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Systèmes agro-sylvo-pastoraux et halieutiques : les journalistes ouest-africains s’organisent en réseau

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Le Réseau des Journalistes pour la Promotion des systèmes Agro-Sylvo-Pastoraux et Halieutiques en Afrique de l’Ouest et au Sahel (ReJPAPH-AOS) tient depuis ce jeudi 03 juillet 2025 à Lomé, son assemblée générale.


Cette rencontre de deux jours est placée sous le thème « systèmes agro-sylvo-pastoraux et halieutiques, leviers du développement économique : rôle et accompagnement des Médias ».


Elle rassemble les professionnels de médias de l’Afrique de l’ouest entre autres du Sénégal , du Niger, du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Burkina-Faso, du Togo.


En effet, au cours de cette assemblée générale, les participants poseront les bases du fonctionnement du réseau en adoptant ses statuts, son règlement intérieur et en élisant un bureau dirigeant.


« Au cours de cette Assemblée générale nous allons travailler afin de voir quelle dénomination réseau nous devons donner à ce réseau.Nous allons élaborer un plan stratégique pour pouvoir mettre en œuvre les différents activités que nous auront à exécuter », a ajouté Gilles Potchole, le coordonnateur.


Le ReJPAPH-AOS a le soutien de l’’Association Ouest-Africaine du Commerce Transfrontalier des Produits Agro-Sylvo-Pastoraux et Halieutiques (AOCTAH) et l’appui technique et politique de la CEDEAO et de l’AARA.


Boris Piaké, responsable suivi-évaluation de l’AOCTAH, représentant le secrétaire permanent de l’organisation est revenu sur les raisons qui justifient ce choix.


« L’AOCTAH en tant qu’organisation régionale fondée sur la coopération des acteurs du commerce transfrontalier, des produits agro-sylvo pastoraux et halieutiques a choisi d’être un partenaire centrale de ce réseau.Ce choix est motivé par une conviction claire, nous n’avons pas besoin de multiplier les structures mais de mutualiser les compétences, les initiatives et les engagements », a t-il affirmé.


Notons que le Réseau des Journalistes pour la Promotion des Systèmes Agro-Sylvo-Pastoraux et Halieutiques en Afrique de l’Ouest et au Sahel (ReJPAPH-AOS) vise à soutenir les efforts des décideurs et des partenaires techniques et financiers pour le développement et la promotion des secteurs du Systèmes Agro-Sylvo-Pastoraux et Halieutiques en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Togo : Paradigm Initiative et Media and Digital Institute en action pour moderniser les lois numériques

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Paradigm Initiative, en partenariat avec le Media and Digital Institute (MDI), a ouvert ce mercredi 2 juillet 2025 à Lomé un atelier stratégique dans le cadre de sa série DIPES (Digital Policy Engagement Series), consacré aux politiques numériques au Togo.


Cette rencontre a pour objectif de favoriser un dialogue technique et juridique entre acteurs nationaux autour du cadre législatif qui encadre les droits numériques, afin de proposer des réformes tenant compte des réalités locales et des engagements internationaux du pays.


Les participants ont procédé à une analyse critique des principaux textes en vigueur, notamment la loi sur la cybersécurité (2018, révisée en 2022), le Code du numérique, la loi sur la sécurité intérieure (2019) et celle sur la protection des données personnelles (2019). Ces textes sont examinés dans un contexte marqué par la montée des enjeux liés à l’intelligence artificielle, à la surveillance et à la liberté d’expression.


Selon Moussa Waly Sene, responsable des programmes francophones à Paradigm Initiative, cet atelier ambitionne de “passer en revue l’ensemble des lois encadrant le numérique au Togo, d’en relever les insuffisances et de formuler des recommandations adaptées aux réalités économiques, sociales et culturelles des citoyens togolais”.


L’atelier réunit des juristes, des responsables d’institutions publiques, des régulateurs, des chercheurs ainsi que des représentants de la société civile, dans le but de dresser un diagnostic des blocages juridiques, d’identifier des pistes de réforme et de poser les bases de l’élaboration d’un policy brief national sur les droits numériques.


