Au Togo, la liberté d’expression est en danger. Les journalistes critiques vis à vis du pouvoir en place sont dans le collimateur des institutions notamment la justice.
Depuis hier le confrère Ferdinand Ayité, Joël Egah et Isidore Kouwonou sont dans les viseurs du procureur de la République.
Le confrère Ferdinand Ayité a été interpellé par le Brigade de recherches et d’investigations, BRI puis gardé à vue. Après, c’est Joël Egah et Isidore Kouwonou qui ont rejoint le service ce vendredi dans la matinée suite à une nouvelle convocation.
Les 3 confrères après une longue interrogation dans la journée au service de BRI ont été présentés dans la soirée au procureur de République. Selon les dernières informations, Ferdinand Ayité du journal l’alternative et Joël Egah de Fraternité ont été inculpés puis placés sous mandat de dépôt. Quant à Isidore Kouwonou, il est placé sous contrôle judiciaire.
Trois chefs d’accusation sont retenus contre Ferdinand Ayité et Joël Egah. Il s’agit d’outrage à l’autorité, incitation à la haine contre l’autorité et de diffamation.
Pour rappel, le problème est parti des déclarations faites par les journalistes lors d’une émission sur le média en ligne « L’autre journal » à propos du ministre du commerce Kodjo Adedze et du ministre de la Justice Puis Agbetomey. Ils avaient dénoncé la double fonction ministre-pasteur