Une dizaine d’infirmiers et délégués syndicaux qui manifestaient devant un hôpital de la capitale Harare (Zimbabwe) pour exiger des hausses de salaires a été arrêtée par la police.
La scène se passe dans la journée de ce Lundi où la police est appelée à arrêter les manifestants. Pour le président de l’Association des infirmiers du Zimbabwe (ZINA), Enock Dongo « Au moins 13 de nos membres ont été interpellés pendant une manifestation. Ils sont en garde à vue mais on ne sait pas pour quelles charges ». Ceux-ci devraient être déférés devant un tribunal mardi.
Cette manifestation est survenue suite à l’appel du syndicat à la grève pour protester contre leurs “salaires d’esclaves”, en pleine pandémie de Coronavirus, et exiger le paiement de leur traitement en dollars américains.
Compte tenu de la dévaluation de la monnaie locale, le dollar zimbabwéen, la ZINA évalue à l’équivalent de 30 à 40 dollars US leur salaire actuel.
« La situation est terrible, on ne peut même pas payer nos loyers”, a déploré devant la presse, Moses Sigauke, un manifestant. “Nous sommes angoissés, nous sommes devenus un danger pour nos patients », a renchéri un autre, Mike Chingau.
Il faut dire que le Zimbabwe est plongé depuis le début des années 2000 dans une crise économique et financière catastrophique.