Décrété depuis le 1er avril 2020 l’état d’urgence sanitaire continue son petit bonhomme de chemin. Conformément à l’article 14 de la Constitution l’état d’urgence a pour particularité de donner des pouvoirs supplémentaires aux autorités administratives et de restreindre les libertés individuelles et collectives. Restriction des libertés individuelles , oui. Mais est-ce pour autant la violation des droits individuels ?
09 cas de violences au total ont été déjà signalés , réseaux sociaux aidant, depuis le début du couvre feu mais apparemment, de la part de la CNDH, zéro réaction.
La Commission n’est elle pas informée de la situation qui prévaut ? La commission a tenté de lever toute forme d’ambiguïté. Par la voix de sa Présidente, Nakpa Polo explique « Dénoncer pour dénoncer n’est pas une fin en soi. C’est mettre fin à la violation qui est la finalité.
La CNDH n’a donc pas croisé les bras. Elle a mis en place un observatoire tel que annoncé dans son communiqué en date du 02 avril 2020. Cet observatoire est chargé de répertorier toutes les allégations de violations des droits de l’homme en lien avec la gestion de l’état d’urgence sanitaire afin de faire des recommandations à l’État pour une meilleure protection des droits de l’homme en cette période d’exception.»
Au bilan, cette commission est entrée en contact en collaboration étroite avec les organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) et avec toutes les victimes notamment de Dévikinmé( Lacs) en passant par Avepozo, Adakpamé jusqu’à Atakpamé dans l’Ogou .
«La CNDH ne dénonce qu’après épuisement de toutes les voies de recours, tel que souligné dans les articles 40 et 41 de la loi organique» a t-elle ajouté.