Togbui KOMAHE-SESSI James « Contribuer au plein emploi et à la réduction de l’exode » à Nimagna

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Nous sommes à Nimagna, petit village côtier au Sud du Togo à une trentaine de kilomètre de Lomé, sur la Nationale numéro 2. Comme tous les villages du littoral, Nimagna est menacée par la fulgurante avancée de la mer. Alertée, sur une situation préjudiciable à l’environnement à Nimagna, une équipe de votre rédaction s’est transportée dans la localité. Entre observations, vécus et témoignages, récit d’une initiative de développement local conduite par le chef de village de Nimagna, Togbui KOMAHE SESSI James.

 

Une pluie fine nous accueille à l’entrée de Nimagna, le véhicule qui nous y conduit manque de s’embourber dans la piste qui nous conduit vers une des carrières présumée de Nimagna. Un petit tour dans le village nous permet de découvrir une zone en plein exploitation de sable. Indexé dans nos alertes, nous faisons un tour au palais royal de Togbui KOMAHE-SESSI James, chef du village de Nimagna.

 

 

Exploitation de sable ? La vérité des faits :

Premières questions au maitre des lieux, Togbui KOMAHE SESSI James, qui nous reçoit dans son palais.

Gestes surs, allure fière, le chef écoute attentivement nos préoccupations et exhibe devant nous des dizaines de documents (lettres, autorisations, arrêtés) de ce qui est en réalité un projet de développement conçu par le chef pour sa localité.

Il s’agit en effet d’un projet de pisciculture, élaboré et mis en œuvre par le Groupement des Eleveurs La Volonté(GRODEVOL) présidé par Togbui Komahé Sessi.

Déjà, en septembre 2012, plus précisément le 18, ce groupement a envoyé une lettre portant demande d’autorisation d’installation des piscicultures à la direction préfectorale de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Ladite demande porte sur un vaste domaine marécageux, appartenant au président du groupement.

Le projet qui devrait couvrir un hectare, a été suivi techniquement sur le plan organisation et fonctionnement par les services techniques de la direction préfectorale de l’agriculture et de l’élevage.

Une demande d’autorisation d’installation d’étangs sera envoyé au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche, qui en réponse, a par arrêté N°055/13/MAEP/Cab/SG/DPA portant autorisation d’installation d’une ferme piscicole, signé du Col Ouro-Koura AGADAZI, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche, autorisé le groupement GRODEVOL à procéder à l’installation de la ferme .

 

Le président du Grodevol pour installer l’étang, demande alors l’expertise d’une entreprise ghanéenne, rompu à la tache, pour la construction de digues et l’extraction du sable de la fausse. Une note d’information en date du 15 février 2014 sera par ailleurs dans ce sens envoyé à la direction des mines et de l’énergie.

 

Aujourd’hui, un des étangs est déjà finalisé et prêt à l’utilisation.  Les responsables de Grodevol, avec l’appui des services techniques du ministère en charge de l’élevage, ont reversé dans l’étang les premiers poissons. En attendant la récolte prochaine des fruits des durs labeurs des membres du groupement et de leurs dizaines d’employés, d’autres ouvriers s’activent sur d’autres sites pour creuser la digue, et la pluie qui arrose Nimagna par cette matinée, loin de les décourager, semble être plutôt une invite au dur labeur.

 

Vaste programme de développement de la localité

Le temps pour nous, de visiter les quelques sites de construction d’étangs de pisciculture à Nimagna, nous rencontrons, ouvriers, passants et paysans, qui témoignent (Encadré ) de la véritable transformation du village de Nimagna depuis quelques années.

Cette transformation est l’œuvre de Togbui KOMAHE-SESSI James, témoigne cet habitant de Nimagna, qui ne tarit pas d’éloges à l’endroit du chef, qui a su transformer de manière structurel l’économie de la localité.

Modeste, Togbui KOMAHE-SESSI James raconte qu’à son arrivée dans le village, le village était pratiquement vide, et tous les bras valides ont désertés la bourgade faute de travail à faire. L’homme, spécialiste de projets de développement s’est rapidement mis au travail, et a mis sur pied de multiples projets, pour donner à ses habitants la joie de vivre à Nimagna, afin d’éviter à ceux-ci de converger vers l’inévitable gouffre de l’exode rural.

 

Première grand challenge, Togbui KOMAHE-SESSI James réussit à doter le village d’electricité, à partir de fonds propres. Un joyau dont bénéficie aujourd’hui, même les villages riverains de Nimagna tels Kpessi et Devikinmé.

Avec plus de trente hectares de superficies cultivés aujourd’hui notamment pour l’arachides, les légumes, les légumineuses, et bien d’autres produits destinés tant à la consommation locale qu’à l’importation, Togbui KOMAHE-SESSI James emploie plus de trois cent jeunes, dont des jeunes locaux, et de divers spécialistes venus d’un peu partout du Togo et même de l’extérieur. Des employés salariés, remunérés régulièrement et logés dans les nombreux bâtiments mis à leurs disposition par leur employeur.

Des dizaines de forages installés au milieu des champs permettent d’arroser toutes ces cultures et donc permet à l’exploitation d’être indépendante des aléas du climat, de plus en plus capricieux ces temps-ci.

Le village dispose également d’une fabrique d’eau minérale Pure Water et d’une station d’élevage grandeur nature pour provendes, qui emploient tous des jeunes désœuvrés du village. A cela s’ajoute le projet naissant de pisciculture et bien d’autres projets qu’ambitionne mettre en œuvre, cet ancien militaire pour le développement de la localité dont il a les rennes depuis près d’une vingtaine d’années.

Le travail et l’exemple de Togbui KOMAHE-SESSI James devrait inspirer d’autres chefs traditionnels, et responsables de tout les niveaux, pour qu’eux aussi, à leur échelle contribuent de manière aussi efficace au développement de leur localité.

 

Marc ABOFLAN, de retour de Nimagna

 

 

Togbui est engagé par des actes concrets pour le développement de Nimagna

Notre zone est un bas fond. Avant quand il pleut, nous étions inondés et nous traversons l’eau presqu’au niveau de la poitrine. Maintenant avec le travail de notre chef, qui a promis extraire le sable et créer un étang de pisciculture, nous ne sommes plus inondés ici à Nimagna. Il a aussi beaucoup travaillé sur la sécurité de la zone.

Togbé fait beaucoup de travail pour ce village. Ce que payent les véhicules qui viennent extraire le sable, est reversé à l’entreprise qui creuse les digues. Une partie va à l’entretien des pites que nous empruntons dans le village.

Il a installé une fabrique de Pure Water des jardins, et un élevage.

Il a donné de l’électricité gratuitement aux gens du village, construit une école et prend en charge les instituteurs;

Nimagna est un petit village, mais globalement je peux dire que tous les habitants sont satisfaits.

Togbui nous a enseigné les valeurs civiques, qui sont l’entraide et le respect de l’autorité.

 

Témoignagne de Djolevo, habitant de Nimagna

Marc ABOFLAN
Marc ABOFLANhttp://marcaboflan.com
Journaliste spécialisé dans les questions économiques. Passionné par les TIC. Directeur de la Rédaction
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