Yas Togo poursuit son initiative visant à récompenser ses abonnés fidèles à travers son jeu « Proprio Confam ». Ce vendredi, l’entreprise a célébré Koffi Akalo, heureux gagnant du lot mensuel de décembre. Ce dernier a reçu une voiture Kia Carens, un cadeau qui a transformé sa fin d’année.
Lancé le 15 novembre 2024, ce jeu a pour objectif d’encourager les abonnés à effectuer des transactions régulières et à souscrire à divers forfaits.
« Je suis rempli de joie, car je ne m’attendais pas du tout à gagner. Je n’ai même pas participé de manière intentionnelle. Tout s’est joué sur un coup de chance. Le numéro vert 888 m’a contacté pour m’annoncer que j’avais remporté une voiture. Maintenant, je peux affirmer que ce jeu est fiable et bien réel », a confié Koffi Akalo, encore ému par sa victoire.
En plus de ce lot exceptionnel, Yas Togo a également distribué trois motos et un iPhone 16 Pro Max lors des tirages hebdomadaires.
Pour participer, il suffit de dépenser au moins 300 francs CFA pour l’achat de forfaits voix, internet ou mixtes. Les abonnés bénéficient alors d’un bonus de 20 % et de crédits de communication, tout en accumulant des points. Ces derniers augmentent leurs chances de remporter des prix lors des tirages hebdomadaires, mensuels et même le grand tirage final.
Le clou de cette initiative est prévu pour janvier 2025, avec un tirage final qui mettra en jeu une villa d’une valeur de 35 millions de francs CFA. Une récompense qui promet de transformer la vie du prochain lauréat.
Grâce à cette campagne, Yas Togo continue de renforcer la fidélité de ses abonnés en offrant des récompenses prestigieuses.
Remplacé à la tête de la Préfecture de la Kozah le mercredi 22 janvier, le Colonel Bakali Hèmou Badibawou retrouve rapidement une nouvelle fonction.
Il a été nommé, par décret présidentiel, Secrétaire général du Conseil National de Défense et de Sécurité (CNDS).
Créé récemment par décret en Conseil des ministres, le CNDS a pour mission d’assurer la planification et la gestion des crises majeures en matière de sécurité, d’évaluer les risques de sécurité intérieure, et de coordonner les réponses face à toute situation susceptible de menacer les intérêts fondamentaux de la Nation.
Dans ses nouvelles responsabilités, le Colonel Bakali Hèmou Badibawou veillera à la bonne exécution des missions et opérations confiées à cette structure stratégique. Cette nomination témoigne de la confiance renouvelée des autorités dans ses compétences pour relever les défis liés à la sécurité nationale.
Le ministre des Sports et des Loisirs du Togo, Dr Lidi BESSI KAMA, a pris part à une réunion interministérielle interrégionale sur la gouvernance du sport en Afrique, organisée à Banjul, en Gambie du 20 au 22 janvier 2025.
Cet événement de haut niveau a été présidé par le vice-président gambien, Mohammed B.S. JALLOW, et a réuni des ministres africains autour du thème : « Renforcer la gouvernance du sport en Afrique : promouvoir la coopération interrégionale et la convergence pour les valeurs, l’éthique et l’intégrité du sport ».
Fidèle à la vision portée par le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, Dr Lidi BESSI KAMA a plaidé pour un repositionnement stratégique du sport comme moteur de développement économique et social. Elle a insisté sur la nécessité de moderniser la gouvernance sportive et de professionnaliser les disciplines afin de bâtir une économie sportive solide, capable de s’insérer dans les chaînes de valeur à l’échelle mondiale.
Lors de son intervention dans un panel de haut niveau, Dr BESSI KAMA a mis en lumière l’importance de la lutte contre le dopage. Selon elle, l’objectif « Zéro cas de dopage » est réalisable grâce à une mobilisation collective des acteurs du sport à travers le continent.
Au terme de cette rencontre, les ministres présents ont adopté un Engagement africain pour le changement dans l’intégrité du sport, réaffirmant leur détermination à renforcer les principes d’éthique et de bonne gouvernance dans le secteur.
Cette participation du Togo témoigne de l’engagement constant des autorités, sous la conduite du Président Faure Gnassingbé, à positionner le sport comme un vecteur de développement, de santé publique et d’intégration sociale
Dans un contexte marqué par des défis tels que la violence, le dopage et le terrorisme, le Togo entend jouer un rôle actif pour faire du sport un levier de cohésion et de prospérité.
Le ministre Essowè Georges BARCOLA a officiellement lancé l’antenne régionale du Comité de Concertation État-Secteur Privé (CCESP) à Kara, marquant une avancée significative dans le renforcement des relations entre l’État et le secteur privé au Togo le jeudi 23 janvier 2025.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’élargir le dialogue constructif à toutes les régions du pays, au-delà de Lomé et de la région maritime. Jusqu’alors concentré à Lomé, le CCESP a joué un rôle clé dans la consolidation de la confiance entre les acteurs publics et privés de la région. L’installation de cette antenne à Kara vise à étendre cet effort à l’échelle nationale, en prenant en compte les spécificités des régions et en favorisant une croissance économique équitable et inclusive. Cette nouvelle antenne offre une plateforme dédiée aux acteurs économiques de la région pour exprimer leurs besoins, participer aux discussions sur les politiques publiques et contribuer à l’amélioration de l’environnement des affaires. Cela devrait notamment stimuler les investissements, la création d’entreprises et d’emplois dans la région de Kara.