Pour Bernard Adzoguenou, directeur de programme au MDI, cette collaboration s’inscrit dans la vision stratégique de l’institut qui œuvre à renforcer la gouvernance de l’Internet au Togo et à sensibiliser les citoyens sur leurs droits numériques.


« Avec l’essor du numérique, de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle, il est essentiel que les Togolais comprennent comment leurs données sont collectées, traitées et protégées », a-t-il affirmé.


Paradigm Initiative, organisation à but non lucratif, agit pour connecter les jeunes Africains aux opportunités qu’offre le numérique tout en veillant à la défense des droits numériques. Elle déploie ses actions autour de deux axes : l’inclusion numérique, à travers des formations aux compétences numériques de base, et la promotion des droits numériques par le suivi et l’évaluation des législations dans plusieurs pays africains.


Dans le cadre de cet atelier, l’organisation s’appuie sur le rapport Londa, un outil de référence qui dresse chaque année un état des lieux du numérique dans 27 pays, dont le Togo. Ce rapport souligne les avancées en matière d’accès à Internet et de services publics numériques, tout en relevant des préoccupations persistantes telles que les restrictions de l’espace civique, les arrestations arbitraires et les atteintes à la liberté d’expression en ligne.


Cet atelier DIPES à Lomé ambitionne enfin, selon Moussa Waly Sene, de dissiper les zones d’ombre juridiques, renforcer la confiance des citoyens et créer un cadre de dialogue constructif entre l’État et les citoyens sur les questions numériques, contribuant ainsi à la mise en œuvre efficace de la stratégie nationale « Togo Digital 2025 ».

Sokodé : Gateri Mouhamed triomphe lors de la grande course hippique spéciale Tabaski

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La grande course hippique organisée à l’occasion de la Tabaski à Sokodé a couronné Gateri Mouhamed, arrivé en tête devant Koura Masdouk et Alkarakpeï Alim ce 29 juin 2025 à Sokodé.

En reconnaissance de sa victoire, le champion a reçu un cheval, un trophée et une enveloppe de 100 000 FCFA offerts par la Fédération des sports équestres du Togo. Ses poursuivants ont également été distingués par des trophées et des enveloppes financières.

Placée sous le parrainage de l’honorable Adoyi Esso-Wavana Ahmed et organisée en collaboration avec la Commission interministérielle de suivi de la Solution Automatisée de Marquage (SAM), cette manifestation vise à mettre en lumière la riche culture équestre de la préfecture de Tchaoudjo tout en renforçant les valeurs de cohésion sociale et d’unité.

L’édition 2025 a innové en introduisant une parade de chevaux, réunissant dix cavaliers qui ont pu démontrer leur maîtrise et la beauté des traditions équestres tem. À l’issue de la parade, les cavaliers les plus talentueux ont été récompensés. Djibril Fadil, Moussa Rachad, Alfa Toga Aminou, Korodowou Alim et Alassani Madjid ont ainsi reçu des prix en espèces en guise de reconnaissance de leur performance.

Bien au-delà d’un simple folklore, la culture tem constitue un socle important pour la communauté, transmettant des valeurs de bravoure, d’honneur, de solidarité et d’attachement aux racines. Le cheval, symbole de puissance et de noblesse, y occupe une place centrale, incarnant le lien entre les générations.

L’honorable Adoyi a rappelé que cette course, qui attire chaque année des spectateurs de toute la région ainsi que des invités venus du Bénin et du Burkina Faso, se déroule traditionnellement après la Tabaski pour célébrer l’héritage équestre local. Il a salué l’introduction de la parade, qui vise à valoriser le talent des cavaliers danseurs et à encourager l’éducation des chevaux dans le respect des traditions.

