Sanctions de la CEDEAO contre le Mali : le député togolais Gerry Taama est d’accord
“Mali; je vais peut-être choquer, mais je suis d’accord avec les sanctions”, a lancé l’Honorable Gerry Taama au début de son analyse sur le bras de fer entre la junte militaire du Mali et la CEDEAO. En effet, lors d’un sommet extraordinaire tenu à Accra le 09 janvier dernier, le bloc régional a infligé de lourdes sanctions au Mali en raison d’un programme électoral devant mener à la transition seulement en 2026.
Sur sa page Facebook, le député du NET a surpris bon nombre d’internautes en prenant position en faveur de la CEDEAO. Gerry Taama justifie sa position, tout d’abord, par le fait qu’il soit contre les coups d’Etat militaire en Afrique. Il soutient que le président renversé Ibrahim Boubacar Kéïta “avait été démocratiquement élu et n’avait exprimé aucune velléité de s’éterniser au pouvoir”.
“Partis sur un accord d’organiser des élections au mois de février de cette année, c’est sûr une transition de 5 ans, soit la durée d’un mandat présidentiel, que les putschistes sont finalement tombés, obligeant la CEDEAO à activer sa batterie de sanctions. Il va sans dire que cette durée de transition est inacceptable et laisser faire va ouvrir une boîte de pandore incontrôlable”, poursuit le député togolais qui estime que la junte militaire n’a laissé aucun choix à l’organisation sous régionale.
Par contre, Gerry Taama trouve que le Mali a maintenant l’occasion de “montrer qu’un peuple peut s’affranchir des contingences communautaires. Sortir de la CEDEAO et de l’UEMOA, sortir du franc CFA, renvoyer les troupes françaises et de la CEDEAO, battre sa monnaie et conquérir son indépendance véritable”.
Le parlementaire fait remarquer dans publication que le colonel Assimi Goïta, président de la Transition, s’est mal lancé dans cette lutte en raison de mauvais conseils. Il explique : “La meilleure approche qui lui aurait réussi, aurait été de n’occuper aucune place dans la transition, quitter le métier des armes et se présenter comme candidat aux élections présidentielles de février 2022. Considéré comme le sauveur du Mali et en présence d’une classe politique affaiblie, il gagnait les élections hautes la main et pouvait gouverner pour 10 bonnes années. Cela a été fait en Mauritanie”.
Il faut noter qu’en réponse aux sanctions du bloc régional, le gouvernement malien a appelé l’ensemble de sa population et sa diaspora à une mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national le vendredi 14 janvier 2022.