Lors de cette inauguration, le président de l’Association des Grandes Entreprises (AGET), Jonas Daou, a salué cette décentralisation du dialogue public-privé, qu’il considère comme un tournant pour l’année 2025. Il a insisté sur la nécessité de proposer des solutions concrètes pour améliorer le climat des affaires, en abordant des sujets tels que la fiscalité, la lutte contre la corruption, la concurrence, les infrastructures et le renforcement des capacités pour un dialogue plus efficace.
Le ministre de l’Économie et des Finances a répondu aux préoccupations soulevées par Jonas Daou, notamment sur l’importance de fournir des réponses rapides et efficaces aux correspondances des acteurs privés. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement, en partenariat avec le ministère de la Réforme, à améliorer la qualité du service public et à renforcer la gestion des demandes administratives.
L’installation de l’antenne du CCESP à Kara témoigne de la détermination du gouvernement à instaurer un partenariat public-privé solide, véritable levier pour un développement harmonieux et équitable sur tout le territoire. Elle envoie un message positif aux investisseurs nationaux et internationaux, soulignant l’ambition du Togo d’assurer une croissance inclusive et durable. Créé en 2017, le CCESP a pour mission de renforcer la culture de dialogue entre l’État et le secteur privé, favorisant ainsi une meilleure compréhension mutuelle et une collaboration efficace. Avec cette nouvelle antenne, le Togo franchit une nouvelle étape vers l’intégration économique et le développement harmonieux des différentes régions du pays.
L’avenir de cette initiative sera suivi de près, avec l’espoir qu’elle contribue de manière significative au développement économique de la région de Kara et, par extension, à celui de tout le pays.
Une conférence publique en l’honneur du feu Général Gnassingbé Eyadéma, Père de la Nation togolaise, connu pour son patriotisme, sa sagesse et son impact marquant sur le pays a été organisée ce jeudi 23 janvier 2025 à kara.
Cette rencontre, organisée dans le cadre des activités commémoratives du 51ᵉ anniversaire de l’attentat de Sarakawa, a été présidée par le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie Coutumière, le Colonel Awate Hodabalo. Elle a rassemblé des membres du gouvernement, le gouverneur de la région de la Kara, le Président du Conseil régional, des préfets, des maires, des universitaires, des étudiants, ainsi que divers groupes organisés.
La conférence, animée par le Professeur Batchana Essohanam, avait pour thème : « L’attentat de Sarakawa et son impact sur le tissu socioéconomique ». Le Professeur a mis en lumière les effets de cet événement tragique survenus le 24 janvier 1974, ainsi que les réalisations qui en ont découlé, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, des infrastructures routières et de la valorisation de l’identité culturelle.
Selon le Professeur Batchana, cette rencontre visait avant tout à transmettre aux jeunes générations l’héritage sociopolitique du feu Général Eyadéma, tout en rendant hommage à cet homme d’État visionnaire, dont les actions ont marqué durablement le développement du Togo.
Dans son discours d’ouverture, le maire de Kozah 1, M. Pidabi Pawoubadi, a salué la pertinence du thème retenu et remercié le Ministre Awate Hodabalo pour son engagement dans l’organisation de cet événement. Il a également félicité le comité scientifique pour son travail de recherche visant à faire découvrir les réalisations du feu Général Eyadéma aux nouvelles générations. M. Pidabi a enfin rendu un hommage appuyé au Chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, pour ses efforts visant à construire un Togo prospère.
La conférence s’est achevée avec l’intervention du Gouverneur de la région de la Kara, le Général de Brigade Adjitowou Komlan, qui a salué cette initiative commémorative. Il a exprimé sa reconnaissance envers le Chef de l’État pour son soutien à l’organisation de cette activité et a souligné la richesse des connaissances partagées, offrant une perspective renouvelée sur cet événement historique.
Cette conférence, modérée par le Professeur Kodjona Kadanga, Président du comité scientifique des hommages au Père de la Nation, s’inscrit dans une série d’actions visant à préserver la mémoire et l’héritage de l’un des grands bâtisseurs du Togo.
« Merci, Akpe Kaka, Nlabalè. » Ces mots de gratitude ont résonné le 23 et le 30 décembre 2024 à Lomé et à Kara, prononcés par plus d’une centaine d’enfants lors d’une cérémonie organisée par l’Association Refuge pour Enfants Togo (RET).
Fidèle à sa mission depuis sa création en 2009 par Mme Prisca Ahialegbedzi-Agbonegban, l’association a une fois de plus illuminé les fêtes de fin d’année pour les enfants vulnérables du Togo. À Lomé comme à Kara, RET perpétue une tradition d’entraide et de solidarité.
