Les mangues et les ananas connaissent depuis quelques années une progression, aussi bien au niveau des rendements que celui de la professionnalisation de leurs acteurs.
La manque est un fruit de grande consommation, produit dans les cinq régions économiques à travers les variétés “kent”, ‘Palmer’, ‘Eldon’ et Somnole’, ses rendements ont accru au cours des deux dernières années. En 2018 et 2019, 340 000 et 370 000 ont été respectivement produit sur une superficie de 1523 hectares, dans le cadre de la transformation, la dizaine d’unités certifiées sur le territoire n’a pu transformer que 1800t en 2018 et 2200t l’année suivante, rapporte le confrère de « république togolaise ».
Nombreuses sont les difficultés relevées tels que (faible niveau de formation et d’encadrement des producteurs, difficultés d’accès aux facteurs de production, taux de perte élevé des productions, insuffisance de stockage, manque d’équipements et de transformation adéquats) en dépit des potentialités dont dispose le pays : disponibilité des terres et du marché, demande extérieure en manque greffée très élevée.
Donc pour mieux organiser la filière, une fédération nationale des coopératives productrices de mangue du Togo (FNCPM), Ainsi qu’une Fédération nationale de commerçant et Exportateurs de mangue (FNCEM). Les deux fédérations ce sont mises en conseil interprofessionnel (CIF-Mangue) depuis décembre 2019.
En ce qui concerne l’Ananas, la filière a engrangé de 27000 tonnes en 2017 à 30149 tonnes en 2019. Elle connaît des résultats encourageants, soutenue par les partenaires du Togo. La filière emploie plus de 3200 producteurs et génère plus de 6 milliards de FCFA de revenus par an, dont 233 millions pour l’État. L’ananas est cultivé particulièrement dans la maritime et plateaux sous deux variétés (Cayenne et Brassa) et est transformé en jus, ananas séché ou en confiture. Le nombre de MPME dans la transformation et l’exportation est passé de moins de 30 à une cinquantième sur la période.
60% de l’ananas est exporté en frais ou sous forme de produits transformés pour les produits biologiques vers l’Europe ou sur le marché régional.
De même que la mangue, un conseil interprofessionnel de la Filière (CIFAN-Togo) a été mis en place en novembre 2020, pour une meilleure synergie d’action, et faire face aux contraintes (manque d’accompagnement financier et technique, insuffisances des infrastructures, aléas climatiques, absence de statistiques fiables, insuffisance de logistique appropriée pour le transport et la conservation des fruits, qualité sanitaire et hygiénique des fruits à commercialiser à l’International etc).
Des guides de bonnes pratiques et des plans d’action sont en cours d’élaboration afin de renforcer davantage ces filières prometteuses pour l’économie nationale.