« Le président Faure Essozimna Gnassingbé a toujours souligné que la paix est un préalable au développement. La préfecture de Tchaoudjo est déterminée à promouvoir l’harmonie et le vivre-ensemble, et les cadres de la région s’engagent aux côtés de la population pour accompagner son développement. Les récompenses décernées aux cavaliers illustrent cet engagement en faveur des talents locaux », a-t-il précisé.

Pour Téouri Hymn, président de la Fédération des sports équestres du Togo, cette compétition constitue une véritable vitrine pour le talent des cavaliers togolais et un encouragement pour les acteurs du secteur. Les lauréats de la course et de la parade ont exprimé leur gratitude aux organisateurs pour leur soutien et la promotion de leur savoir-faire.

Cet événement culturel a également servi de cadre à une sensibilisation sur la Solution Automatisée de Marquage (SAM), un dispositif visant à lutter contre la contrebande, les pratiques illicites et la contrefaçon. Grâce à l’apposition de vignettes sécurisées sur les boissons et les produits du tabac, le système SAM renforce la protection des consommateurs et des industries nationales.

Chaque vignette contient un code unique et des éléments de sécurité vérifiables via l’application SAM, permettant aux citoyens de participer activement à la lutte contre le commerce illicite.

Tournoi ZEMOZ – Édition Delta : Quand le Petit Poteau Sert une Grande Cause

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La quatrième édition du Tournoi de football de rue ZEMOZ – Édition Delta se déroulera du 28 juin au 31 août 2025, chaque samedi et dimanche, sur le terrain du Lycée Tokoin Solidarité à Lomé.

Organisé par l’association ZEMOZ, l’événement se tiendra sous le thème évocateur : « Le Petit Poteau, Grande Cause », soulignant la capacité du sport urbain à devenir un puissant vecteur de transformation sociale. Fidèle à sa vocation citoyenne, l’association met cette compétition au service d’initiatives solidaires : reconstruction d’écoles, accompagnement des orphelins, insertion professionnelle des jeunes.

Un format populaire, au service des valeurs sportives

Cette édition réunira 28 équipes, réparties en 7 poules de 4, rassemblant des centaines de jeunes joueurs autour des valeurs de respect, de fair-play et de solidarité. Le tournoi promet, une fois encore, une ambiance festive et engagée.

Des récompenses ambitieuses au cœur d’un projet social

Équipe championne : 3.000.000 FCFA, dont 1.000.000 FCFA alloués à un projet caritatif dans la commune victorieuse.

Finaliste : 850.000 FCFA

Ballon d’Or ZEMOZ : attribué à l’un des meilleurs gardiens, milieux ou attaquants une moto neuve d’une valeur de 740.000 FCFA en récompense

Meilleur entraîneur : 100.000 FCFA + nomination comme sélectionneur des Éperviers ZEMOZ

Meilleur groupe de supporters : 100.000 FCFA

Des innovations pour renforcer l’impact

Une nouveauté notable : le Prix du Président Exemplaire, destiné à récompenser le dirigeant d’équipe s’étant le plus distingué par son sens de l’organisation, la discipline de son effectif et sa qualité de communication.

Autre innovation : à chaque journée (20 au total), le public pourra voter via WhatsApp pour élire le Meilleur joueur de la journée, qui recevra sa récompense (crampons ou autres) lors de la journée suivante.

Un tournoi qui dépasse le terrain

Comme chaque année, ZEMOZ s’engage bien au-delà du sport. En parallèle du tournoi, 30 jeunes supporters bénéficieront d’une formation à la conduite et d’un accompagnement jusqu’à l’obtention de leur permis de conduire.

De plus, une œuvre sociale d’un million de FCFA sera réalisée dans la commune de l’équipe championne. Des messages de sensibilisation seront également diffusés à la mi-temps de chaque match.

Véritable temps fort des vacances à Lomé, le Tournoi ZEMOZ s’impose comme un rendez-vous incontournable, mêlant passion du ballon rond, action sociale et mobilisation citoyenne, dans une ambiance unique et suivie de près sur les réseaux sociaux (Facebook, TikTok, WhatsApp…).