Une cinquantaine d’enfants comblés à Lomé
Cette année à Lomé, des kits alimentaires comprenant du riz, de l’huile et des biscuits ont été distribués à une cinquantaine d’enfants, leur permettant de célébrer dignement les fêtes.
Au-delà des dons matériels, l’association a offert des moments de partage et de bonheur. Les enfants ont savouré sur place des repas soigneusement préparés, accompagnés de boissons. Dans une ambiance festive, ils ont chanté, dansé et exprimé leur gratitude envers les donateurs. Fabrice, l’un des bénéficiaires, a partagé sa joie : « Je suis très heureux. Aujourd’hui, nous avons eu de quoi faire les fêtes de fin d’année. Je remercie les donateurs. Que Dieu leur rende au centuple. »
Clarisse Ahonsou, coordinatrice d’activités à RET, a exprimé sa satisfaction : « Les enfants sont contents, ils sont très joyeux de pouvoir recevoir des cadeaux. Nous avons vu leur sourire très riche. Nous souhaitons une bonne santé et que le Seigneur bénisse nos donateurs. »
Une centaine d’enfants dans la joie à Kara
L’association RET a également apporté son soutien aux enfants démunis et orphelins du canton de Lassa, dans la commune de Kozah.
Le 30 décembre 2024, plus de 100 enfants ont reçu des kits alimentaires composés de riz blanc, de spaghettis, de boîtes de tomates, de bidons d’huile, de biscuits, de bonbons et de sucreries, ainsi qu’un repas chaud.
La cérémonie s’est tenue au centre public d’Agbandandé en présence de la représentante du maire de Kozah 1, Awadi Alimata, du représentant de RET, Aloua Kpatcha Paul, des chefs coutumiers, des parents, tuteurs et des responsables du comité villageois de développement.
Dans son allocution, la représentante du maire a salué cette initiative, la qualifiant d’exemple inspirant de responsabilité sociale et de solidarité. Elle a souligné que ce geste représente un investissement dans l’humain en permettant aux enfants vulnérables de célébrer les fêtes de fin d’année comme tous les autres enfants du monde.
Le représentant de l’association RET a rappelé que l’objectif de l’institution est d’offrir de la joie et de leur faire savoir qu’ils sont les relais de l’avenir. Au nom de la présidente de l’association et de la marraine Tatiana Geiser, il a réaffirmé l’engagement de RET envers le soutien des enfants.
Au-delà des fêtes de fin d’année, RET agit tout au long de l’année pour améliorer le bien-être des enfants défavorisés.
En septembre 2024, dans le cadre de l’initiative « Youpi Rentrée 2024 », l’association avait distribué des kits scolaires à 150 enfants, leur offrant des fournitures essentielles pour une rentrée réussie. Ces actions visent à lutter contre la pauvreté, à prévenir le décrochage scolaire et à redonner espoir à des enfants souvent confrontés à des conditions de vie difficiles.
Avec des sourires sur les visages et de la joie dans les cœurs, l’Association Refuge pour Enfants Togo incarne l’esprit de Noël et de solidarité.
Le Lycée de Tchékpo-Dédekpoé, dans la préfecture de Yoto, a célébré ce mardi 21 janvier 2025 l’inauguration officielle d’un nouveau bloc administratif, fruit de la générosité de l’association Yotonor Togo Normandie, basée en France et dirigée par Patrice Lefèvre.
L’événement a rassemblé plusieurs personnalités, notamment Dr Pyabalo Nabedé, représentant le Professeur Komlan Dodzi Kokoroko, Ministre des Enseignements Primaire et Secondaire, ainsi que Dr Norbert Attignon, médecin anesthésiste et vice-président de l’association. Des autorités militaires, administratives et une délégation française de Yotonor ont également honoré la cérémonie de leur présence.
Construit pour un coût total de 35 millions de francs CFA, ce nouveau bâtiment comprend une bibliothèque moderne, une salle des professeurs, un bureau du proviseur et une infirmerie. Cet investissement vise à améliorer considérablement les conditions de travail des enseignants et à offrir aux élèves un environnement plus propice à l’apprentissage.
La cérémonie, riche en émotions, a été marquée par des prestations de groupes folkloriques valorisant le patrimoine culturel local et par une forte participation des habitants. Le représentant du ministre a salué cette réalisation en appelant la population de Yoto à préserver l’esprit de cohésion sociale. Il a exprimé sa gratitude envers l’association Yotonor pour son engagement en faveur de l’éducation.
Très satisfait, Dr Norbert Attignon a qualifié ce projet de symbole de coopération et d’amitié. La cérémonie s’est conclue par la plantation de deux boutures de chêne, offertes par la commune d’Allouville-Bellefosse en France, en signe de collaboration durable entre les deux communautés.
Il est important de souligner que l’association Yotonor Togo Normandie n’en est pas à son premier geste en faveur de Tchékpo-Dédekpoé. En 2016, elle avait organisé des consultations médicales foraines dans le village. En 2024, elle avait reçu un certificat d’honneur des mains du chef canton pour ses multiples actions au profit de la population.
