Environnement : le CJE lance les activités de l’école de durabilité pour repenser l’injustice environnementale et sociale

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Le Centre pour la Justice Environnementale (CJE) lance dans la capitale togolaise Lomé, les activités de l’école de durabilité sur la justice sociale et environnementale ce mardi 28 mars 2023. Cette activité qui regroupe les les organisations de la société civile du Nigeria, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la RDC, de l’Ouganda et du Togo vise à traiter les questions liées à l’injustice en lien avec la vie sociale des communautés, l’environnement, les questions du changement climatique et de la géo ingénierie.

Cet atelier, l’école de la justice sociale et environnementale a pour objectif d’ouvrir d’avantage le débat sur la question de justice environnementale et sociale et aussi amener les participants à mieux comprendre le concept et à lutter ensemble pour que cette justice sociale et environnementale soient effectives dans les différents pays de l’Afrique.

 

Cet atelier offre l’occasion de débattre des externalités négatives de l’extractivisme que font face le monde et en particulier le continent africain et la nécessité d’opérer des actions en vue de trouver des alternatives.

 

La pollution et la dégradation de l’environnement sont causées par les activités humaines parmi lesquelles les activités d’extraction des fossiles, et les procédés industriels.

 

 « L’exploitation du pétrole, l’exploitation du phosphate au Togo particulièrement pour ceux qui vivent au Togo, la dégradation des forêts sont des activités qui ont des conséquences sur la vie sociale des communautés, sur la vie sociale des populations et quand on parle de la destruction des forêts ceux qui vivent des forêts ont du mal à l’exploiter, si elle est détruite et donc c’est une injustice à partir du moment où ceux qui viennent détruire les forêts ne demandent pas autorisation, le cas des multinationales, qui viennent s’accaparer des terres, des forêts alors que les populations utilisent ces terres, ces forêts pour se nourrir. C’est une violation des droits humains et donc en ce moment là on parlera des injustices sociales et environnementales, puisque l’environnement aussi est touché » a relevé komi kpondjo, directeur exécutif de CJE.

Il a relevé le cas d’exploitation de pétrole au Nigeria à poto, à goyi, où les communautés sont privées de leur activité de pêche sont privées de l’air ambiant plein d’oxygène puisque c’est la pollution à haute dose. C’est aussi de l’injustice environnementale et sociale puisque cela crée des conflits avec des déplacements des communautés d’un endroit à un autre endroit, créant ainsi des frustrations sociales. 

 

Pour ce qui concerne le Togo, l’érosion côtière continue d’envahir certaines villages de la côte togolaise et c’est le cas de Doevikopé.

 

 « C’est l’érosion côtière qui me préoccupe. L’érosion côtière nous a affecté. Cela a commencé après la construction du premier pont en eau profonde 2012-2014. Cela s’est accentué par la construction du pont de Lome Contener Terminal. Ce qui a dégénéré même les choses jusqu’à engloutir le village d’Agbavi jusqu’audela d’Aneho. Nous sommes victimes de l’érosion côtière sur la côte togolaise » clame fort Togbui Doevi Dolayi Doevi III, Chef du village de Doevikopé Baguida plage.

Face à ce problème, les populations de Doevikopé n’ont que leur yeux pour pleurer. Sans abris, ni activités, ils ne savent plus à quel saint se vouer. 

 

« Nous n’avons plus d’activités, nous qui sommes à la plage nous pêchons et à cause de l’érosion côtière on n’arrive plus à pêcher ni à jeter les filets dans la mer pour pouvoir avoir des poissons, nos femmes, nos enfants souffrent. Les enfants ne vont plus à l’école. Chez moi par exemple là où je suis maintenant c’est la cinquième palais que je suis en train de construire. Tous nos biens sont partis dans la Mer » a relevé Togbui Doevi Dolayi Doevi III.

 

Pour trouver une solution à ce problème l’école de justice environnementale et sociale propose que les gouvernants soient attentifs aux populations puisque avant de faire des projets d’extraction il faut un consentement libre, informer au préalable les communautés. Ils  doivent être informées au préalable, informés des conséquences de ces projets et quitte à ces communautés de dire oui ou non avant tout engagement. Ils appellent les gouvernants à être très attentif aux communautés et à lutter aux côtés des communautés et non à être en complicité avec les multinationales qui viennent détruire nos pays.

 

Biscone ADZOYI
Biscone ADZOYIhttp://elitedafrique.com
Biscone Adzoyi est journaliste rédacteur à Elite d'Afrique depuis 2017. Il s’intéresse particulièrement aux questions environnementales et de développement durable
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