Les luttes Evala édition 2018 ont démarré le samedi 07 juillet dernier en présence du chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
Fêtes traditionnelles célèbre au nord du pays, plus précisément dans la préfecture de Kozah, Evala est une cérémonie d’affirmation culturelle permettant aux jeunes adolescents Kabiyè de se positionner dans le rang des adultes.
La lutte en pays Kabiyè constituent également l’occasion pour le jeune « Evalou » de se différencier par leur force, leur fermeté, le bienfait de leur danse par leurs techniques de luttes. Evala offre également un statut social différent de celui d’avant avec ses droits et ses impératifs aux jeunes.
L’initiation de cette cérémonie est marquée par le sacrifice d’un chien en honneur de l’initié, qui devient dorénavant « Evalou ». Ainsi, il consomme la viande du chien sacrifié en son honneur.
En dehors de son état d’initiation traditionnelle, Evala est aussi l’occasion des événements culturels et ludiques tels que les concerts des artistes venant de presque tous les horizons du Pays, des défilés de mode, des scènes d’humour.
La Préfecture de la Kozah, chef-lieu de la région de la Kara reste en période d’Evala une pôle d’attraction des touristes. Ainsi l’Evala constitue un moment pour la plupart des étrangers d’aller connaître les lieux touristiques de la ville de Kara notamment le paysage Koutammakou, classé au rang de patrimoine mondial par l’UNESCO, les monts Kabiyès, les falaises de Défalé. C’est aussi l’occasion pour les visiteurs de découvrir un folklore très riche chez des populations de la région qui ont su vite entretenir leurs traditions.
Au-delà des luttes Evala qui constituent en elles même un potentiel touristique, on a également des cérémonies d’Akpema qu’on peut considérer comme Evala des femmes donnant accès aux jeunes filles adolescentes de regagner le rang des femmes.
Cette cérémonie est principalement le lieu des affaires. Lors des fêtes traditionnelles d’Evala, les commerçants de tout bord s’y retrouvent pour vendre leurs produits. Dans la ville de Kara, c’est un bon moment des affaires. Tout le monde en profite des restaurants aux hôtels en passant par les petits commerçants.
Cette beauté culturelle, traditionnelle et touristique qu’offrent les fêtes traditionnelles dans le Kozah, constituent quelque fois un frein pour l’administration. Car constate-t-on lors des luttes d’Evala, toutes les responsables des administrations s’y rendent ralentissant ainsi le bon fonctionnement des services.