Ce nouveau bloc administratif symbolise une avancée majeure pour le Lycée de Tchékpo-Dédekpoé et témoigne de l’engagement constant de l’association Yotonor en faveur du développement local.
La 3ᵉ édition de la louange d’action de grâces et de reconnaissance s’est déroulée ce dimanche 19 janvier 2025 à Lomé à Adidogomé-Assiyéyé.
C’est un évènement qui vise à témoigner la gratitude du Seigneur pour ses bienfaits et sa bonté pour le Togo. Organisé par les responsables d’Alléluia Ministries, cet événement a permis comme à l’accoutumée, de rendre gloire à Dieu pour ses bienfaits dans la vie des togolais.
Placée sous le signe du Saint-Esprit, la rencontre de cette année était centrée sur le thème inspirant : « Emmanuel, Dieu avec nous » (Matthieu 1:23). Elle a rassemblé des fidèles, des habitants du quartier et de nombreux invités, parmi lesquels figurait le frère Florent-Marie, hôte d’honneur de cette célébration.Durant plus de trois heures, les participants ont loué et glorifié Dieu dans une ambiance fervente, marquée par des guérisons, des miracles et le salut d’âmes.
Le site, bondé de fidèles venus de divers horizons, a été le théâtre de moments intenses de communion spirituelle. Le prédicateur principal, le frère Florent-Marie, a partagé l’origine divine de cet événement : « Avant tout, je rends gloire et grâce au Seigneur. Un jour, Dieu m’a soufflé dans le cœur de chanter son nom dans le quartier. C’est ainsi que ce programme est né », a-t-il confié avec émotion.
Le comité d’organisation, visiblement satisfait du déroulement de cette édition, ambitionne d’en faire une célébration encore plus grandiose l’année prochaine. À cette occasion, le frère Florent-Marie a également prié pour l’exécutif togolais, implorant la grâce divine sur les dirigeants du pays.
Cette troisième édition d’action de grâces a non seulement comblé les attentes des participants, mais elle a également renforcé la foi et la reconnaissance de tous envers Dieu, marquant un nouveau pas dans la mission évangélique d’Alléluia Ministries.
Dans un rapport intitulé « Sur la piste de l’or africain : Quantifier la production et le commerce afin de lutter contre les flux illicites » publié en mai 2024, l’ONG Swissaid rapporte qu’en 2022, plus de 435 tonnes d’or ont été exportées en contrebande hors du continent africain, ce qui représente plus d’une tonne par jour soit, 40 % de la production du continent.
Le même rapport relève que la contrebande d’or en Afrique a plus que doublé entre 2012 et 2022. Et plus de la moitié de cet or qui est issu de l’exploitation artisanale est fraudé vers Dubaï. C’est le cas notamment de l’or du Cameroun et du Niger, deux pays qui ne partagent pas la même frontière mais dont le volume exporté vers cette destination est alarmant. Ghislaine Deudjui (Cameroun) Amma Moussa (Niger) Alors que le rapport dénommé “Cameroun, l’Or, secteur miné” publié par le Centre pour l’environnement et le développement (Ced) Cameroun et Publiez ce que Vous Payez (PCQVP) rendu public en 2022, renseigne que les Émirats Arabes Unis (EAU) ont déclaré avoir importé 11,7 tonnes d’or de production artisanale en provenance du Cameroun en 2018, le rapport de l’Initiative pour la transparence dans les Industries extractives (ITIE, 2018) du Cameroun indique qu’au cours de la même année, moins d’une demi tonne d’or a été produit, soit 456 kg, d’une valeur totale de plus de 8,4 milliards Fcfa. Cet or provient des localités de Meiganga, Ngoura/Colomine, Garoua Boulaï, Bétaré-Oya, Beke/Ketté/Toro, Batouri, Ndélélé. Selon ce rapport du CED : « les artisans produisent 100 kg d’or par mois, soit environ 1,2 tonnes par an, dont 90% échappent au circuit formel ».
Les données Comtrade des Nations Unies rapporte que le Niger, qui partage également avec le Cameroun le même acheteur de l’or africain, a déclaré 1,858 tonnes d’or à destination de Dubaï pour l’année 2022, d’une valeur de 37,38 millions de Dollars. Dans le même temps, rapporte la même source, les Émirats Arabes Unis ont déclaré avoir importé du Niger, au titre de la même année, 42,4 tonnes d’une valeur de 2239 millions de Dollars, soit un écart de 40,542 tonnes.
Pour les acteurs du secteur minier, ces écarts témoignent de la proportion alarmante du trafic illicite qui entoure le secteur de l’or dans ces deux pays et les flux financiers illicites qui en résultent. Comment cet or est produit ? Comment est-il commercialisé ? Et par quel circuit arrive-t-il à échapper au contrôle des pays concernés ? Cameroun: Une exploitation artisanale qui continue malgré la mesure de suspension.
