Après avoir obtenu le feu vert du Parlement, le gouvernement togolais prévoit lancer avant fin août 2019, l’appel d’offres pour la privatisation de l’Union Togolaise de Banque (UTB), troisième actif du secteur bancaire.
C’est l’un des engagements pris par Lomé dans son Mémorandum des politiques économiques et financières (MPEF) convenu avec le Fonds monétaire international (FMI).
Selon des informations confirmées sans plus de détails par la représentation locale de l’institution de Bretton Woods, un cabinet aurait été déjà recruté conformément aux engagements pris.
Dans le MPEF envoyé aux services du fonds en novembre dernier – un document consulté par Togo First – les autorités togolaises prenaient l’engagement de « recruter un cabinet d’audit pour évaluer la valeur économique de cette banque, afin d’aiguiller les décisions sur la gamme des offres acceptables. »
Aussi, ont-elles fait la promesse de « recruter un conseiller international en transactions » pour les « accompagner dans le processus de privatisation ». Ces deux recrutements, selon le chronogramme arrêté avec le fonds, devaient être actés avant fin 2018, avaient-elles gagé, tout en jouant la carte de la prudence quant au déroulement du calendrier prévu. « Dans le but d’assurer une privatisation saine d’un point de vue stratégique et financier, le calendrier pourrait accuser un retard qui dépendrait de l’évaluation du conseiller international en transactions et de sa capacité à poursuivre le travail rapidement », prévient Lomé.
Dans le meilleur des cas, le gouvernement voit septembre 2019, comme mois de finalisation de la privatisation de l’UTB, espérant l’approbation de la commission bancaire de l’Umoa, devenue très exigeante en matière de fusion/acquisition dans l’espace.
Lancé en 2012 après une recapitalisation peu fructueuse en 2008, le processus de privatisation de l’UTB a échoué pour des raisons de procédure, et n’a pas été renouvelé, alors que ses performances, notamment son bénéfice net, sont restées en rade ces dernières.
Source: Togofirst