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Mali : une mobilisation générale contre les sanctions de la CEDEAO

Le gouvernement malien a appelé sa population et sa diaspora à une mobilisation générale lors d’une session extraordinaire lundi du Conseil des ministres, au lendemain des sanctions imposées au pays par les dirigeants régionaux ouest-africains.

« Le gouvernement de la République du Mali appelle l’ensemble de la population et la diaspora à une mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national le vendredi 14 janvier 2022 », indique un communiqué officiel.

Les autorités de la transition ont demandé aux autorités religieuses et coutumières d’organiser des séances de prières dans tous les édifices religieux et ont invité « tous les partenaires sociaux à une trêve afin de faire face aux défis actuels », précise le communiqué.

Cet appel intervient alors qu’un sommet extraordinaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenu dimanche à Accra, au Ghana. À l’issue de ces sommets, les deux organisations ont décidé de maintenir les sanctions initialement imposées au Mali et d’imposer des sanctions économiques et financières supplémentaires.

Elles ont rejeté une prolongation de cinq ans de la transition avant les élections demandée par le colonel Assimi Goita, au pouvoir depuis un coup d’État le 18 août 2020. C’est « face à ces mesures extrêmes » que le gouvernement dit avoir lancé cet appel.

Il a également décidé « d’élaborer un plan de riposte » pour sauvegarder la souveraineté du Mali et « préserver l’intégrité » de son territoire national. Ces sanctions « sont disproportionnées, inhumaines et injustifiées », ont déclaré lundi plusieurs organisations syndicales maliennes dans une lettre appelant à « l’union sacrée des fils du Mali. »

Le Mali a également reçu le soutien de la Guinée, où les militaires qui dirigent la transition après le coup d’État du 5 septembre 2021 ont décidé de laisser ouvertes toutes les frontières guinéennes après que la CEDEAO et l’UEMOA ont demandé leur fermeture.

La République de Guinée n’était « en aucun cas associée à la décision » du double sommet, selon le Comité national de rassemblement et de développement, la junte militaire guinéenne qui revendique une « vision panafricaniste. » –

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