Kambélé, village minier situé à environ 5 kilomètres du centre-ville de Batouri, dans la région de l’Est Cameroun est l’un des points névralgiques d’exploitation de l’Or. Ce village marqué par des trous béants, creusés par les hommes, appartient au permis minier numéro 643 dénommé ”Batouri”. Malgré la décision de suspension des activités d’exploitation artisanale de l’or dans ce vaste chantier par le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmindt) le 23 septembre 2024, les riverains continuent de fouiller et creuser le sol à la recherche du précieux métal jaune. Jean Claude, la vingtaine dépassée fait partie des chercheurs d’Or rencontrés sur le site de Kambélé mardi 8 octobre 2024.
Il est environ 10h ce jour. Les rayons du soleil brûlent déjà la peau. Jean Claude arbore un simple t-shirt couleur kaki et un pantalon délavé. Sur le champ de mines, il n’est pas seul. Il est accompagné de deux autres personnes. Ensemble, ils creusent le sol, ramassent la terre boueuse, la rincent et nettoient le tapis qui sert à retenir les petits cailloux. Le travail est organisé entre les trois chercheurs d’or.
Leur objectif de la journée est d’obtenir au moins deux grammes d’or, dont la valeur au moment de nos échanges est évaluée à 40.000 Fcfa ( 66,35 Dollars) le gramme (g). “Nous espérons obtenir aujourd’hui entre 1,5g et 2g”, souhaite Jean Claude. Le jeune homme est très concentré sur le morceau de tapis vert qui retient la boue. Le butin de la journée de ces jeunes est très attendu par Ousmane, un “collecteur” rencontré sur le site. Son rôle est d’acheter les poudres d’or qui sont ramenées dans le chantier par les orpailleurs.
L’emplacement d’Ousmane est situé à environ 300 mètres des chercheurs d’or. Il est installé au centre du vaste chantier minier. A cet endroit, ils sont nombreux. La plupart des boutiques construites en matériaux provisoires et ateliers de couture installés dans la zone sont gérés également par ces derniers.
A Kambélé, “ils sont plus d’une centaine”, nous renseigne Bernard Bangda, consultant en mines. D’après Ousmane, les pépites d’or réunies à la fin de la journée sont ramenées dans les bureaux d’achats. En réalité, “nous travaillons tous avec les bureaux d’achats, ce sont eux nos véritables patrons et ce sont eux qui assurent la vente de cet or à l’étranger. Car l’or camerounais est vendu en majorité à Dubaï”, nous explique-t-il.
Trafic illicite et fuites de capitaux, le circuit de la contrebande
Comment cela se passe? “Une fois que l’or a quitté le chantier, il est acheminé dans les fonderies. Il est à nouveau pesé et fondu en lingot selon la quantité. Il n’y a pas de poids fixe car l’or se vend selon son poids. C’est sur la forme de lingot ou de gros cailloux qu’il est vendu”, nous explique-t-il sans entrer dans les détails de la vente à l’étranger car selon lui, il ne s’occupe pas de cette partie.
À Batouri, nous avons essayé de nous rapprocher de ses bureaux d’achats sans succès. Ils ont refusé de répondre à nos questions. Philippe Ibrahim, un collecteur que nous avons rencontré dans ce bourg à lui aussi essayé de nous mettre en contact avec son patron, en vain. Malgré les multiples négociations, il a refusé de nous recevoir. Philippe Ibrahim, âgé de 27 ans, travaille dans ce domaine depuis près de 10 ans. Sa collecte journalière s’élève à environ 30g par jour, calculette en main, soit près de 1,2 million de Fcfa, soit 1935,48 Dollars. Mais, “c’est en grande quantité que cet or est vendu à l’étranger. Nous avons aussi des clients locaux, qui achètent cet or pour faire des bijoux, nous travaillons aussi avec des responsables de bijouteries situés dans les villes de Douala et Yaoundé”, nous explique-t-il.
Il n’est pas impliqué dans le processus de vente de l’or à l’étranger, c’est son patron qui s’en charge, mais il réitère: “l’or collecté au Cameroun est vendu en grande majorité à Dubaï”. Et, les quantités collectées par ces bureaux d’achats ne sont pas connues du Minmidt. Pour tenter de comprendre le circuit, nous avons également rencontré des collecteurs et acheteurs indépendants, ainsi que la police douanière.
À Kambélé, un homme la trentaine dépassée, pantalon jean bleue, veste rouge, tennis noire bien polie, se joint à la masse de chercheurs d’or clandestins regroupés dans une fosse géante à plusieurs mètres de la position de Jean Claude et de ses compagnons de fortune. L’homme collecte le butin sur place et se rend lui-même dans les bureaux d’achats pour faire fondre son dû. Il est également en contact avec plusieurs chercheurs d’or ici. “Je suis dans la vente de l’or depuis quelques années. C’est un domaine qui rapporte pas mal. Je vends cela à l’extérieur, principalement à Dubaï”, indique-t-il sans donner plus de détails. L’or vendu à l’extérieur n’est pas toujours déclaré aux autorités nationales.
D’après notre source à l’aéroport international de Douala, qui a préféré garder l’anonymat: “les exploitants se présentent souvent avec des quantités d’or qui ne figurent pas dans le document d’exportation fourni par le bureau d’expertise au Minmidt. Très souvent, les quantités exportées sont supérieures aux quantités déclarées”.
