Quatre (4) millions d’Euros, c’est le montant total que l’Etat Togolais devrait verser au groupe Accor après son expulsion de l’hôtel Mercure Sarakawa de Lomé selon les révélations de FinancialAfrik.
Selon les informations détenues par le journal, non seulement le groupe français n’est pas entré dans ses droits, se voit condamné dans un arrêt de la Cour d’appel de Lomé en date du 15 février 2017 à payer une somme de 27 millions d’euros pour compenser de nombreux manquements contractuels d’Accor dans la gestion de l’hôtel.
Le journal renchéri dans sa ligne et constat qu’« un nouvel épisode qui n’est pas du genre à mettre un terme au conflit entre les deux partenaires de longue date, les recours n’étant pas épuisés contre les différentes décisions rendues dans le dossier ».
De fait, la décision prise en 2017 par l’Etat togolais est venue imbiber les espoirs du groupe français. Lomé n’a pas renouvelé le bail portant sur les locaux de l’hôtel Ibis de Lomé, un accord de concession dont les Parrains concessionnaires de l’hôtel Ibis, ont confié la gestion à Accor.
Le point de discorde était que l’Etat reprochait à son ex-partenaire des rénovations tardives, une exploitation en deçà des potentialités du site, bref, une inexécution des termes du contrat liant les deux parties.
Les deux parties sont rentrée en discorde depuis le 11 juillet 2014, lorsque le tribunal de première instance de Lomé, sur demande de l’Etat, avait ordonné l’ « expulsion immédiate » d’Accor de l’hôtel objet du litige, sous astreinte de 500 millions de F CFA par jour de résistance, pour « manquement à ses obligations contractuelles ».
Accor avait lors contester la saisine de la juridiction et va faire condamner l’Etat à lui verser plus 4 millions d’euros pour préjudice devant la Chambre de commerce Internationale à Paris.
L’Etat togolais par contre est décidé à faire valoir ses droits et ses prérogatives.