En route pour les JO 2028, l’athlète Naomi Akakpo inspire l’action écologique des jeunes

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Naomi Akakpo, athlète togolaise spécialiste de la course de 100 mètres haies, a lancé à Tsévié, une ville située à 35km au nord de Lomé, un projet de reboisement marqué par la mise en terre de 2028 arbres, en référence aux Jeux olympiques de Los Angeles 2028 auxquels elle se prépare.

Il est prévu à travers ce projet de planter annuellement 2028 arbres à l’horizon 2028, soit 8 112 arbres.

Cette initiative qui s’inscrit à la campagne internationale Sport4Land de la CNULCD a été couplée à une sensibilisation des jeunes à œuvrer à la protection de l’environnement.

Cette action, saluée par les autorités en charge de l’environnement et de la préservation des ressources forestières, associe le sport à la mobilisation des élèves, enseignants, autorités locales et de l’association APEVIA, pour assurer un suivi efficace des plants et faire émerger une forêt « Naomi Akakpo ».

Cet engagement de l’athlète Naomi Akakpo nommée en 2024 « Championne de la CNULCD », suscite déjà l’action auprès des élèves du Lycée de Tsévié-Démé qui ont participé à l’activité de reboisement.

L’athlète togolaise, Noami Akakpo ne veut plus seulement courir pour les trophées et les performances qui font applaudir sur une piste ou dans un stade. Elle se mobilise aussi activement pour l’émergence d’une génération engagée à préserver l’environnement et qui pose des actes écoresponsables.


A Tsévié, dans une ville située à 15 kilomètres au nord de Lomé, elle a procédé, le 5 juin dernier au lancement d’une initiative de mise en terre de 2028 plants. Elle avait à ses côtés la Directrice en charge de l’Environnement, Yaou Merry et sa collègue des ressources forestières Togo, Dr. Amah Atutonu.
Cette initiative s’inscrit dans la campagne internationale Sport4Land lancée par la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), qui mobilise des athlètes du monde entier pour faire du sport un moteur de restauration environnementale.


Ce projet qu’elle prévoit mener chaque année d’ici à 2028 en référence aux Jeux Olympiques de Los Angeles pour lesquels elle se prépare activement, vise à éveiller la conscience des jeunes et des sportifs afin d’agir contre la dégradation de l’environnement.


« Cette opération était vraiment une nécessité parce que pour moi, sensibiliser les jeunes à l’importance de reboiser, de planter des arbres, de lutter contre la désertification, c’est vraiment quelque chose qui est important. Le changement climatique est un sujet qui touche tout le monde, mais si on arrive à inculquer les bonnes habitudes, les bonnes manières aux enfants dès le plus jeune âge, cela peut plus tard avoir des conséquences positives sur notre avenir », a-t-elle confié à Mongabay.


A travers cette activité de reboisement couplée de sensibilisation et d’activités sportives, l’athlète Naomi nommée, en 2024, Championne de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD) voulait aussi passer un message clé, celui de la responsabilité collective et du lien étroit entre environnement, nutrition et sport, et surtout l’urgence de l’action.
« Nous sommes arrivés à un stade où la désertification impacte énormément notre vie. Les terres sont énormément dégradées et l’équivalent de quatre terrains de football de terre est dégradé par seconde dans le monde. C’est énorme et nous sommes tous responsables et nous avons tous notre rôle à jouer. Être ici aujourd’hui pour pouvoir sensibiliser les jeunes, c’est quelque chose qui est réellement primordial et cela me tenait particulièrement à cœur de l’associer également au sport et à ma discipline, le 100 mètres haies, pour pouvoir leur montrer ce que c’était et que le sport, la nutrition et l’environnement sont liés », a dit Akakpo.


Cet engagement de la jeune athlète et cette approche d’associer le sport à l’environnement sont appréciés par le ministère en charge de l’environnement.


« Aujourd’hui, nous observons une belle mobilisation autour de cette activité de reboisement. Elle rassemble différents groupes, différentes initiatives, toutes convergeant vers un même objectif : préserver notre planète. Associer le sport au reboisement est une idée innovante et cette initiative portée par Naomi Akakpo mérite d’être saluée. Elle permet de sensibiliser la jeunesse, les élèves, le grand public, à l’importance de l’environnement et de leur rôle dans sa préservation » a dit Dr Amah Atutonu, Directrice des Ressources Forestières.