Albinisme au Togo : l’ANAT appelle à une réponse sanitaire urgente face aux risques de cancer de la peau

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Le 13 juin 2025, à l’occasion de la 11ᵉ Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, l’Association Nationale des Personnes Atteintes d’Albinisme au Togo (ANAT) a tenu une conférence de presse pour alerter l’opinion publique et les autorités sur la situation sanitaire critique des personnes atteintes d’albinisme (PAA) au Togo.

Placée sous le thème « Faisons valoir nos droits : protégez notre peau, préservez nos vies », cette journée a été l’occasion de rappeler les dangers mortels liés à l’exposition solaire prolongée, principale cause de lésions cutanées précancéreuses et cancéreuses chez les PAA.

Une problématique de santé publique encore ignorée

Selon Boukari Abdou Djerima Abdoul Nassirou, président de l’ANAT, cette journée est un moment clé pour sensibiliser à la gravité des risques encourus par les PAA, mais aussi pour interpeller les pouvoirs publics sur l’absence de dispositifs institutionnels dédiés. « Le 13 juin n’est pas qu’une date symbolique. Elle doit servir de tremplin pour réclamer des actions concrètes, notamment sur le plan sanitaire. Trop de personnes atteintes d’albinisme vivent dans l’oubli, sans protection adéquate ni accès aux soins », a-t-il martelé.

Une campagne de dépistage dermatologique, menée en novembre et décembre 2024 par la Société Togolaise de Dermatologie (SOTODERM), en partenariat avec l’ANAT et la Fondation Pierre Fabre, a permis de consulter 514 PAA. Résultat : plus de 58 % présentaient des lésions précancéreuses. Une situation jugée alarmante, d’autant que les chiffres de l’année précédente (60,93 %) étaient déjà préoccupants.

Une autre étude, menée par le Centre Africain de Recherche en Épidémiologie et Santé Publique, a révélé que plus de 70 % des PAA au Togo exercent des activités exposées au soleil, facteur aggravant l’apparition de cancers cutanés.

Une réponse portée par la société civile

Face à l’inaction des pouvoirs publics, c’est la société civile qui comble le vide. L’ANAT, avec l’appui de partenaires comme la SOTODERM, le PNUD, la Fondation Pierre Fabre et CBM, multiplie les initiatives : recensement des PAA, campagnes de sensibilisation, consultations gratuites, distribution de kits solaires comprenant crèmes, chapeaux et lunettes de protection.

« Grâce à ces partenaires, nous parvenons à soulager partiellement les souffrances des PAA. Mais l’État doit prendre ses responsabilités. Nous ne pouvons pas être les seuls à porter cette cause », a insisté le président de l’ANAT.

Des soins gratuits mais limités

Dr Zankpé Kodjo, dermatologue et coordinateur de projet à la SOTODERM, a souligné que des soins dermatologiques gratuits sont actuellement disponibles dans tous les districts sanitaires. En cas de lésions sévères, une chirurgie gratuite est proposée dans les centres régionaux ou, pour les cas les plus graves, au CHU Sylvanus Olympio à Lomé.

Il encourage vivement les PAA à effectuer au moins une consultation par an. « La prévention reste notre meilleure arme. Un dépistage précoce peut sauver des vies », a-t-il souligné.

L’ANAT en appelle à une politique nationale

Dans un contexte marqué par l’absence de programme gouvernemental spécifique, l’ANAT plaide pour l’adoption rapide d’un plan d’action national sur l’albinisme. L’organisation invite également les agences onusiennes à intégrer davantage la question de l’albinisme dans leurs priorités au Togo.

« Les défis sont énormes, mais des solutions existent. Il faut simplement une volonté politique et un engagement collectif. L’inclusion des PAA dans les politiques de santé, d’éducation et d’emploi ne doit plus être optionnelle », a affirmé Souradji Ouro-Yondou, directeur exécutif de l’association.

Créée en 2012, l’ANAT œuvre pour le respect des droits et l’amélioration des conditions de vie des PAA à travers des programmes dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’insertion professionnelle. Elle accompagne aujourd’hui plus de 900 bénéficiaires dans les cinq régions du pays.