Un autre commerçant indépendant que nous avons rencontré à Batouri, en dit un peu plus sur ce circuit de contrebande. « Pour faire sortir de l’or, ce n’est pas facile, surtout quand les quantités sont importantes et qu’on ne veut pas se faire taxer. Alors, il faut être de connivence avec les agents de Douane dans les aéroports. Tu peux ainsi circuler facilement. En plus, notre butin n’est pas exposé. Nous le dissimulons dans les bagages. Au préalable, il est emballé soigneusement dans des papiers non seulement pour traverser les frontières terrestres, mais aussi celles aériennes”, nous fait-il savoir sans vouloir être mentionné.
Photo réalisée par Ghislaine Deudjui: 17g de poudres d’or
Malgré les techniques de dissimulation, il arrive que la douane sévisse. En 2019, la Douane camerounaise a procédé à la saisie de 60 kg d’or non déclaré à l’aéroport de Douala dans les bagages d’un voyageur camerounais à destination de Dubaï. En 2016, une brigade minière dans la localité de Ndokayo à l’Est Cameroun a saisi de bouteilles de gaz remplies d’or. “Les commerçants utilisent plusieurs astuces pour faire passer leur or. Ils le dissimulent dans des sacs en cartoons, dans des sacs en bâches, ils ne manquent pas d’imagination”, fait savoir un source policière à Abong Mbang, ville située à 183,9 Km de Batouri, toujours dans la région de l’Est Cameroun. La dissimulation se fait aussi “ dans les effets des compagnies aériennes”, nous confie une autre source à l’aéroport de Douala. Selon le rapport de Swissaid, en 2020, les autorités camerounaises ont arrêté deux Canadiens et un Camerounais qui s’apprêtaient à exporter illégalement 250 kg d’or vers les EAU par jet privé.
En plus d’être un pays de production, le Cameroun est également un pays de transit. D’après Justin Chekoua, expert en gouvernance minière, “ Une partie de l’or de la République centrafricaine transite également par le Cameroun”. Le rapport « Understanding Money Laundering Risks in the Conflict Gold Trade From East and Central Africa to Dubai and Onward », publié en novembre 2020 par l’ONG The Sentry le relevait déjà.
Au Niger : plusieurs circuits de contrebande sont utilisés
Les pays comme le Niger sont aussi à la fois des pays de production et de transit. Les témoignages des orpailleurs, recoupés aux données douanières et ceux révélés par Swissaid nous permettent d’identifier trois circuits.
Le premier consiste à acheminer l’or vers la capitale pour le revendre à des sociétés étrangères basées à Niamey. Ces dernières l’exportent hors du pays, à destination de Dubaï. Les orpailleurs ayant travaillé sur le site de Djado, une commune rurale du Niger, dans la région d’Agadez indiquent que les orpailleurs de nationalité nigérienne, préfèrent exporter leur or vers Niamey via Agadez. “ Des fois, les gens collectent l’or pour l’acheminer à Dirkou (une commune de la région d’Agadez, ndlr) à travers un convoi. Il y a un hélicoptère qui achemine vers Agadez. Et d’Agadez vers Niamey ’’.
La grande partie de l’or du Djado prend la destination des pays tels que le Tchad et le Soudan. “ Pour les Soudanais et les Tchadiens, ils préfèrent ramener et vendre chez eux. Ils passent par la Libye ou par le Niger à travers Bilma (un département de la région d’Agadez, ndlr) ’’, rapporte Najib Harouna, originaire de la région de Zinder au Sud du Niger. Celui-ci a séjourné sur les sites de Djado et Chirfa au Nord-est du Niger.
Le troisième circuit est celui qui concerne l’or produit dans la région de Tillabéry, au Sud-Ouest du pays, en proie aux activités des groupes armés djihadistes. Selon l’acteur de la société civile Mounkaila Harouna, « ceux qui détiennent les comptoirs sont de nationalité étrangère et ils sont installés à Niamey ». Cet or est revendu à des négociants basés sur place qui l’achemine soit à Niamey, ou lorsque cela est possible, vers le Burkina Faso ou le Mali.
Parmi les sociétés qui exportent l’or produit au Niger, figure la compagnie des mines du Niger Comini, une société basée à Dubaï avec une représentation au Niger. Le cadastre minier du Niger, indique que cette société détient des permis miniers d’exploitation semi artisanale (Exposition minière à petite échelle, EMAPE). Le rapport Swissaid précise que l’or provenant du Niger est exporté soit par la voie terrestre en passant par le Sahara Nigérien et la Libye à destination de l’Europe via la méditerranée, en passant par les pays disposant d’un accès à la mer (c’est le cas notamment du Bénin, du Togo, de la Côte d’ivoire et du Nigeria). Une autre partie de cet or passe aussi par l’Afrique centrale à destination des pays ayant une flotte aérienne importante pour le transporter par voie aérienne.
