Le Zimbabwe a convoqué ce lundi 1er juin, l’ambassadeur américain pour dénoncer des commentaires de la maison blanche, accusant le pays de tirer profit des manifestations contre les violences policières et le racisme aux Etats-Unis.
Dimanche, le conseiller pour la sécurité nationale du président américain Donald Trump, Robert O’Brien, a dénoncé les commentaires critiques de la Chine, la Russie, l’Iran et le Zimbabwe sur cette affaire, les qualifiant “d’adversaires étrangers”, rapporte le site « africanews ».
Mécontent de ses propos, Harare a “convoqué l’ambassadeur américain”, a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère zimbabwéen des Affaires étrangères, James Manzou. “Il est en ce moment en réunion avec le ministre”, a-t-il ajouté.
“Le Zimbabwe ne se considère pas comme un adversaire de l’Amérique”, a pour sa part tweeté le secrétaire à l’Information du gouvernement zimbabwéen, Nick Mangwana.
Les Etats-Unis maintiennent depuis près de vingt ans des sanctions contre quelque 100 personnes et entités juridiques zimbabwéennes, dont l’actuel président Emmerson Mnangagwa, en réponse à la répression sanglante infligée aux opposants.
Les relations entre Harare et Washington restent depuis extrêmement tendues, malgré la chute de Robert Mugabe et l’arrivée au pouvoir de M. Mnangagwa en 2017.