Togo – Droits de l’enfant : un atelier bilan soutenu par la LTPE pour évaluer 15 ans d’engagement

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À l’approche de la Journée de l’Enfant Africain, célébrée chaque 16 juin en mémoire des enfants de Soweto, la Ligue Togolaise pour la Protection de l’Enfance (LTPE), en partenariat avec le Ministère de l’Action Sociale de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, l’UNICEF et Plan International Togo, ont organisé un atelier d’envergure le mercredi 04 juin 2025, pour dresser le bilan des politiques publiques en faveur des droits de l’enfant depuis 2010.

Réunis à Lomé, les représentants des institutions publiques, des partenaires techniques et financiers, des organisations de la société civile et des spécialistes en protection de l’enfance ont examiné les avancées accomplies en matière de planification et de budgétisation sensibles aux droits de l’enfant. Cette rencontre marque une étape essentielle dans le processus d’évaluation participative des engagements pris par l’État togolais dans ce domaine.

Depuis 2010, le Togo a franchi plusieurs étapes significatives, en intégrant progressivement les droits de l’enfant dans ses politiques nationales et sectorielles. L’atelier visait à capitaliser sur ces progrès, à identifier les lacunes encore existantes et à formuler des recommandations pour un engagement renouvelé et plus structurant, notamment dans un contexte où la planification basée sur les besoins réels devient un impératif.

C’est dans cette perspective que M. YODO Philippe, inspecteur des services, représentant la ministre de l’Action sociale, a tenu à rappeler les fondements de l’action de l’État togolais.

« Au lendemain de la ratification par notre pays de la Convention relative aux droits de l’enfant, le 1er août 1990, le Gouvernement a pris d’importantes mesures afin d’assurer le bien-être de tous les enfants vivant sur le sol togolais.

Ainsi, conformément à sa politique de protection des enfants, le Togo s’est engagé dans un processus d’internalisation effective de l’ensemble des instruments internationaux et régionaux auxquels il est partie, ce qui a conduit à l’adoption de plusieurs textes. », a-t-il rappelé.

La Ligue Togolaise pour la Protection de l’Enfance, pionnière dans le domaine de la protection infantile, continue de porter ce plaidoyer avec vigueur. De nombreuses initiatives ont vu le jour au cours de l’année 2024 et du premier semestre 2025 : campagnes de sensibilisation, appui à l’éducation, accès aux soins, distribution de matériel médical, soutien aux structures d’accueil, ou encore consultations oculaires gratuites pour les enfants défavorisés. Cette dynamique s’inscrit dans une vision globale qui fait des droits de l’enfant un pilier du développement équitable.

Dans le contexte actuel de transition vers les budgets programmes, la LTPE appelle à une meilleure prise en compte des spécificités de l’enfance dans l’élaboration des politiques ministérielles. C’est ce qu’a exprimé Mme KAZOULE Nina-Esso Afi, coordinatrice de la LTPE.

« L’Union Africaine à travers ce thème dédié à la journée de l’enfant africain que nous célébrons chaque 16 juin veut sensibiliser les Etats membres à accroitre les budgets réservés aux enfants dans leur planification. C’est un plaidoyer fait en direction des Etats membres pour les amener à augmenter les budgets alloués par les ministères en charge de l’Economie et des Finances des dits Etats aux divers ministères impliqués dans la protection de l’enfance. Pour nous au Togo, nous voulons nous saisir de l’opportunité de l’existence des budgets programmes dans les ministères pour plaider pour une prise en charge plus renforcer des besoins des enfants dans leurs planifications », a-t-elle déclaré.

Au-delà de l’exercice de bilan, cet atelier s’ancre dans la mémoire collective africaine. La Journée de l’Enfant Africain puise ses origines dans la tragédie du 16 juin 1976, où des milliers d’enfants sud-africains furent tués à Soweto pour avoir revendiqué leur droit à une éducation équitable. Depuis 1991, cette journée rend hommage à leur courage et rappelle la nécessité d’un engagement constant des États africains en faveur des enfants.

