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Colloque sur l’Eco à Lomé «Il n’y a personne derrière Kako Nubukpo, personne ne peut m’instrumentaliser»

Les états généraux de l’Eco s’ouvrent ce mercredi 26 mai à Lomé. Initié par l’économiste togolais, Kako Nubukpo et organisé par l’Université de Lomé à travers la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG), ce colloque scientifique international rassemble du beau monde. Il s’agira durant 3 jours de réfléchir aux contours de la monnaie idéale pour l’Afrique de l’Ouest.

Qui est derrière Kako Nubukpo et qui le soutient pour un colloque aussi important que les états généraux de l’Eco, futur monnaie unique de l’Afrique ? Cette question est revenue au centre des interrogations depuis la dernière sortie de l’activiste Nathalie Yamb qui accusait l’ancien ministre togolais d’être un agent infiltré de la France parmi les panafricanistes.
« Il n’y a personne derrière Kako Nubukpo, personne ne peut m’instrumentaliser, personne ne peut m’acheter. Il n’y a aucune confusion, il y a une stabilité, une constance et des convictions affirmées », a répondu Kako Nubukpo.
Le colloque s’ouvre ce mercredi 26 mai dont les travaux sont axés sur le thème : « Quelle monnaie pour quel développement en Afrique de l’ouest ? L’objectif général de ce colloque selon l’universitaire, est de faire une réflexion prospective de la future union monétaire de la CEDEAO en lien avec les différentes stratégies de développement. Une analyse prospective de la future monnaie unique de la CEDEAO y sera faite avec élaboration d’une feuille de route de cette monnaie unique.
Dans son intervention sur Radio Victoire à Lomé, le Commissaire de l’UEMOA en charge de l’agriculture et de l’environnement pointe une théorie de complot qui n’a pas sa raison d’être. Il estime qu’il est nécessaire qu’il faut être au service du collectif pour éviter d’être au chaud dans certaines institutions.
Ainsi, l’ancien ministre de la prospective donne les raisons pour lesquelles il a accepté le poste de commissaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
« Personne ne m’a acheté parce que je ne suis pas achetable. Moi, je n’ai pas besoin de beaucoup pour vivre, je rends grâce à Dieu. J’ai travaillé à la commission de l’UEMOA entre 2009 et fin 2011 comme conseiller technique coton. L’agriculture, c’est quelque chose qui me tient à cœur. J’ai fait ma thèse de doctorat sur les déterminants de l’insécurité alimentaire en Afrique de l’ouest. Le chef de l’Etat (Faure Gnassingbé, ndlr) a souhaité que je reparte à la commission de l’UEMOA pour m’occuper du secteur de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement. Ce sont des domaines très importants, ne serait-ce que pour la survie même de notre humanité », a détaillé l’universitaire, rapporte togobreakingnews.
Pour Kako Nubukpo, ce qui est attendu des intellectuels est qu’ils soient au service de la collectivité et de l’intérêt général. Les enseignants-chercheurs, ajoute-t-il, ont un devoir d’éducation des générations futures. Ils ne doivent pas être « la solde ou à la botte de qui que ce soit ».
Prof Nubukpo n’a pas manqué d’adresser un message important à la jeunesse africaine. Il l’invite à « arrêter de passer du temps sur les réseaux sociaux » et de consacrer plutôt ce temps à apprendre.
« Il faut que les jeunes lisent, s’informent, s’éduquent et se cultivent. C’est comme ça qu’ils peuvent utiliser la connaissance comme arme d’émancipation, il n’y a pas d’autre façon de s’émanciper par la connaissance », a conseillé le Commissaire de l’UEMOA.

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