Le Centre pour la Justice Environnementale au Togo (CJE-Togo) tient depuis ce mercredi 23 mars2022 à Lomé une rencontre régionale dénommée « École de durabilité pour la justice environnementale et sociale ».
Cette rencontre de Lomé dont participe les Organisations de la Société Civile (OSC), les directions et services étatiques, les pêcheurs, les femmes transformatrices et commerçantes de poisson, les membres du syndicat national des pêcheurs du Togo, et les médias va axer sur des questions de l’économie bleue et permettra de mobiliser la communautaire pour la justice sociale et environnementale.
L’objectif est de disposer d’acteurs qui s’allient au concept de l’école de durabilité afin d’induire le changement pour la justice sociale et environnementale au profit des communautés en Afrique sub-saharienne.
Les participants venus du Togo, du Nigeria, de la Swaziland, du Sénégal vont s’informés sur les impacts des énergies fossiles et activités extractives sur les communautés riveraines afin de susciter une mobilisation en faveur de la justice environnementale et climatique pour les communautés en Afrique subsaharienne, des partages et retours d’expériences sur les bonnes stratégies de lutte contre les énergies fossiles et les fausses solutions seront abordés.
Selon M’Koumfida Bagbohouna, coordonnateur de programmes au CJE-Togo « Aujourd’hui notre planète souffre des effets pervers des changements climatiques. Et l’Afrique se trouve être le continent le plus menacé occasionné par nous-même via nos actions anthropiques. C’est aussi l’occasion pour nous de les renforcer en capacité par rapport à tout ce que toutes les communautés qui sont menacées doivent faire. C’est d’aller se plaindre, c’est de faire le plaidoyer, c’est de se mobiliser, aller vers les personnes bien indiquées que ça soit la justice…
Aujourd’hui, les infrastructures côtières sont assez impactées. Ces acteurs doivent être informé et aussi l’injustice dont ils sont en victime. Ils doivent donc être outillés pour pouvoir se défendre et faire savoir ce qui ne va pas dans leurs communautés. Elles doivent prendre à cœur cette bataille écologique et restaurer cette justice climatique ».
NNIMO Bassey, Directeur de Health of Mother Earth Foundation, pour lui, ce genre d’assise est important pour discuter sur l’économie bleue afin de permettre aux communautés d’être des avant-gardistes de la mer et surtout de ses ressources.
« L’économie bleue est une exploitation de l’océan. Si cette exploitation est faite de manière anarchique par les hommes, elle risque de détruire l’écosystème aquatique et surtout les revenus des populations côtières ». Et pour Thuli Makama, directrice de Oll Change International de relever qu’aujourd’hui, ils veulent démontrer que l’énergie fossiles qu’elle soit le pétrole l’or ou le gaz, n’est pas l’avenir du continent et que ces activités en réalité détruisent l’environnement et le bien-être des populations côtières en l’occurrence les pêcheurs qui voient les activités économiques détériorées à cause des activités des entreprises pétrolières, gazières qui font aussi l’exploitation du charbon.
L’économie bleue, qui est l’une des approches d’exploitation des ressources naturelles aquatiques et marines de manière durable, devrait constituer un véritable ouf de soulagement pour embraser une transition énergétique juste pour tous.
Cependant, peu d’informations sont encore connues quant à ses pratiques, ses méthodes d’implémentation et les répercussions qu’elle aurait sur les communautés de pêcheurs en Afrique.
D’où la nécessité de creuser davantage le concept de l’économie entre les acteurs de la société civile africaine afin de disposer d’outils d’aide pour un plaidoyer centré sur les peuples et la durabilité des systèmes halieutiques, écologiques et humaines.
Il faut relever que les activités de cette rencontre sont marquées par des allocutions, des présentations, des panels de discussions, des travaux de groupe suivies des discussions, et de la définition des stratégies à venir pour l’école de durabilité et des sorties de terrains pour toucher du doigt les réalités.