C’est dans ce sens que Dr KONDOH Kandalè, Directeur général de la protection de l’enfance au ministère de l’Action Sociale, a rappelé l’historique de la célébration.

« Le 16 juin 1976, les étudiants et les enfants ont été massacrés en Afrique du Sud lors de l’apartheid parce qu’ils réclamaient leur droit à l’éducation. Depuis 1991, les Chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), aujourd’hui Union Africaine (UA), ont décidé de retenir cette journée pour célébrer cet engagement et ce courage de ces enfants qui ont réclamé leur droit.
Et donc l’atelier présent est consacré à cette célébration au cours de laquelle l’Afrique célèbre la 49ᵉ édition. Au Togo, tous les acteurs sont réunis pour les activités à mener dans ce sens, et l’activité phare retenue vise à asseoir les fondamentaux d’une démocratie des droits des enfants. », a-t-il fait savoir.

Par cet atelier, le Togo confirme son ancrage dans une dynamique régionale qui ambitionne de construire un avenir où chaque enfant pourra grandir, apprendre et s’épanouir dans un environnement protecteur et équitable.

Clôture à Lomé de la 3e Conférence ministérielle de l’APA : l’Afrique face aux défis d’un nouveau monde en mutation

Les rideaux sont tombés ce 2 juin 2025 à Lomé sur les travaux de la 3e Conférence ministérielle de l’Alliance Politique Africaine (APA).

Placée sous le thème « Place de l’Afrique dans un monde en mutation : enjeux d’un repositionnement stratégique et diplomatique », cette rencontre a permis aux dirigeants et experts africains de réfléchir à la position du continent sur l’échiquier international, dans un contexte de profonds bouleversements géopolitiques.

Une Afrique actrice de son destin

Les discussions ont mis en lumière la nécessité pour l’Afrique d’assurer sa propre sécurité à travers une autonomie stratégique renforcée en matière de défense et de sécurité. Face aux ingérences extérieures et à la menace d’extension des conflits venus d’Europe ou du Proche-Orient, les participants ont souligné l’urgence d’un repositionnement géopolitique basé sur les intérêts africains.

Deux axes stratégiques au cœur des échanges

Les travaux se sont articulés autour de deux sessions thématiques majeures.
La première portait sur l’autonomie stratégique du continent africain dans un monde instable. Les débats ont convergé vers un consensus : l’Afrique doit désormais prendre en main sa sécurité pour préserver sa souveraineté et sa stabilité interne.

La seconde thématique s’est focalisée sur les relations entre l’Afrique et les BRICS. Il s’agissait d’explorer les synergies possibles pour permettre à l’Afrique de peser davantage dans la gouvernance mondiale. Selon les experts, l’inclusion progressive de certains pays africains dans les BRICS ouvre de nouvelles perspectives d’alliance stratégique fondées sur des intérêts communs.

Un repositionnement nécessaire dans un monde en recomposition

Le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, le professeur Robert Dussey, a insisté sur l’impératif pour l’Afrique de ne pas rester en marge de l’histoire en marche. Citant Cheikh Anta Diop, il a appelé le continent à prendre conscience de sa responsabilité dans cette période charnière :

« L’Afrique et le monde bougent. Nous ne pouvons rester sans voix ni influence. Les mutations actuelles ne doivent pas nous échapper. »

Une convergence d’objectifs avec les BRICS

Avec ses 54 États membres à l’ONU et son immense richesse en ressources stratégiques, l’Afrique représente un levier majeur dans les rapports de force mondiaux. Les BRICS, dont le poids économique dépasse désormais celui du G7, partagent avec l’Afrique une ambition commune : remodeler les règles du jeu international, du commerce à la monnaie, en passant par la gouvernance mondiale.

