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La 55ème session du conseil International des Bois Tropicaux s’ouvre à Lomé

Le chef du gouvernement togolais, M. Komi Selom Klassou a lancé officiellement la 55ème session du conseil International des Bois Tropicaux (CIBT), l’organe suprême de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) ce lundi 02 décembre à Lomé. Le choix du Togo a été fait lors de la 53e session tenue à Lima (Pérou) en 2017 sur la base des décisions relatives aux procédures d’organisation des sessions du CIBT hors-siège adoptées à 46e session. Plus de 300 participants venus de plusieurs pays prennent part à cette assise de Lomé.   

Le chef du gouvernement a insisté sur le besoin des pays africains pour l’Organisation International des Bois Tropicaux (l’OIBT) est d’avoir plus d’appuis institutionnels, plus d’instruments stratégiques mais aussi des ressources financières pour une gestion efficiente des forets, ce qui permettra de favoriser une protection durable de la planète.

« L’OIBT est pour chacun de nos pays membres un allié et un partenaire stratégique en matière de gestion durable des forêts et de la promotion du commerce international du bois.  Le Togo a bénéficié à ce jour d’un financement de 4 099210 dollars US pour 19 projets dont la mise en œuvre a eu des incidences positives sur l’économie nationale et notre travail endogène de lutte contre lz déforestation » a relevé le premier ministre, Komi Klassou.

Les pays membres de l’OIBT rassemblent aujourd’hui plus de 80% des forêts tropicales au monde et représentent environ 90% du commerce international des bois tropicaux.

Le premier ministre a présenté l’état sommaire du secteur forestier du Togo qui pour lui depuis 2016 révèle un taux de couverture forestière de 24,24% toutes strates confondues et un taux moyen de déforestation d’environ 0,42%. Une tendance à la baisse de la couverture forestière. Ces performances sont pour le premier ministre une avancée capitale qui « nous renforce dans la conviction que nous devons davantage œuvrer contre la déforestation et mieux restaurer nos écosystèmes forestiers » s’est-il engagé.  

Le Togo depuis 1977 s’est engagé à lutter contre la déforestation en instaurant le 1er juin 1977 jusqu’aujourd’hui, la journée nationale de l’arbre, une invite qui est pour le chef du gouvernement d’inciter tous les togolais à planter des arbres afin de stimuler le reboisement, lutter contre la déforestation et favoriser le développement durable.

Le premier ministre pour finir a invité les organisateurs à valider les trois projets et un avant-projet du gouvernement pour que les résultats attendus de c’est projets contribuent à l’atteinte de l’objectif du plan national du développement relatif à la préservation, la restauration et l’exploitation durable des écosystèmes.

 « La 55ème session du conseil international des bois tropicaux qui rassemble producteur et consommateurs, vient à point nommé. Elle s’inscrit dans une démarche analytique faisant de l’utilisation des forets de production et du commerce de produits forestiers en milieu tropical, l’une des causes majeures de la déforestation des forets, de la déforestation et de l’illégalité en lien avec la croissance démographique et les besoins sans cesse croissants en nourriture  mais aussi en bois et produits forestiers » a précisé David Oladokoun, ministre de l’environnement, du développement durable et de la protection de la nature.

David Oladokoun, ministre de l’environnement, du développement durable et de la protection de la nature

« Le 55ème comité qui s’ouvre aujourd’hui coïncide avec la cop 25 et on connait le rôle très important des forets. Vous savez que les forêts tropicales on les trouve dans les zones tropicales et ces forets jouent un rôle très important dans les changements climatiques. En même temps ces forêts sont source de revenue pour des millions de populations qui trouvent leur revenue, leur aliment et l’essentiel pour leur vie dans ces forêts. Donc il est important dans le cadre de développement de nos pays de concilier le besoin de préserver les forêts de les utiliser et aussi de continuer de bénéficier des bienfaits de ces forêts » a ajouté Djiwa Oyetounde, chargé de programme FAO-Togo.

Le réseau des femmes africaines pour la gestion communautaire des forets est un réseau dont l’ambition est lors de cette session de Lomé présenté leur doléance auprès des présidents pour qu’elles arrivent à avoir une part de responsabilité dans la gestion des forets car pour la présidente madame Cécile NDJEBET, « l’OIBT a adopté l’année dernière les directifs sur le genre l’intégration du genre dans tout ce qui va se passer au niveau de l’OIBT et de ces membres. C’est une avancée significative pour la prise en compte des droits des femmes parce que comme vous le savez le secteur forestier est dominé par les hommes mais les femmes jouent un très important rôle dans la gestion durable et sont maintenant aussi impliquées dans la production forestière »

Déjà jeudi ces femmes veulent se monter au créneau pour présenter les initiatives des femmes togolaises. Celles-là qui se battent pour réduire la pression humaine sur les forêts en transformant les noix de palmistes en huile palmiste et les noix de palme en huile de palme, en transformant aussi le beurre de karité mais aussi à travers le reboisement des espaces dégradés.

« Nous allons nous concentrer sur les femmes du Togo parce que nous avons beaucoup d’initiative, les femmes sont maintenant dans la production du charbon écologique, de la production du miel surtout tout ce qui concerne les produits forestiers non ligneux sans couper l’arbre » a ajouté la présidente  

Pour ces femmes leur premier défi c’est le droit de propriété sur les forêts. Ainsi attendent renforcer leur énergie pour que les états, détenteur des propriétés pour que l’accès aux produits forestiers soit sécurisé pour les femmes. Une action qu’elle attend mener auprès des gouvernements surtout de l’Afrique pour que la forêt soit donnée aux femmes.

La présente session qui vient de commencer a vu la participation des autorités administratives, politiques et traditionnelles. Les activités continuent et se terminent le  07 décembre prochain dans la capitale togolaise.

Il faut noter que l’OIBT fait la promotion des bois tropicaux issus des espèces d’arbres forestiers qui se développent sous climat tropical. Au Togo, les espèces comme l’iroko, le caïlcédrat, le lingué, la samba, le vène ou faux teck notamment font partie de ces espèces.

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