
Une centaine de détenu(e)s au Maroc, fabriquent chaque jour 20.000 pièces de masques, dans une vingtaine d‘établissements pénitentiaires dont celui de la prison marocaine d’Ain Sebaa.
Derrière les hauts murs de la prison marocaine d’Ain Sebaa, à Casablanca, Khalid, un détenu de 40 ans, se dit “fier” de participer à l’effort de lutte contre la pandémie de coronavirus, en travaillant dans un atelier pilote de fabrication de masques sanitaires.
<< Nous avons le sentiment de contribuer à l’effort collectif, même derrière les murs de la prison >>, confie à l’AFP un détenu. La production maison sera bientôt distribuée aux 80.000 détenus du pays.
L’objectif du programme, lancé début mai à Ain Sebaa, la prison la plus peuplée du Maroc avec quelque 8.000 prisonniers, est aussi de “nourrir l’esprit citoyen” des détenus et de les “aider à gérer leur détention pendant le confinement”, selon la direction de l’administration pénitentiaire.
Dans l’atelier de l’aile réservée aux femmes, Meriem, 35 ans, se dit aussi “heureuse de faire un travail utile aux autres”, même avec une “contribution modeste”.
La prison d’Ain Sebaa, où aucun cas de la maladie Covid-19 n’a été recensé, applique “rigoureusement” les mesures de prévention sanitaire, souligne son directeur Abderrahim Kerrari.
A ce jour, le Royaume a enregistré officiellement 7.043 cas de contamination, dont 194 décès. Les prisons n’ont pas été épargnées avec plus de 300 cas chez les détenus et 70 chez le personnel, répartis dans quatre établissements, selon les chiffres officiels.