L’APA, pour une Afrique maîtresse de son avenir

Dans cette dynamique, l’APA ambitionne de porter la voix d’une Afrique souveraine, forte et consciente de ses intérêts. L’Alliance entend promouvoir une vision panafricaine où le continent écrit désormais sa propre histoire, après avoir été marginalisé pendant des siècles.

Cette conférence marque ainsi une étape clé vers une Afrique stratégiquement positionnée, prête à jouer un rôle central dans le nouveau monde qui se dessine.

La semaine nationale des TPME officiellement lancée à Lomé

La deuxième édition de la Semaine nationale des Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (SN-TPME) a été solennellement lancée à Lomé, mardi, par Madame Mazamesso Assih, ministre en charge du développement à la base, de l’inclusion financière, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes.

Cette cérémonie inaugurale, marquée par la présence de dirigeants d’entreprise, d’un émissaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo) ainsi que de plusieurs partenaires institutionnels, entend poser les jalons d’une réflexion stratégique sur l’avenir des TPME. L’objectif affiché : examiner les leviers de croissance susceptibles d’accroître leur compétitivité tout en favorisant leur pérennité.

Organisée du 27 mai au 5 juin 2025, cette semaine thématique s’articule autour du sujet central : « Développement et compétitivité des TPME togolaises : Construire des solutions pour une croissance durable ». L’évènement s’annonce dense, rythmé par des ateliers de renforcement des capacités, des communications techniques ainsi que des tables rondes multisectorielles. Ces moments de concertation visent à générer des synergies concrètes entre les acteurs économiques et à catalyser un changement structurel au sein de l’écosystème entrepreneurial togolais.

Dès la cérémonie d’ouverture achevée, la caravane de la SN-TPME a entamé sa tournée régionale. Après Lomé, Tsévié accueillera les travaux les 29 et 30 mai pour la région maritime. Atakpamé prendra le relais pour les Plateaux les 1er et 2 juin. Les régions Centrale et de la Kara, conjointement avec celle des Savanes, organiseront leurs sessions respectives entre le 3 et le 5 juin à Sokodé et Kara. Ce maillage territorial vise à rapprocher les dispositifs d’accompagnement des réalités concrètes des acteurs économiques locaux, en tenant compte de la diversité des contextes.

Comme le souligne Vignon Aboki, coordonnateur principal de la SN-TPME, cette initiative est le fruit d’une démarche ascendante émanant directement des organisations professionnelles et des entreprises elles-mêmes, désireuses de se doter d’un cadre propice à l’échange et à la co-construction de solutions.

« L’édition 2024 nous a permis d’identifier un certain nombre de défis et de faire des recommandations qui ont été traduites dans le livre blanc de TPME… », a-t-il indiqué.

À travers cette approche, les parties prenantes aspirent à ancrer les discussions dans les besoins réels des entrepreneurs et à encourager une appropriation locale des leviers d’amélioration.

Dans son intervention, la ministre Mazamesso Assih a tenu à réaffirmer l’alignement de la SN-TPME sur les priorités gouvernementales en matière de développement inclusif. Elle a également insisté sur l’importance de la participation active des entrepreneurs aux différents panels, condition essentielle à l’émergence de réponses pertinentes et durables :

« C’est vrai qu’en tant que gouvernement nous pouvons faire des choses mais nous ne pouvons faire que ce qui correspond aux besoins que vous-mêmes vous identifiez et exprimez… », a-t-elle fait savoir.

La Semaine nationale des TPME s’impose désormais comme un rendez-vous stratégique incontournable pour le tissu entrepreneurial togolais. Elle symbolise une volonté collective d’asseoir un modèle économique résilient, fondé sur la collaboration, l’innovation et la territorialisation des réponses. En stimulant le dialogue entre l’État et les entrepreneurs, en renforçant les compétences et en encourageant une dynamique d’auto-prise en charge, cette initiative ouvre la voie à une croissance inclusive, durable et mieux ancrée dans les réalités locales.

