Rien ne peut justifier que les frontières du Ghana restent fermées, selon la minorité au Parlement. Elle insiste pour que le gouvernement prenne des mesures immédiates pour ouvrir les frontières terrestres du Ghana afin de faciliter la libre circulation des personnes, des biens et des services au sein de la CEDEAO et dans le reste du monde.
Les frontières terrestres du Ghana ont été fermées en mars 2020, lorsque le pays a enregistré ses premiers cas de Covid-19. Cette décision s’inscrivait dans le cadre des efforts visant à prévenir la propagation du nouveau virus, mais le fret a été autorisé à entrer dans le pays.
Cependant, deux ans plus tard, les frontières restent fermées au milieu de l’agitation des résidents des frontières d’Elubo et d’Aflao.
« L’après-Covid, nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge, mais nous voulons voir un retour à la normale dans la circulation des biens et des services à nos frontières et, par conséquent, quelles que soient les mesures proactives que le gouvernement doit prendre, rien ne peut justifier la fermeture continue des frontières terrestres du Ghana », a déclaré le chef de la minorité, Haruna Iddrisu, à la presse au Parlement.
Et d’ajouter : « En tant que minorité, notre principale préoccupation est de demander au président, en tant que président de la CEDEAO, de faire ce qui est nécessaire pour donner un sens à la résolution qu’il a présidée pour que la CEDEAO adopte afin de permettre et de faciliter la libre circulation des biens et des services entre nous, nos voisins et le reste du monde ».
Plusieurs députés et d’autres organismes ont demandé au gouvernement de réexaminer la fermeture des frontières. Rappelons qu’en septembre 2021, plusieurs commerçants, vêtus de rouge, ont défilé dans les principales rues d’Elubo pour faire valoir leurs revendications.
Tout en reconnaissant les difficultés causées par la fermeture des frontières terrestres du pays, le président Nana Akufo-Addo a déclaré que cette mesure était dans l’intérêt du pays. Dans son 27e discours à la nation, mercredi 15 décembre 2021, il a expliqué que le moment n’était pas propice à la réouverture des frontières, malgré les appels des habitants des zones frontalières.