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Les enseignants menacent d’entrer en grève dès le début de la rentrée

Les enseignants menacent d’entrer en grève dès le début de la rentrée. C’est une décision prise par les enseignants togolais au cour ont d’un sit-in observé ce mardi devant le ministère en charge du travail à Lomé. Ils réclament pas moins de 11 mois de salaires non-payés par leur employeur qui n’est autre que l’Etat togolais. Ils décident d’entrer en grève si les autorités togolaises ne trouvent pas de solution à la situation qu’ils traversent.  Le ministre en charge de la fonction publique réagit et promet.

1775 enseignants togolais, déployés sur le terrain depuis le 24 septembre 2018, n’ont toujours pas de salaire. Pourtant, ils accomplissent le devoir qui est le leur. S’ils certains d’entre eux ont leurs documents de nomination officielle dans la fonction publique, c’était suite à une pression. Mais à ce jour, 483 enseignants de cette promotion 2017-2018 de l’Ecole nationale d’instituteurs (ENI) peinent encore à avoir cette nomination.

Qu’ils aient reçu leur nomination ou pas, ces enseignants vivent une situation commune. Ils n’ont pas de salaire depuis 11 mois.

« Ce que nous vivons comme situation est très déplorable. Vivre sans salaire pendant 11 mois, c’est un clavaire. Nous sommes des parents. 98% d’entre nous ont déjà une famille. Et continuer de vivre sans le salaire est insupportable », a décrit mardi Paul Kambia, le délégué de la promotion.

Entretemps, le gouvernement leur avait versé une avance sur salaire de 360 000 Fcfa. Une somme qui n’a pas permis de couvrir les besoins importants de ces travailleurs.

Mardi, ils ont tenu un sit-in devant le ministère de la fonction publique pour exiger du gouvernement togolais le versement de leur salaire afin de leur permettre de vivre dignement.

« Cette fois-ci, je crois que c’est le versement des salaires qui peut nous soulager. Nous avons fait notre devoir et nous avons abordé les autorités de la fonction publique et n’y a que de promesses sur promesses. Tout récemment, nous avons eu une nouvelle discussion et ils ont promis faire quelque chose pour qu’on ait une nouvelle avance sur salaire. Mais toujours rien alors qu’un enseignant est appelé à préparer la rentrée…», a déploré M. Kambia.

Ces instituteurs menacent de boycotter la reprise des classes en septembre si les autorités togolaises restent inactives en ce qui concerne leur situation.

« Nous aimons bien nos élèves mais la situation nous dépasse. On ne peut pas aller enseigner les enfants d’autrui alors que nos propres enfants sont à la maison faute de moyens. Il est mieux de na pas travailler que de mal travailler », a ajouté Paul Kambia.

Le ministre togolais de la fonction publique a réagi sur le sujet et promet une évolution du dossier à compter de la semaine prochaine. Gilbert Bawara promet de recevoir les enseignants ainsi que l’ensemble des services concernés.

source : togobreankingnews

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