Une forêt Naomi Akakpo


Au-delà de l’éveil de conscience et de mobilisation de différents acteurs à contribuer à la préservation de l’environnement, Naomi Akakpo ambitionne, chaque année contribuer à augmenter le couvert végétal au Togo et à restaurer les terres.
Elle entend comme résultat de son engagement l’émergence dans les prochaines années d’une forêt. Pour la réalisation de ce rêve, elle a mobilisé les enseignants et élèves du Lycée de Démé, le comité de développement du quartier de Démé et l’Association APEVIA pour l’entretien des plants.
« Cette opération est le début de pleines d’actions que j’envisage de mener avec les autorités compétentes. J’ai vraiment hâte de les mettre en pratique à travers toutes les régions du Togo pour ne laisser personne de côté. Le but est de sensibiliser un maximum de personnes dans les cinq régions du pays. Je suis extrêmement persuadée que tous les plants qui ont été mis en terre aujourd’hui vont être entretenus par les élèves du lycée avec les enseignants, mais également par l’association APEVIA avec laquelle je travaille, qui va s’assurer que tout est bien fait parce que planter des arbres c’est facile, mais le plus dur c’est de les entretenir et de faire en sorte qu’ils ne meurent pas. Donc je suis pleinement satisfaite de dire que dans quelques années, il y aura une forêt Naomi Akakpo qui sera visible ici », a dit l’athlète Naomi Akakpo à Mongabay.


Vincent CORSELIS, Directeur exécutif de l’Association APEVIA rassure qu’une stratégie de suivi et d’entretien des plants est prévue.
« Le projet prévoit effectivement de prendre soin des arbres plantés. Aujourd’hui, le lycée dans lequel nous nous trouvons, le lycée Démé, s’est engagé à prendre soin des arbres, mais au niveau de notre association, nous allons venir régulièrement arroser, entretenir et fournir si nécessaire de l’engrais biologique et remplacer certains plants pour s’assurer que tous les plants puissent grandir », a dit CORSELIS.


Cette initiative a permis de mettre en terre sur un espace de 3 hectares différentes espèces d’arbres dont le Senna siamea, le Mélina, Terminalia Superba et le Terminalia Catappa, des plants qui favorisent l’ombrage.


Une action qui inspire l’engagement
La sensibilisation menée par Naomi Akakpo et soutenue par les personnes ressources du ministère de l’environnement et des ressources forestières a déclenché un éveil de conscience auprès des jeunes.


« Avant tout, j’aimerais remercier madame Naomi Akakpo pour sa présence. Cela m’a vraiment touchée et puis j’ai vraiment apprécié son engagement et je l’encourage à continuer et à nous visiter de temps en temps pour nous donner des informations. Elle est une source d’inspiration pour nous et grâce aux échanges, nous savons comment faire pour suivre ses pas. À propos de la sensibilisation sur le reboisement, j’ai vraiment aimé et j’ai compris pourquoi il est nécessaire de planter des arbres. Aujourd’hui, si nous ne plantons pas beaucoup d’arbres, les temps futurs seront durs pour nous », a confié Abidé Wallabawa, élève en classe de Seconde au Lycée de Démé.
Au-delà, de la compréhension des enjeux climatiques et environnementaux, la sensibilisation incite déjà les élèves du Lycée de Tsévié Bémé comme Koffi Akoété, à l’action et à assurer la croissance des plants.


« Nous subissons les effets des changements climatiques et le reboisement est l’un des moyens sûrs pour limiter les dégâts. Nous prévoyons d’entretenir ces plants mis en terre avec soin pour les voir grandir dans les années à venir », dit-il.
Pour le censeur du Lycée de Démé « C’est une grande joie d’accueillir cette action qui vise à protéger notre environnement ».
« Planter des arbres, c’est protéger le sol et notre environnement. Les arbres, lorsqu’ils vont bien grandir, vont d’abord permettre de purifier l’environnement par l’absorption du gaz à effet de serre et aussi permettre la pluie. Nous avons aussi besoin de ces arbres pour l’ombre et le bien-être des élèves de notre établissement », a-t-il dit.

Charles Kolou

Biscone ADZOYI
Biscone ADZOYIhttp://elitedafrique.com
Biscone Adzoyi est journaliste rédacteur à Elite d'Afrique depuis 2017. Il s’intéresse particulièrement aux questions environnementales et de développement durable
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