Alors que Nana Akufo-Addo, sur la TV5 Monde ce dimanche, affirme la fin de la médiation ghanéenne et guinéenne dans la crise politique qui a secoué le Togo. Invité sur Victoire FM ce lundi, Djimon Oré, président du Front des patriotes pour la démocratie (FPD) dans son intervention n’a fait aucun cadeau au président ghanéen, Akufo-Addo, ni à la C14, ni au chef de l’Etat Faure Gnassingbé et à Muhammadu Buhari non plus.
L’opposant farouche au régime de Faure Gnassingbé estime que le problème du Togo a pour nom la France. Et Muhammadu Buhari, le président nigérian et président en exercice de la CEDEAO a été utilisé, selon Djimon Oré, par Emmanuel Macron, le président français, pour que l’institution sous régionale se moque une seconde fois du peuple togolais, après le cas de son prédécesseur, Olusegun Obasanjo.
« J’ai beaucoup d’admiration pour M. Buhari. Mais le sale boulot sans vergogne qu’il a accepté de faire au Togo parce que la France le lui a demandé, c’est suffisamment grave » a-t-il déclaré sur Victoire FM ce lundi.
Lorsque, a-t-il poursuivi, « M. Macron a fait un déplacement au Nigeria en 2018 pour rencontrer le chef de l’Etat nigérian qui se trouve être le président de la CEDEAO, c’est à partir de cet instant que sa position a changé par rapport au Togo ».
L’ancien ministre de communication, Djimon Oré dit n’avoir pas aimé le silence du président ghanéen Nana Akufo-Addo. Car selon lui, quand les religieux togolais ont fait le déplacement d’Accra pour le voir afin qu’il puisse agir en sa qualité de facilitateur de la crise togolaise, pour que les élections législatives soient reportées.
« Le président ghanéen s’est muré dans un silence incompréhensible lorsqu’il a reçu la délégation des religieux du Togo à la veille des élections législatives du 20 décembre. Il ne s’est pas prononcé alors qu’il avait cette obligation morale en étant que l’un des facilitateurs de la crise », dixit Djimon Oré.
Ne connaissant personne dans cette situation, Djimon Oré sans langue de bois accuse la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise de « manipulée » de la Françafrique. Car pour lui, le fait de choisir un candidat unique pour affronter le candidat du pouvoir de Lomé à la présidentielle de 2020 est aussi une ‘jeu’ de cette relation.
Djimon Oré était un l’un des acteurs politiques togolais qui réclamaient la résolution du problème togolais par la transition, qui permettra au président de sortir par la grande porte. A cet effet, il ne voit pas les élections comme des solutions aux contentieux politiques au Togo, « le problème togolais n’est pas électoral, selon lui, pour le résoudre, il ne s’agit pas d’aller aux élections mais de mettre en place une constituante via une assise nationale pour déraciner le mal togolais », a-t-il conclu.
avec Globalactu.com