Il est journaliste et activiste, très influent dans la communauté Oromo. Il a subi, hier vendredi, une première audition devant la cour de justice.
Les policiers affirment, preuve à l’appui qu’il a été le principal instigateur des troubles survenus le jour de l’enterrement de Hachalu Hundessa, le célèbre chanteur dont l’assassinat a causé au moins 250 morts et plus de 3500 arrestations.
« Le jour de l’enterrement du chanteur, Jawar Mohammed aurait donné des ordres pour empêcher le cercueil de rejoindre sa ville natale où devait avoir lieu l’inhumation, et pour que le corbillard revienne à Addis Abeba. » , rapporté la RFI.
Aussi se serait il rendu coupable d’avoir dirigé dans la capitale, une foule en possession du cadavre, et qui aurait tenté de forcer les bureaux du Parti de la Prospérité, le mouvement du Premier ministre. Manoeuvre qui aurait tué un agent.
Et pour finir, des armes lui appartenant auraient été trouvées pendant la vague d’arrestations ayant suivi les tumultes.
Le concerné nie en bloc et dénonce plutôt ses conditions de détentions. « Enfermé dans le sous-sol d’une maison anonyme, sans lumières avec un accès limité à ses avocats ou sa famille.
Les magistrats ont demandé aux autorités de le traiter avec dignité, de lui accorder des visites régulières, et une confidentialité totale avec ses avocats.
Toutefois, il restera en détention, le temps de boucler l’enquête. La prochaine audience se tiendra le 31 juillet prochain.