant. Et ceci passera par :

Le Mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA)

Le MIFA se veut l’instigateur d’une agriculture professionnelle et orientée business. Après les résultats satisfaisants obtenus après une année de mise en oeuvre, le gouvernement compte accélérer et étendre le MIFA à de nouvelles filières porteuses en dehors de celles du riz, du maïs, du maraîchage ou de l’aviculture. Et la mutation de ce mécanisme en une Société Anonyme (S.A) participe à cette vision. De plus, le renforcement de l’accès des acteurs agricoles au financement privé, à l’assurance maladie et à la protection sociale seront promus.

Les volets modernisation, mécanisation et entrepreneuriat agricole

Des projets seront développés pour l’acquisition d’infrastructures, d’équipements et d’intrants agricoles. Dans ce sens, le gouvernement poursuivra de concert avec le secteur privé, le programme de construction et d’aménagement des terres d’irrigation en faveur des jeunes et des entreprises de mécanisation agricoles dans toutes les régions.

Si au Togo, près de 89% des superficies cultivées sont emblavées avec du matériel aratoire (houe, coupe-coupe, daba etc.), le gouvernement, depuis 2019, s’est engagé sur des partenariats public-privé pour une mécanisation plus poussée de son agriculture.

À cet effet, la mécanisation et la mise en place des aménagements hydro-agricoles seront renforcés, tout comme la modernisation des techniques productives et transformatrices au profit des communautés.

Principaux acteurs de cette politique, les producteurs agricoles bénéficieront d’une réduction conséquente des coûts et des prix liés à l’acquisition et à l’utilisation des engrais à travers la production locale, et de l’exonération des taxes et des droits fiscaux sur les équipements et matériels agricoles.

La promotion de l’entrepreneuriat agricole et de l’agro-bio sera intensifiée, avec la création annoncée de 2000 entreprises agricoles, qui viendront s’ajouter à celles déjà promues par les différents projets gouvernementaux.

L’Élevage et la Pêche

Dans le secteur de la production animale et halieutique, le gouvernement poursuivra sa politique en soutenant la création et la construction de ranchs, d’abattoirs modernes dans les régions et la mise en place d’installations frigorifiques adaptées.

L’Etat accompagnera par ailleurs l’installation d’une zone de pâturage par commune rurale avec une aire d’abattage, afin de maîtriser la transhumance et d’assurer le contrôle et la traçabilité de la production locale.

La Rédaction
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