Le vol et l’extorsion d’or alimentent le trafic au Niger Le Niger possède d’importantes réserves d’or naturel sur lesquelles il ne possède qu’un faible contrôle. La seule mine d’or exploitée de façon réglementaire dans le pays est aujourd’hui à l’arrêt tandis que l’orpaillage clandestin continue sous le regard du pouvoir public, qui malgré sa profession de bonne foi, n’arrive pas à faire face à ce trafic. Cela favorise les acteurs du crime organisé qui se servent davantage de cette manne pour asseoir leur emprise.
Une partie de l’or objet de la contrebande provient du vol et des extorsions. Selon l’orpailleur Najib Harouna, malgré la présence des forces de défense et de sécurité, les bandits qui maîtrisent la zone les contournent pour intercepter et dépouiller les orpailleurs. Il rapporte « lorsque nous avions quitté Agadez, nous avons été attaqués par des bandits vénus à bord de véhicules neufs lourdement armés, à seulement moins de 85 km d’Agadez ». En février 2022, suite à l’attaque d’un convoi d’orpailleurs pourtant sécurisé par des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes, 125 kg d’or collectés ont disparu.
En octobre 2022, un véhicule avec à son bord 12 kg d’or a été braqué en plein centre-ville d’Agadez alors qu’il se dirigeait vers l’aéroport pour des formalités de voyage à destination de Niamey. En janvier 2024, une quantité de 1400 kg d’or a été saisie à l’aéroport d’Addis Abeba en provenance du Niger. Les autorités avaient alors procédé au remplacement du personnel en poste à l’aéroport et promis une enquête sur l’affaire. À l’heure où nous écrivons ces lignes, on attend toujours les résultats de l’enquête.
Si cet or a été saisi, tel n’est pas le cas pour d’autres exportateurs. Les Nations Unies révèlent que seulement 4,38% de l’or exporté à partir du pays, a été déclaré par les autorités en 2022. Cela représente un écart important évalué à près de 41 tonnes, soit plus de 1100 milliards de Fcfa, ce qui représente plus de 1/3 du budget du Niger en 2022.
Ce qui justifie la contrebande
Tout comme le Cameroun, le Niger connaît des écarts flagrants entre les données de la production locale et les volumes exportés. Plusieurs raisons sont avancées pour justifier cette fraude à grande échelle. Désiré Nikiema, Économiste des ressources naturelles et de l’environnement, Spécialiste en Gouvernance des ressources extractives (Mines et Pétrole) explique : « Trois situations essentielles sont à la base de la contrebande de l’or à savoir l’informalité et le manque de système efficient de contrôle et la réglementation contraignante et non adaptée et la recherche de profit exacerbée/manque de civisme ».
Ces propos sont corroborés par le rapport de Swissaid qui cite le fait que dans plusieurs pays africains, le prix d’achat de l’or sur le marché parallèle est plus élevé que le cours du métal précieux sur le marché international. De plus, l’or est utilisé comme monnaie d’échange dans l’achat de marchandises à Dubaï. Celles-ci sont ensuite importées et revendues en Afrique avec une importante marge bénéficiaire.
“Les fluctuations des prix de l’or sur le marché international influencent directement les activités de contrebande. Lorsque les prix sont élevés, les incitations à contourner les voies légales augmentent, car les contrebandiers peuvent offrir des prix plus compétitifs que ceux proposés par les structures officielles” explique à son tour Jean Mballa Mballa, Directeur exécutif du Centre régional Africain pour le développement endogène et communautaire (Cradec), par ailleurs membre de l’Itie-Cameroun.
La corruption et les lacunes dans le contrôle des circuits de commercialisation de l’or expliqueraient cette contrebande. Les collecteurs, les comptoirs ou bureaux d’achat ne sont souvent pas tenus de justifier l’origine de leur or. Au niveau du Cameroun, par exemple, la société nationale de mines (Sonamines), dont le rôle est d’assurer le développement du secteur minier, procèdent également à la collecte des taxes sur l’or auprès des exploitants de la mine semi-mécanisée, pourtant plus de 90% de la production de l’or est contrôlé par la mine artisanale. “La Sonamines est censée être décentralisée, mais sa jeunesse l’ empêche encore de matérialiser sa décentralisation. Bien qu’elle soit présente dans certaines zones d’exploitation aurifère, son réseau n’est pas uniformément développé à travers tout le pays. Cela crée des disparités dans l’accès aux services et aux opportunités de vente légale de l’or, ce qui peut exacerber les problèmes de contrebande”, complète Jean Mballa Mballa.
L’autre argument avancé dans le rapport Swissaid c’est que la difficulté à contrôler les flux d’or illicites résulte également du fait que la majorité des transactions se font non pas via le système bancaire classique, mais sous forme de « blanchiments de capitaux basés sur le commerce » ou via des systèmes de transfert de fonds parallèles. Un argument approuvé par Michael Ngouné, analyste financier. Pour ce dernier: “ Bien qu’il ne soit pas recommandé, le marché noir a effectivement moins de contraintes que le circuit formel, c’est la raison pour laquelle les trafiquants priviligient les circuits informels ”.
