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Journée des droits de la femme : la Croix Rouge Togolaise donne du sang pour sauver des femmes enceintes

A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, célébrée chaque 8 mars, la Croix Rouge Togolaise en collaboration avec ses partenaires dont MenEngage, Afad Togo, Sonke Gender Justice ont organisé une collecte spéciale de don de sang au centre National de Transfusion Sanguine sur le thème « femme, partage ton pouvoir, donne ton sang » le samedi 7 mars. Une initiative de la Croix Rouge Togolaise pour permettre au Centre National de Transfusion Sanguine de sauver des mamans en situations de grossesses.  

Les jeunes de la CRT donnent du sang pour sauver des vies

 « Nous sommes là ce matin pour la cause de la femme. Vous savez que la croix rouge a pour vision de sauver les vulnérables et le don de sang constitue un programme très important parce que les victimes des accidents de circulations ont besoin du sang, les cas de drépanocytoses que nous avons au Togo, ces malades nécessitent également du sang et aujourd’hui spécialement nous le faisons pour les femmes enceintes qui, à des moments donnés sont anémiées sur le lit d’hôpital alors qu’elles sont là pour donner de la vie. Donc comme c’est la femme qui donne la vie et que nous célébrons la femme dans ce mois de mars qui est dédié à la femme, en prélude à cette journée, la croix rouge s’inscrivant toujours dans sa vision a voulu mobilisé les jeunes hommes et les jeunes filles pour la cause de la femme » a précisé madame Isabelle Aokou, membre de la Croix Rouge Togolaise, chargée des programmes du club des mères et Assistante au chef département santé de la CRT .

Ils sont beaucoup de jeunes à donner leur sang pour sauver des vies. Comme ces jeunes, membre de la CRT, ils adhèrent à l’initiative puisque pour Pélagie c’est une occasion de sauver des vies car « j’ai déjà eu des parents en situation critique de manque de sang et il a fallu dépensé beaucoup d’argent pour leur trouver des poches de sang et je me suis dit si j’arrive à le faire c’est sauver des vies ». Une même vision que partage Maglo Magloire qui pense que « donner du sang c’est sauver une vie, c’est à cause de ça que moi aussi j’ai décidé de le faire pour sauver une vie ». Il souligne que toute personne en bonne santé doit donner du sang pour sauver une vie car en faisant « ce geste d’amour » on sauve « ceux qui sont dans le besoin ».

L’initiative est à saluer et a permis au CNTS de collecter plus de 100 poches de sang. Une collecte qui permettra au CNTS de réduire son pénurie en matière de sang.

 « Tous les jours et toutes les années nous observons un temps de pénurie dans notre pays qui est un problème vraiment récurent et qui survient chaque année. C’est un moment très déplorable dans le pays d’autant plus que le sang c’est un produit qui n’est pas disponible en pharmacie comme les autres médicaments et s’il arrivait qu’on prescrit du sang à un malade pour trouver du sang c’est difficile. C’est pour cela même qu’il y a don de sang. Donc pour que celui qui est dans le besoin trouve du sang, il faut que celui qui est en bonne santé se porte volontiers pour sauver ce lui qui est dans le besoin » a plaidé Madame Kossibouko Adjoa Julienne, chef d’unité collecte fixe au CNTS et chargée de l’entretien pré don.

Elle précise tout de même en disant que chaque année la demande est plus élevée que l’offre raison pour laquelle le CNTS traverse cette période de pénurie.

Ainsi elle invite la population à se mobiliser pour répondre à cet acte qui est vraiment un acte de générosité envers les concitoyens. Un geste d’amour, de solidarité que tout le monde doit faire envers son prochains. « La croix rouge a pris sur elle de mobiliser une grande population aujourd’hui pour pouvoir donner du sang et mettre du sang à la disposition de nos malades. Nous n’allons pas attendre cette mobilisation tous les jours, il faut que les populations prennent sur elles de faire ce pas tous les jours afin de sauver les malades » a-t-elle invité 

 Pour atteindre l’autosuffisance en matière de produit sanguin dans un pays, il faut que 1% de la population de ce pays donne le sang. Au Togo nous sommes 7 millions d’habitants donc il faut 70 mille poches de sang pour pouvoir atteindre l’autosuffisance en matière de production sanguine. Or actuellement à peine 0,5% de la population donne du sang, raison pour laquelle la CNTS traverse « cette étape de pénurie de sang ».

L’action de la CRT a été soutenue par le réseau MenEngage, qui est un réseau, après réflexion a commencé par promouvoir l’engagement des hommes et des jeunes garçons aux cotés des filles et des femmes pour renforcer les actions de mobilisation en faveur des droits de la femme. Ce réseau a voulu soutenir les actions de la CRT qui s’est inscrite dans ce réseau et travaille également pour la cause de la femme.

Au Togo le tableau des droits de la femme n’est pas noir. On note que plusieurs actions ont été menés et le pays a fait des efforts surtout au niveau du domaine juridique. Il dispose un arsenal juridique. Des textes et des lois ont été révisés, notamment code des personnes et de la famille, du code foncier qui prévoient des dispositions relatives aux droits de la femme. Aussi, le code pénal qui définit les sanctions aux auteurs des victimes de Violences basées sur le genre.

Madame Isabelle Aokou se félicite des avancées enregistrées mais invite les autorités à redoubler d’efforts pour permettre au Togo d’être un model en matière des droits de la femme.

 « Nous remercions le ministère de la promotion de la femme qui a œuvré pour que nous ayons cet arsenal juridique mais nous n’allons pas baisser les bras parce que une chose est d’écrire une autre est de les mettre en application » a-t-elle précisé.

Elle poursuit en invitant les autorités que ce soit politiques et sociales à œuvrer pour rendre effectif l’application de ces textes afin que les femmes puissent rentrer dans leurs droits. Ce travail se fait en tant que société civile et donc il est de bon ton que l’état puisse prendre en compte toutes ces actions que nous faisons et à la société civile nous devons renforcer les actions de plaidoyer pour la cause de la femme parce que cette journée ne doit pas être festive elle doit être une occasion de réflexion, de bilan, de perspectives pour que la femme puisse occuper sa vraie place et contribuer au développement de son pays » a soulevé madame Isabelle Aokou.

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