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Education : Gilbert Bawara prévient le Syndicat des enseignants du Togo

Le Syndicat des enseignants du Togo (SET) a déposé un préavis de grève pour les 24 et 25 mars prochains. Ce qui annonce de nouvelles turbulences dans le monde l’enseignement moins d’une semaine après la signature du mémorandum d’entente entre les différents acteurs du système éducatif. C’est une situation qui fait sortir Gilbert Bawara, le ministre de la fonction publique, de ses gonds.

Le préavis de grève du SET a fait réagir Gilbert Bawara. A la Télévision national ce lundi 14 mars 2022, le ministre a estimé que c’est une initiative qui est nulle et de « nul effet » parce que l’association n’a aucune existence légale et qui ne peut pas être l’interlocuteur du gouvernement. Il étoffe ses propos avec le décret relatif à la représentativité syndicale et à l’exercice du droit de grève.

« A partir du moment où vous n’avez pas une existence légale, si vous venez à vous lancer dans une aventure qui consistera à dire que vous déposez un préavis de grève, le décret a fait en sorte que cette question soit tranchée de manière franche et claire possible. Une organisation de personnes qui n’a pas de représentativité, de facto, ce préavis est nul et de nul effet », a déclaré M. Bawara.

Selon le ministre de la fonction publique, les initiateurs de ce préavis de grève ainsi que les enseignants qui les suivront peuvent encourir « un certain nombre de mesures ». Il estime également que le mémorandum d’entente règle la plupart des problèmes posés par les enseignants du SET.

En effet, le syndicat exige une prime mensuelle de logement (50.000 f au moins) pour tout enseignant sans distinction en conformité avec la réforme de l’enseignement de 1975, une prime annuelle d’éloignement d’au moins 300 Fcfa/km, le recrutement des enseignants volontaires exerçant ou ayant exercé dans un établissement public pendant 3 ans au moins et disposant de qualification professionnelle requise et une allocation de mutation (au moins 100.000 f pour l’interrégional et 60 000 f pour l’intrarégional).

« Il y a le souci unanime de toutes les parties au mémorandum d’œuvrer pour qu’une trêve sociale soit observée, de bonne foi entre les parties au moins durant 5 ans correspondant à la période de mise en œuvre de la gratification exceptionnelle, pour que les activités scolaires et pédagogiques puissent se dérouler dans un climat de sérénité », a fait remarquer Gilbert Bawara.

Il faut noter que lors de la signature du mémorandum d’entente jeudi dernier, le représentant du SET avait vidé la salle de la cérémonie parce qu’il n’a pas reçu l’autorisation de parapher le document.

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