Notre confrère Togo Scoop a mis la lumière sur une troublante affaire dans les couloirs de la cimenterie de la Côte ouest-africaine (CIMCO). En effet, il semblerait que les employés chargés de mettre sur pied sur cette fabrique à 65 milliards F CFA d’investissement, soient injustement traités par leurs employeurs.
CIMCO-Lomé va opérer très bientôt grâce à l’aide des centaines d’ouvriers togolais qui travaillent jour et nuit sur le chantier afin d’achever au plus tôt. Toutefois, à en croire Togo Scoop, ces employés ne sont pas soumis au traitement qu’ils méritent. Certains ont récemment été virés par l’employeur sans aucune autre forme de procès. Leur contrat a été tout simplement suspendu sans préavis ni indemnités, rapporte cotre confrère.
Ces licenciements abusifs ont déjà engendrés de bruyantes manifestations le 24 novembre 2021 sur le site de la cimenterie de l’homme d’affaires burkinabè, Inoussa Kanazoe. Les contrats signés avec ces employés togolais ne sont pas respectés par l’employeur CIMCO et ses sous-traitants. Pour bon nombre d’entre eux, ces contrats stipulent que l’employé est payé à la fin de la journée de travail mais ce n’est pas ce qui a cours sur le chantier.
On apprend qu’à la fin du mois, les employeurs opèrent une série de prélèvements en termes de cotisations sociales et autres obligations. Pourtant, ces fonds ne sont pas retournés aux employés dont la plupart est licenciée sans indemnités ni préavis et dont les cotisations sociales n’existent pas.
« Ces prélèvements ne devraient pas exister compte tenu de l’activité, c’est une construction d’une entreprise donc c’est juste pour un temps. En plus avec un contrat temporaire, les ouvriers ne devraient pas travailler pendant la nuit ou faire des heures supplémentaires comme nous le constatons dans ce cas précis », a dénoncé le syndicat des travailleurs de la construction.
En outre, les employés seraient également exploités par leur recruteur sur le chantier. Les ouvriers travaillent normalement de 7 heures à 16 heures pour les ouvriers, mais sur le chantier de CIMCO, ils seraient contraints, sous la menace de licenciement, de travailler jusqu’à 19, voire 20 heures.
« Les employés ont droit à des primes de risques, de hauteur et autres. On devrait leur accorder au moins 72 heures pour étudier le contrat avant de les signer et non les obliger à le faire séance tenante », a également argué le syndicat.
Salaires misérables, absence de prise en charge accident ou maladie, absence de protection sociale et licenciement abusif, les employés de la CIMCO-Lomé sont dans des conditions de travail déplorables. Les ONG de défense des droits de l’Homme et des droits des travailleurs ainsi que les médias sont invités à se prononcer sur cette affaire.