
La journée du lundi 3 mai 2021, Journée internationale de la Liberté de la presse a été observée au Togo. Occasion qui permet à l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) de rendre public son rapport annuel de l’état de la presse dans le pays. Une tradition respectée ce lundi en présence de plusieurs cadres du ministère de tutel et de la HAAC sans oublier les présidents de différentes organisations de presse.
Le rapport qu’a présenté l’OTM est un document de dix-sept (17) pages et subdivisé en cinq grandes parties, présentant l’état du paysage médiatique au Togo, les relations qui lient la presse aux institutions de la République ainsi qu’aux formations politiques. Les questions de la confraternité et les difficultés de la presse en général et qui couvre la période du 3 mai 2020 au 3 mai 2021.
Durant ce moment l’instance d’autorégulation précise que certains dérapages ont été enregistrés auprès de quelques organes de presse et elle a mené des actions en faveur de certains journalistes.
Pour Fabrice Petchezi, président de l’OTM, « Ce qui a lieu de retenir également dans ce rapport, ce sont les difficultés. Du moins, ce que la presse togolaise a eu comme problème au niveau de l’exercice de la profession et également ce qu’on peut considérer comme évolution par rapport au dernier rapport », tout en précisant que deux plaintes, trois audiences et six séances de conciliation sur des plaintes ou auto-saisines ont été enregistrés.
Il informe que ces problèmes concernent parfois des problèmes d’éthique et de déontologie, « La diffamation par journaux interposés. Des Directeurs d’organes ont été écoutés pour non-respect des règles professionnelles, d’atteinte à l’honneur, de publication de fausses informations, etc. Mais aussi, l’OTM est intervenu directement dans certains cas où des confrères étaient en situations difficiles pour les sortir d’affaires. Aucune sanction n’a été prise par l’Observatoire qui a plutôt privilégié la démarche pédagogique ».
L’OTM, à travers ce rapport à formulé des recommandations à l’endroit du gouvernement, des journalistes, ainsi que de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).
Aux professionnels des médias, l’instance recommande le respect des règles professionnelles notamment du code de la presse et de la communication. Elle les a invités à s’approprier les innovations du nouveau Code de la presse. Elle invite également les organes de presse à encourager et soutenir la formation continue sur l’éthique et la déontologie et recommande le regroupement des médias en groupe de presse par la mutualisation de leurs moyens.
Au gouvernement, l’OTM recommande l’accélération du processus de mise en place du Fonds de soutien et de développement de la presse, d’accorder des facilitations fiscales et des réduction des charges sociales aux entreprises de presse, d’accélérer la transformation des médias publics en office et de créer un climat d’affaires favorable au développement des entreprises de presse rentables au Togo.
À l’endroit de la HAAC, le tribunal des pairs demande l’amélioration des relations avec les professionnels des médias afin de se positionner comme une instance de régulation et de conseils, d’organiser régulièrement des activités entre journalistes pour des partages d’expériences.
Pour rappel, l’OTM est l’instance d’autorégulation et le tribunal des pairs où siègent les organisations les plus représentatives des médias togolais. Sa mission principale est d’œuvrer pour garantir le respect des règles d’éthique et de déontologie dans les médias.
