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Seborga: une trouvaille pour abuser le président?

AGENCE SEBORGIENNE DE DEVELOPPEMENT :

 
Une trouvaille de John Deckon pour abuser de Faure Gnassingbé
36 milliards F CFA qui aiguisent l’appétit glouton des caciques du régime   Bientôt sera créée une nouvelle structure de développement au Togo. Dénommée Agence seborgienne de développement (Asd), elle se chargera du financement des projets sociaux sur toute l’étendue du territoire national. De sources sûres et dignes de foi, les tractations sont en cours pour l’ouverture prochaine du bureau de représentation de la dite agence au Togo. Les conditions et modalités seront incessamment discutées par le Chargé de Mission de Seborga pour l’Afrique, John Deckon. En effet, dans une lettre adressée le 8 août 2016 à Faure Gnassingbé par le cabinet du Prince Nicolas 1er, lettre dont nous avons copie, il est fait part d’une première dotation pour le Togo, d’un montant de 10 millions de Luiguino (monnaie de Seborga), équivalant à 55 millions d’Euro, soit plus de 36 milliards F CFA. Un magot qui suscite l’appétit glouton des caciques du régime. Chacun se bouscule pour mieux rendre service à John Deckon en vue d’accélérer la procédure de la mise en place de l’Asd avec l’approbation de Faure Gnassingbé. En juillet 2016, John Deckon avait rencontré les responsables de la Banque ouest africaine de développement (Boad). Le président Christian Adoveland lui aurait orienté vers la création du bureau de l’Asd au sein du Consulat général et lui aurait recommandé de demander un accord de siège pour ledit consulat général afin d’éviter de tomber dans les rouages de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao). La première dotation de Seborga à travers l’Asd Togo qui devrait être transférée dans un compte à la Boad pour plus de traçabilité est en train de prendre une autre direction. Selon nos informations, en lieu et place de la Boad, les tractations sont en cours pour ouvrir un compte crédit à la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (Btci). Les 36 milliards risquent d’être détournés au lieu de servir véritablement au financement des projets sociaux au Togo. C’est le lieu d’en appeler à la vigilance de Faure Gnassingbé pour ne pas tomber dans le piège de John Deckon et ses sbires. En marge des festivités des Evala 2016, des discussions de haut niveau avaient eu lieu au palais présidentiel de Pya entre les autorités togolaises et une délégation de Seborga conduite par Son Altesse Sérénissime Nicolas 1er avec à la clé, un accord de principe pour la création de l’Asd . Pour information, la principauté de Seborga est une commune de la province d’Imperia de Ligurie en Italie avec une superficie de 4,91 km2 pour environ 319 habitants. Depuis les années 1950 quelques membres de la commune de Seborga revendiquent l’indépendance par rapport à la République italienne, en vertu d’un ancien statut présumé de principauté dont la localité aurait joui autrefois, et ils considèrent comme illégale l’annexion au royaume de Sardaigne. Les citoyens de Seborga élisent donc comme un prince aux fonctions purement symboliques. C’est Giorgio Carbone qui a régné sous le nom de Giorgio 1er du 14 mai 1963 jusqu’à sa mort le 25 novembre 2009. Le 25 avril 2010, Marcello Menegatto lui succède sous le nom de Marcello 1er. Il était assisté d’un conseil de neuf ministres, dépourvus de pouvoir légal. La principauté de Seborga frappe une monnaie appelée Luigino, dont le nom est inspiré de celui des pièces de monnaie frappées au XVIIe siècle, sans aucune valeur légale, mais utilisée dans la ville, ce qui a suscité un certain intérêt dans le monde des collectionneurs et des numismates. La valeur attribuée à ce Luigino est fixée à 6 dollars américains soit 5,5 euros. Seborga a même ses plaques d’immatriculation, qui ne peuvent cependant pas être utilisées sans être accompagnées des plaques italiennes. On attribue aussi des passeports et des permis de conduire à ceux qui en demandent et on imprime des timbres à l’effigie du prince; tout cela ne servant qu’au folklore et à la promotion touristique. Cette prétendue indépendance de la principauté de Seborga ne serait, selon beaucoup, qu’une simple invention publicitaire pour attirer touristes et investisseurs. La principauté n’est pas reconnue par l’Italie qui détient la juridiction effective sur le territoire. Etablir un partenariat économique avec Seborga qui ressemble à un paradis fiscal risque d’entamer la crédibilité d’un Etat dans le contexte de panama papers avec son lot d’évasion fiscale, de blanchiment d’argent et de flux financiers illicites. Actu EXPRESS N°387 du 6 Septembre 2016]]>

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