Cina Lawson, la ministre des Postes et de l’Economie numérique, figure dans le nouveau gouvernement avec des compétences élargies. Elle s’occupera désormais aussi des innovations technologiques.
Une reconnaissance pour cette femme qui est l’un des artisans de l’ancrage du Togo dans les nouvelles technologies.
Certes, le pays n’est pas encore en mesure de rivaliser avec l’Europe ou les Etats-Unis en matière de débit téléphonique ou internet, mais la situation s’est nettement améliorée depuis quelques années.
Un chiffre explique à lui tout seul l’impérieuse nécessité d’évolution. Près de 80% de la population possède un téléphone mobile et la pénétration des smartsphones avec la baisse des prix est de plus en plus forte.
L’accès à internet (en filaire ou 3G) fait également un bond. De 13% à 47% en 3 ans.
Et elle s’accompagne d’une baisse des prix due à l’arrivée de fournisseurs d’accès privés.
‘Cette baisse va se poursuivre et nous veillerons aussi à l’amélioration de la qualité des services, c’est très important pour les Togolais’, assure Cina Lawson.
Sur les réseaux sociaux et dans la presse, des Togolais se plaignent de la mauvaise qualité des services. Des reproches pas toujours justifiés même si des problèmes techniques existent.
Les autorités comptent aussi sur la privatisation partielle de l’opérateur historique, Togo Télécom, pour proposer au public des prestations exemplaires.
‘Le capital sera ouvert à un investisseur stratégique qui va permettre d’apporter le financement nécessaire à la modernisation du secteur. Son arrivée va aider à améliorer et le renforcement du mode de fonctionnement de l’autorité de règlementation’, explique Mme Lawson.
La ministre fourmille de projets. Elle entend lutter contre la cyber délinquance dont le Togo est victime comme les autres pays. Elle va également lancer un incubateur destiné à promouvoir l’entrepreneuriat, la créativité, la recherche et le développement économique par le numérique.
Un carrier hôtel est en construction avec l’appui de la Banque mondiale.
Enfin, elle veut s’attaquer à la fracture numérique en étant en mesure d’offrir l’accès au haut débit à 50% de la population d’ici 2022.
Cette stratégie numérique est d’ailleurs l’un des piliers du Plan national de développement (PND).