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Les femmes pyramide dénoncent la vie chère au Togo et appellent la société civile à renouer avec le port de la tenue noir

« Trop c’est trop ! Notre quotidien est meublé par la faim, la maladie. la misère, le suicide, la dépravation des mœurs et la mort. Dans ces conditions, le gouvernement en place qui compte par ailleurs 9 femmes ministres, ne devrait pas rester insensible à notre misère, aggravée par les conséquences de la crise sanitaire du corona virus a déclaré les femmes pyramide ce mercredi 20 avril 2022 lors d’une conférence de presse animée à Lomé.

Ceux-ci à travers leur déclaration liminaire qui a pour objectif de protester contre la faim, la pauvreté, la vie chère, le calvaire, le suicide et le bâillonnement qui marquent la vie quotidienne des Togolais et qui résultent de la mauvaise gouvernance dénoncent cette situation de vie chère ( la faim, maladie et du mal vivre) dans laquelle périssent des hommes, des femmes et des enfants chaque jour comme des mouches.

Ces femmes à travers cette déclaration disent avoir espérées  » le gouvernement sous l’influence des femmes ministres, prendrait des mesures pour soulager nos peines, il procède à l’augmentation du prix à la pompe de l’essence, des frais de péage et du coût de l’électricité. Il accélère la pression fiscale sur les marchés, les petites et moyennes entreprises, provoquant ainsi le marasme économique, l’inflation, la flambée des prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité ».

Ainsi face à cette situation elles relèvent que les Togolais sont frappés de plein fouet par la famine. la maladie, abandonnés à eux-mêmes dans la misère au couperet du suicide, et sont tenus en laisse par une répression policière et judiciaire, systématique et sanglante dans un espace judiciaire instrumentalisé et aux ordres.

C’est le cas du soeur Tina passée à tabac au marché d’Adidogomé-Assiyéyé pour une affaire de taxe de 500 francs non payée. Elle a été arrêtée et déposécée à la prison civile de Lomé pendant 18 jours avant d’être libérée et sans aucune indemnisation pour les pertes et les sévices subies. C’est le cas d’autres arrestations et des emprisonnements et d’harcèlements sexuels et de viols dans le milieu de la santé ont avancé ces femmes pyramide.

Pour remédier à cette situation qui n’encourage pas les femmes togolaises, ces femmes pyramide dénoncent et condamnent avec force, toutes les formes de violences faites quotidiennement aux femmes togolaises en toute impunité sans aucune conséquence pour leurs auteurs.

Ainsi elles veulent prendre leurs responsabilités de mères, de femmes, d’épouses, de filles, de soeurs et par là appellent les organisations de la société civile, les syndicats, les églises, les partis politiques, les étudiants, la diaspora, toutes les forces vives de la nation et la population togolaise à se vêtir de noir tous les vendredis jusqu’aux élections prochaines partout dans les marchés, les rues, les églises, les maisons et les lieux de travail au Togo et dans la diaspora, pour exprimer le ras-le-bol et dénoncer la vie chère, la pauvreté, la mauvaise gouvernance, et exiger du Gouvernement, la satisfaction dans les plus brefs délais »

En effet pour amener le gouvernement à trouver des solutions pour la vie chère dans le pays, ces femmes pyramide lancent sept (07) revendications qui sont la suppression de toutes les augmentations de prix sur l’essence, le péage et l’électricité; la dépression fiscale dans les marchés et sur les produits de première nécessité; la prise de mesures sociales d’urgence au profit des femmes et les couches vulnérables; la prise de mesures urgentes pour la prise en charge gratuite de tous les malades; la prise de mesures urgentes contre la faim et pour la baisse immédiate des prix des denrées de première nécessité, l’augmentation du salaire minimum garantie à 50 000 efa au moins et la création de l’emploi au profit des jeunes: la cessation immédiate du harcèlement et la répression des forces de l’ordre dans le pays et la libération sans condition de notre scieur Leyla Nambéa, mère de trois filles, arrêtée le 18 décembre 2019 alors qu’elle allaitait son bébé de 9 mois: des enseignants du SET et des élèves arbitrairement arrêtés et jetés en prison, suite à la grève pour réclamer l’amélioration des conditions de travail et de vie des Enseignants togolais.

Ces femmes pyramide proposent la création d’une initiative citoyenne contre la faim au Togo et pour finir elles invitent par conséquent le Gouvernement à prendre la mesure de l’urgence des enjeux et le niveau de détresse de la population tout en exigeant la satisfaction dans les plus brefs délais des 7 revendications sociales supra.

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