Pour lutter contre la contrebande de l’or, les gouvernements camerounais et nigérians ont pris quelques mesures. Au Niger, la nouvelle loi minière, la Loi n° 2022-033 du 5 juillet 2022 vise d’une part, à corriger les insuffisances constatées dans l’application de l’ancien code, intégrer les dispositions communautaires, et d’autres part à prendre compte les attentes de l’Etat ainsi que de la population et de créer les conditions nécessaires à une capture maximale des opportunités autres que fiscales, afin de faire du secteur minier un levier de développement durable.
Du côté du Cameroun, un nouveau code minier a été mis en place pour renforcer le rôle de la Sonamines et positionner les communes sur la mine artisanale. Seulement un an après la validation de ce code minier, le décret d’application n’a toujours pas été prononcé. “Si le décret d’application du code minier n’est pas disponible, on ne peut pas dire que c’est efficace. On ne peut pas tirer sur les agents des mines alors qu’ils n’ont pas tous les instruments pour faire appliquer la loi”, soutient Justin Chekoua, expert en gouvernance minière.
NB: Ce travail a été réalisé grâce à l’appui de Transparency international.
Dans une société où la reconnaissance des talents et des parcours d’exception devrait être une priorité, le traitement réservé à nos doyens dans le domaine de la culture au Togo est alarmant.
Les anecdotes et témoignages d’artistes et de personnalités culturelles écartés des événements majeurs sous prétexte qu’ils doivent « laisser la place aux jeunes » révèlent une tendance déplorable. Cette attitude n’est pas seulement injuste, elle est aussi contre-productive pour le développement culturel national.
La Valeur des Doyens : Un Capital Inestimable
Les doyens de la culture sont bien plus que des figures émérites. Ils sont les gardiens de notre histoire, les dépositaires d’un savoir-faire précieux et les modèles pour les générations futures. Leur expérience accumulée, souvent à travers des décennies de travail acharné et de créations remarquables, devrait être mise au service de l’avenir du pays. Or, au lieu de cela, ils sont trop souvent marginalisés ou ignorés lors des grandes cérémonies ou des décisions stratégiques.
Prenons un exemple concret : lors de la récente présentation des vœux au chef de l’État, une figure culturelle reconnue pour son parcours exceptionnel n’a pas été conviée. Lorsqu’il a interrogé un fonctionnaire du ministère de la Culture, la réponse donnée fut qu’« il est le doyen et doit laisser la place aux jeunes ». Cette justification, non seulement injustifiable, témoigne d’une vision réductrice de la collaboration intergénérationnelle.
Des Modèles Inspirants à l’International
De nombreux pays dans le monde considèrent leurs doyens comme des trésors nationaux. Voici quelques exemples qui devraient inspirer notre ministère de la Culture :
Japon : Les « Trésors Nationaux Vivants » sont une initiative où des artistes et artisans ayant atteint un niveau exceptionnel de maîtrise sont officiellement reconnus et soutenus par l’État. Ces doyens reçoivent des subventions pour transmettre leur savoir-faire aux générations futures. France : Les institutions culturelles mettent un point d’honneur à inviter et à honorer les doyens lors des grandes manifestations. Les « Maîtres d’Art », par exemple, bénéficient d’un soutien pour encadrer des apprentis, assurant ainsi la transmission des traditions. Ghana : Dans ce pays voisin, les doyens de la culture sont souvent au centre des événements nationaux et jouent un rôle consultatif dans la création de politiques culturelles. Leur expérience est valorisée comme une ressource essentielle pour le développement culturel.
Pourquoi Valoriser Nos Doyens ?
Transmission du Savoir : Les doyens possèdent une expertise qu’aucune formation moderne ne peut répliquer. Les ignorer revient à perdre un patrimoine immatériel précieux. Promotion des Jeunes : La mise en avant des doyens ne signifie pas éclipser les jeunes talents, mais leur offrir des modèles à suivre et des mentors pour progresser. Renforcement de l’Identité Culturelle : Une nation qui honore ses anciens démontre sa capacité à chérir son histoire tout en regardant vers l’avenir.
Appel aux Fonctionnaires du Ministère de la Culture
Le rôle du ministère de la Culture est d’être le garant de la valorisation des talents, jeunes comme anciens. Il est impératif de : inclure les doyens dans les événements officiels : Ils doivent être présents aux cérémonies et consultations importantes.
Créer un programme de reconnaissance : Une initiative semblable aux « Trésors Nationaux Vivants » pourrait officialiser leur statut et leur offrir un soutien pour transmettre leur savoir-faire. Sensibiliser à l’importance de l’expérience : Les fonctionnaires doivent comprendre que l’expérience est une richesse, et non un fardeau.
Valoriser nos doyens n’est pas une faveur, c’est un devoir. Il revient aux fonctionnaires du ministère de la Culture de montrer l’exemple en promouvant une politique de reconnaissance et d’inclusion des figures emblématiques de notre patrimoine. Le Togo, riche de talents et d’histoires, ne peut avancer sans s’appuyer sur ses piliers. Il est temps de réhabiliter la place des doyens et de faire d’eux des acteurs incontournables de notre avenir culturel.