L’association ELDORA apporte son soutien aux orphelins de l’ONG AVE à Sotouboua

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Dans le cadre de ses actions humanitaires en faveur des personnes vulnérables, L’Association d’aide humanitaire ELDORA a effectué une mission de solidarité ce samedi 24 mai 2025 à Sotouboua, une localité située à environ 300 km au nord de la capitale togolaise.


Les membres de l’association se sont rendus à Gnimda, pour apporter un soutien aux orphelins pris en charge par l’ONG AVE. Cette initiative qui s’inscrit dans la vision sociale d’ELDORA, qui mène depuis sa création des actions de proximité à l’endroit des enfants et femmes démunis ainsi que des personnes en situation de handicap, a été possible grâce à un don d’une généreuse famille.


« Être au contact des plus vulnérables fait partie de notre mission. Cette nouvelle action a été rendue possible grâce à l’appui des membres d’une famille qui commémoraient les vingt ans du décès de leur père. Nous remercions cette famille qui a compris le sens de la solidarité envers les orphelins et, par la même occasion, lançons un appel à d’autres bonnes volontés pour nous faire confiance et nous accompagner », a confié Solym P’KLA, président de l’association.


Les bénéficiaires ont exprimé leur joie et leur reconnaissance pour ce geste de générosité. De leur côté, les membres de l’ONG AVE ont salué ce partenariat solidaire et remercier les donateurs pour ce geste qui vient à point nommé répondre aux besoins de ces enfants.


Créer en 2018 par des jeunes volontaires, ELDORA s’est fixée pour objectif de contribuer à l’effort de l’Etat dans l’atteinte des objectifs de développement sociaux du Togo. Sa vision est d’assurer l’épanouissement social et économique de la population togolaise à travers l’intervention dans les domaines clés : Santé, éducation, accès à l’eau, et à l’assainissement.

Abidjan accueille la 2ᵉ Conférence mondiale des journalistes scientifiques francophones

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La Côte d’Ivoire accueillera du 9 au 14 juin 2025, la 2ᵉ Conférence mondiale des journalistes scientifiques francophones (CMJSF), une rencontre d’envergure internationale qui réunira une centaine de professionnels venus d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord.

Les travaux de cette conférence se tiendront à l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) d’Abidjan, précisément au Laboratoire des Sciences de la Communication, des Arts et de la Culture (LSACAC), l’une des structures de l’Unité de Formation et de Recherche en Information, Communication et Arts (UFRICA), partenaire académique de l’événement.

Placée sous le thème « Une seule santé » (One Health), cette conférence, selon Kossi Balao, président du comité d’organisation, vise à accroître l’expertise des journalistes scientifiques francophones pour une couverture responsable des enjeux de santé humaine, animale et environnementale. “Nous entendons aussi lancer une plateforme de collaboration entre journalistes et chercheurs sur « Une seule santé ».

« Nous sommes heureux de voir la Côte d’Ivoire accueillir cette rencontre stratégique. Il s’agit d’un moment unique de formation, d’échanges et de renforcement des compétences pour les journalistes scientifiques francophones, dans un contexte où les crises sanitaires et environnementales sont de plus en plus interconnectées », a déclaré M. Mamadou Traoré, président de l’Association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire dénommée Médias pour Science et le Développement (MSD).

Professeur André Banhouman KAMATE, Doyen de l’UFRICA, s’est réjoui de ce partenariat: «L’Université Félix Houphouët-Boigny, à travers l’UFRICA, est fière d’accueillir cet événement inédit. Nous mettrons à disposition nos infrastructures et nos expertises pour faire de cette conférence un succès académique et professionnel. Nos étudiants et enseignants y participeront pleinement. »

Au menu de cette conférence : tables rondes, panels d’experts, ateliers de formation, visites de terrain dans des centres de recherche ainsi qu’un concours pour primer les meilleurs articles sur la science.

Elle est organisée par le Réseau des Journalistes scientifiques d’Afrique francophone (RJSAF) en collaboration avec l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI) en France, l’Association Suisse du journalisme scientifique (ASJS) et l’Association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire dénommée Médias pour Science et le Développement (MSD).